L'humanitaire

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jpmiss a dit:
:D :D :D


Nan j'ai rien dit...

:D :D

Arfff :D

:rose: :rose:

Nan mais je voulais dire que ça lui avait aporté une certaine expérience quand même l'armée... dans la logistique par exemple... :rose:

:D :D
 
krystof a dit:
On me demande ?

Oui, effectivement, je suis au point. Quelques exemples :

- Convoi humanitaire d'huile de colza en Croatie, alors que la population locale a pour habitude de faire frire les aliments.

- Etude d'orientation géographique de terrain (toujours en Croatie), à savoir s'il est exposé Est-Sud ou Sud-Est, pour envoie de graines de je ne sais plus quoi, toujours en attente à la Poste, faute d'affranchissement.

- Distribution de tubes de crème de marron, qui servira plus tard de teinture à moustache.

- Distribution également de tubes de lait concentré, très utile pour gonfler les pneus de vélo.

Bref, ma vie humanitaire, une réussite complète. N'est-ce pas SonnyBoy ? :D :D :D

Il manquerait plus que des sachets d'eau en poudre... :D :D :D
 
Moi je suis parti 4 mois dans le sud de Madagascar pour travailler sur un problème d'adduction d'eau potable dans des villages qui n'avaient rien. Et ils n'avaient rien de plus après d'ailleurs :hein:

Jeune, naïf, mais très vite confronté à un aperçu d'un monde quand même très particulier : la guerre entre ONG, le dessous des projets de développement qui se cassent la gueule faut de moyens, de suivi, de volonté, le néo-colonialisme, les coups médiatiques, bref, instructif et désolant, mais on peut croiser des professionnels et des volontaires qui y croient et qui savent où ils vont. Cela force le respect.

Dans la mouvance "humanitaire lointain", certains essuient des déconvenues sérieuses car ils pensent naïvement que toute bonne volonté peut servir, alors que ce sont souvent des professionnels qui sont demandés, n'ont pas bien compris dans quelle "galère" ils s'embarquaient et surtout, à bien réflechir, ils partent moins pour aider les autres que pour s'aider eux même et régler leur propres problèmes de conscience ou de recherche de sens de l'existence, de "romanesque" (le mythe de l'hôpital de calcutta), en fait.
C'est pour cela que je crois pas du tout au congés solidaire par exemple.

Le retour, même pour un court séjour comme cela, est difficile car il met encore plus en évidence le gachis de chez nous et on se dit que la misère chez nous, dans une société opulente, est parfois encore plus insupportable. L'humanitaire commence déjà en bas de chez nous. C'est moins romanesque, ya moins de soleil, moins de photos souvenirs, c'est sûr.
 
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Réactions: iTof
Mais y a quand même quelquechose qu'il ne faut pas oublier, quelquechose de trés important :

C'est que, MON CUL C'EST PAS DU POULET !

Non c'est vrai je pense qu'il fallait recentrer un peu le débat.

VOilà qui est fait, je peux retourner à mes occupations nombrilistes..
 
sonnyboy a dit:
Mais y a quand même quelquechose qu'il ne faut pas oublier, quelquechose de trés important :

C'est que, MON CUL C'EST PAS DU POULET !

Non c'est vrai je pense qu'il fallait recentrer un peu le débat.

VOilà qui est fait, je peux retourner à mes occupations nombrilistes..
c'est clair qu'on s'égarait :D
 
J'ai lancé le sujet, alors forcément j'essaye de le suivre.. mais parfois, j'avoue que j'ai quand meme du mal :hein: :)
 
yvos a dit:
Dans la mouvance "humanitaire lointain", certains essuient des déconvenues sérieuses car ils pensent naïvement que toute bonne volonté peut servir, alors que ce sont souvent des professionnels qui sont demandés, n'ont pas bien compris dans quelle "galère" ils s'embarquaient et surtout, à bien réflechir, ils partent moins pour aider les autres que pour s'aider eux même et régler leur propres problèmes de conscience ou de recherche de sens de l'existence, de "romanesque" (le mythe de l'hôpital de calcutta), en fait.
C'est pour cela que je crois pas du tout au congés solidaire par exemple.

C'est exactement ce que me dit souvent un pote medecin qui a bien donné dedans... ;)
 
PATOCHMAN a dit:
C'est exactement ce que me dit souvent un pote medecin qui a bien donné dedans... ;)
Ca serait bien que quelqu'un qui l'a vécu autrement "contredise" cela...? Personne pour apporter le contre exemple? :)
 
PATOCHMAN a dit:
Je connaissais pas. :up: Mais je le lirai, et surtout je le ferai lire à une ou deux copines nanties qui veulent "aller tenir la main des mourants" au loin... Pffff...
pour les ramener en souvenir ensuite en guise de porte-bagues ??? :siffle: bon, je sors :rose: :D :D
 
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Réactions: yvos
iTof a dit:
pour les ramener en souvenir ensuite en guise de porte-bagues ??? :siffle: bon, je sors :rose: :D :D

Ben... Tu n'es pas loin de la vérité. Elles ont un petit côté "Absolutly fabulous" qui les rendrait capables de ce genre d'excentricités :style:... C'est aussi pour ça que je les aime bien, remarque :love:
 
Des copines nanties ??

Le copain, c'est celui qui partage le pain...

Alors tes copines c'est quoi ? :D
 
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Réactions: iTof et PATOCHMAN
yvos a dit:
Jeune, naïf, mais très vite confronté à un aperçu d'un monde quand même très particulier ...
Dans la mouvance "humanitaire lointain", certains essuient des déconvenues sérieuses ... régler leur propres problèmes de conscience ou de recherche de sens de l'existence, de "romanesque"
Parmi les "petits soucis" qui attendent l'humanitaire débutant, il y a aussi le rejet par la population (mais oui), les militaires locaux ivres ou racistes qui leur tirent dessus, l'aide qui part chez le fils du ministre... faut des nerfs solides et un idéal "raisonné" pour tenir et rester efficace.

D'après les collègues qui se sont investis dans ce domaine - de manière réfléchie et durable, intégrée à leur carrière avec un boulot stable en France, il y a effectivement pas mal de "casse" et les rapatriements en urgence pour raison psycho/psychiatrique sont monnaie courante et contribuent à ralentir et empeser le déroulement des missions... :rolleyes:
Le mythe de la gentille infirmière ou du camionneur sympa qui aident les 'tits n'enfants se confronte mal au charnier à remplir de chaux, à la tourista quotidienne et à l'alcoolisme du type qui encadre la mission.
Sans compter qu'au delà du romanesque il s'agit pour certains de véritable tourisme (y compris sexuel, les tentes sont pas larges) et d'un truc qu'il est bon de raconter avoir fait.

A consommer, oui, mais avec modération, aider, oui, mais certes pas en se détruisant...
:zen:
 
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Réactions: Foguenne
Je suis depuis le début le voyage de cette fameuse DS (www.lunaya.fr) qui fait le tour du monde.
Je ne sais pas si d'autres personnes connaissent ici, mais c'est super intéressant à suivre, et j'aime l'idée de ce projet.. Allez faire un tour sur le site

Voilà, juste pour partager.. :)

DW
 
Je suis de l'humanitaire, si on peut dire, avec formation collégiale, puis universitaire, puis master - agroforesterie.

Expériences sur le terrain en Afrique - une dizaine de pays - Inde, Israêl, pour l'agriculture dans les régions sèches, plusieurs boulots, par çi, par là, depuis 1992.

Japon, States, pour présenter les travaux de terrain.

Mon mari et moi, on travaille maintenant avec un arbre, nommé Moringa oleifera, qui aide à contrer la malnutrition.

www.moringanews.org

Moi, c'est Caroline Olivier, voir sous documents. La plantation de Moringa, au Nord du Sénégal. Un million d'arbres sur un hectare. Utilisation des feuilles pour nos projets sur le terrain.

Lui, le mari, c'est celui qui a fait découvrir les vertues des feuilles contre la malnutrition. Lowell Fuglie.

La vie en brousse, sans eau, sans courant, durant près de 4 ans (plus maintenant, j'ai donné, comme on dit :) ). Tout de même, le bonheur de vivre avec les gens du village, de partager leur quotidien, leur bouffe, leur thé.

La vie ordinaire quoi :) Participer aux travaux, donner un peu de ses connaissances, quand c'est possible.

Le contre exemple, je le connais, j'y crois, pas du point de vue "sauver l'Afrique", mais plutôt, "la vivre avec et pour".

Les améliorations sont possibles, pas de l'ordre des développements occidentaux, mais bien de celui des gens de là-bas, avec leurs besoins, leurs désirs, leur manière de faire, leur rythme.

Quand on met en place un projet, on commence à demander aux premiers concernés ce qu'ils désirent. Le mieux, que ce soit eux qui viennent cogner aux bonnes portes, mais souvent, ils ne connaissent pas, alors, il faut y aller, puis discuter. Créer un projet qui les concerne, et avec des contacts, trouver des bons bailleurs de fonds pas trop chiants.

Les résultats peuvent aussi être pérennes (rare, je le reconnais) - plantations en tout genre, utilisation des fours à gaz pour contrer la déforestations, fonçage de puits, creusage de canaux, micro-crédits - le préféré des paysans ;).

De mon côté, l'accueil a presque toujours été chaleureux. Peut-être était-ce factice, artificiel au début, mais après quelques années, les liens sont solides.

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L'humanitaire de guerre, je ne connais pas du tout. Ça doit être très confrontant, et on ne peut pas faire ça durant trop d'années, si on est sur le terrain - c'est-à-dire, pas dans son bureau climatisé.

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Parler des pays en développement est devenu ma condition de vie. Je ne le dis pas pour être déplacée, je le dis simplement parce que c'est un choix assumé. Un choix contextuel, peut-être, mais un choix réel.

Discuter des vraies choses, celles qui rendent aussi les gens heureux.

Ne pas faire dans le top négativisme, ça ne sert à rien. Si les bons résultats ne sont pas pour aujourd'hui, ils le seront certainement pour demain.

Si on y vit, durant plusieurs années, savoir garder ses racines, ses besoins d'occidentaux, en diminuer le nombre, sûrement,, s'adapter, encore plus, mais ne pas nier qui on est - vivre avec des musulmans ne m'empêchera jamais de prendre une bonne bière froide, à 17H30, à la tombée du soleil, après 50 km de brousse en scooter ;)

J'en ai entendu de toutes les couleurs, que les Occidentaux en Afrique sont ridicules, ce qu'ils font, une gouttes dans vous savez quoi, que les petits résultats, les petites améliorations ne sont que des gestes de pitié dégradants pour les populations africaines, que je perds mon temps, que j'aurais mieux à faire à Montréal, la pauvreté est partout (on le sait...)...

Bref, à mon avis, les négativistes n'ont qu'à rester entre eux, à refaire le monde avec leur croyances, à chacun son opinion, mais nous, sur le terrain, on fait juste... notre possible. Comme beaucoup d'entre vous ;)

Keur Momar Sarr, Nord du Sénégal, 1993

FamilleGueyeNogueyeLaure.jpg
 
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Réactions: quetzalk et reineman
supermoquette a dit:
C'était peut-être un cèdre alors :D

Alors ça va....

Y en a presque plus des cédres ou je pense...

Pensée émue...

Souvenirs..
 
C'est sûr que devant un 10668 posts, je vais battre en retrait plus que rapidement.

Mais je m'essaye, on verra bien.

Pour Israël, c'était moi qui avait besoin de leurs connaissances. J'y étais durant 3 semaines (2000), donc au tout début du conflit actuel, pour recevoir une formation en irrigation des pays déficitaires en eau. Et présenter nos travaux au sujet du Moringa.

Or, ce n'était certes pas par leur charmant voisin que j'aurais pu apprendre de quoi à ce niveau. J?aurais appris de quoi, mais pas pour les besoins africains.

Pour les arbres... hum... que dire? Les sapins ne poussent pas au Nord du Sénégal. Ni les cèdres.
 
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Réactions: Nexka
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