Ah, TheBig, ça fait plaisir de te lire, surtout quand tu nous ponds des petits bijoux comme ça.
En plus, je subodore que mon point de vue n'est pas très éloigné du tien. Je vais voir le "labo" de temps en temps, je lis même avec une certaine délectation ce que j'y trouve (au moins, il y a des phrases et un souci d'écriture qui me fait bien plaisir) mais c'est vrai que ça intimide un peu, je suppose, ceux qui voudraient s'y risquer.
Les discussions sur les photos ne sont pas inintéressantes mais souvent ce ne sont pas les questions que je me pose quand je fais ou regarde mes photos. Ça me fait un peu penser à ce que Julien Gracq disait de Proust dans "Lettrines" :
Je n’ai jamais pu savoir où j’en étais avec Proust. Je l’admire. Mais l’émerveillement qu’il me cause me fait songer à ces cachets de potage déshydratés où se recompose dans l’assiette, retrouvant même sa frisure, soudain un merveilleux brin de persil. J’admire. Mais je ne sais pas si j’aime ça. L’aspect et même le mouvement récupéré de la vie ne laissent jamais oublier la dessiccation préalable.
Et a contrario, ce qu'il dit de la littérature deDickens (mais je n'ai pas la citation sous les yeux et google ne m'aide pas sur le coup et donc, j'essaye d'en donner l'esprit et non la lettre) : c'est raccordé avec des bouts de ficelle mais on peut tirer tant qu'on veut, ça tient.
Un peu dommage que le labo ne mette pas au moins parfois ces aspects en valeur, ne dise d'une photo un peu mal foutue que, quand même, elle a quelque chose, ou bien ne cherche à appuyer les intentions (conscientes ou non) du photographe plus que de vouloir faire une autre photo. L'imperfection est de ce monde (on est même assez nombreux ), elle peut avoir bien du charme.
Alors moi aussi, dans le portfolio, je me sens un peu emprunté, et j'ai tendance à filer les épaules basses vers d'autres paysages mais je reviens quand même de temps en temps humer ces odeurs de révélateur et de fixateur, regarder avec pas mal de tendresse même si je n'ai pas trop envie de les rejoindre, ces artisans de photoshop, moi qui me contente d'ajuster à la va-vite le cadre et la lumière de mes photos sous iphoto, amateur et souhaitant le rester.
Et il faut que je replonge dans les forums techniques histoire de voir si l'on y retrouve la campagne bouseuse des débuts, si familière, ou si ça s'est urbanisé et rempli de feux rouges et de ronds-points.
En plus, je subodore que mon point de vue n'est pas très éloigné du tien. Je vais voir le "labo" de temps en temps, je lis même avec une certaine délectation ce que j'y trouve (au moins, il y a des phrases et un souci d'écriture qui me fait bien plaisir) mais c'est vrai que ça intimide un peu, je suppose, ceux qui voudraient s'y risquer.
Les discussions sur les photos ne sont pas inintéressantes mais souvent ce ne sont pas les questions que je me pose quand je fais ou regarde mes photos. Ça me fait un peu penser à ce que Julien Gracq disait de Proust dans "Lettrines" :
Je n’ai jamais pu savoir où j’en étais avec Proust. Je l’admire. Mais l’émerveillement qu’il me cause me fait songer à ces cachets de potage déshydratés où se recompose dans l’assiette, retrouvant même sa frisure, soudain un merveilleux brin de persil. J’admire. Mais je ne sais pas si j’aime ça. L’aspect et même le mouvement récupéré de la vie ne laissent jamais oublier la dessiccation préalable.
Et a contrario, ce qu'il dit de la littérature deDickens (mais je n'ai pas la citation sous les yeux et google ne m'aide pas sur le coup et donc, j'essaye d'en donner l'esprit et non la lettre) : c'est raccordé avec des bouts de ficelle mais on peut tirer tant qu'on veut, ça tient.
Un peu dommage que le labo ne mette pas au moins parfois ces aspects en valeur, ne dise d'une photo un peu mal foutue que, quand même, elle a quelque chose, ou bien ne cherche à appuyer les intentions (conscientes ou non) du photographe plus que de vouloir faire une autre photo. L'imperfection est de ce monde (on est même assez nombreux ), elle peut avoir bien du charme.
Alors moi aussi, dans le portfolio, je me sens un peu emprunté, et j'ai tendance à filer les épaules basses vers d'autres paysages mais je reviens quand même de temps en temps humer ces odeurs de révélateur et de fixateur, regarder avec pas mal de tendresse même si je n'ai pas trop envie de les rejoindre, ces artisans de photoshop, moi qui me contente d'ajuster à la va-vite le cadre et la lumière de mes photos sous iphoto, amateur et souhaitant le rester.
Et il faut que je replonge dans les forums techniques histoire de voir si l'on y retrouve la campagne bouseuse des débuts, si familière, ou si ça s'est urbanisé et rempli de feux rouges et de ronds-points.