Logiciel CMJN

Artus666

Membre actif
8 Janvier 2017
145
6
35
Bonjour,
Je cherche un logiciel plutôt gratuit ou pas cher (donc pas photoshop) qui permet de faire des conversions CMJN 16 bits (donc pas Affinity, que j'ai déjà, et j'aurai dû me renseigner avant).
Je cherche et je ne trouve pas d'infos là dessus. J'ai pas vu d'infos très claires chez Corel (certains sont vendus avec des tablettes wacom).
Je sais qu'il y a Gimp, mais le cmjn a l'air assez compliqué. Je n'en ai pas vu d'autres.
Voilà, merci aux graphistes qui traînent dans le coin.
 
Mais, du CMJN dans des images pixel, c'est surprenant.
Les images pixel ont plutôt vocation à gérer des photos ou autres images pour lesquelles j'ai beaucoup lu (sur ce forum notamment) que le RVB (voire même le Lab) est un meilleur choix.
 
Là encore je ne comprends pas bien. Quand vous avez une photo ou une image colorisée (type illustration) à passer en tiff cmjn puis à monter sur indesign (par exemple) pour faire un pdf pour l'impression, il ne s'agit pas de vectoriel.
 
Sur ta copie d'écran on voit des dégradés en bandes, pas des photos, c'est pour ça qu'on pense au vectoriel.


Par ailleurs, convertir les images en CMJN avec Photoshop avant de les placer dans InDesign c'est contre-productif, en plus d'être une perte de temps non négligeable.
 
En 8 bits les dégradés sont crenelés, par zones, en escalier. Alors qu'en 16 bits, ils sont comme à l'écran.
Comme l'écran qui fonctionne en 8 bits...!!!

Le mode 16 bits, c'est bien pour travailler les photos, modifier les contrastes, les lumières, etc. Mais à part ça, ça ne sert à rien pour le Print, puisque :

-1° l'écran affiche en 8 bits par primaire, soit 24 bits au total, donc avec seulement 256 niveaux par primaire

-2° si c'est pour le Print, les RIP des flasheuses (film ou plaque) travaillent avec seulement 8 bits par couche, donc là encore 256 niveaux par primaire
(alors que pour un dégradé vectoriel le PostScript niveau 3 était capable de sortir 4096 niveaux)



Non mais on parle d'impression, là. Dès qu'on doit traiter des fichiers pour l'impression, on doit les passer en CMJN.
Oui, oui, on parle bien d'impression ! sauf que toi tu parles d'impression du siècle dernier, alors que nous on te parle d'impression du XXie siècle.

Effectivement, à un moment où à un autre il faudra bien convertir les images matricielles en CMJN, mais le mieux c'est le plus tard possible, et de toutes façons après l'import (en RVB) dans InDesign... l'idéal étant d'utiliser la séparation In-RIP du RIP.

Le CMJN à tout prix pour les images matricielles est un (mauvais) mode de travail qui date du siècle dernier, de l'époque où les graphistes et les imprimeurs sont passé du traditionnel à la PAO : lors de cette transition (depuis un système de séparation des images au banc repro qui ne pouvait fonctionner que en CMJN) ils ont logiquement reporté les méthodes de travail connues du trad vers l'informatique, sans rien changer (et un peu aussi sans réfléchir)...

... sauf que l'informatique ne fonctionne pas du tout comme un banc repro, puisqu'elle affiche les images sur des écrans en RVB et utilise des scanners et des APN qui fonctionnent en RVB, et donc il est beaucoup plus simple, logique et efficace de conserver le plus longtemps possible les images matricielles en RVB, de manière à les convertir en CMJN au dernier moment, c'est à dire soit à la création du PDF, soit carrément au flashage, et dans tous les cas en utilisant le profil colorimétrique exactement adapté au travail à faire (papier + presse), que ce soit un profil personnalisé ou le profil générique le plus proche du travail à réaliser.

Malheureusement, dans un métier (je parle de l'imprimerie offset) qui n'a connu qu'une évolution majeure depuis 60 ans, et où la finalité est de travailler en CMJN, avec des imprimeurs (même des gros !) qui sont assez stupides pour exposer au grand jour leur incompétence en demandant à leurs clients "des images CMJN sans profil colorimétrique", il est assez difficile de changer les mentalités du jour au lendemain et de faire comprendre l'intérêt du flux RVB... et donc presque tout le monde dans le Print croit encore qu'il faut absolument travailler avec des images CMJN.
(et le plus paradoxal, c'est que très peu savent réellement comment convertir correctement des images en CMJN !!!)
 
  • J’aime
Réactions: luc1en et Artus666
Pourquoi c'est contre-productif ?
Parce-que InDesign a été conçu pour le faire à ta place en un tournemain. La conversion en CMJN de toutes les images RVB ou LAB se fait lors de l'export en PDF (PDF/X-1), ou mieux par le RIP (PDF/X-3)

C'est une réalité depuis plus de 15 ans, voir :
- http://www.serge-paulus.be/cours/Graphisme_-_gestion_des_couleurs_avec_les_images_en_RVB.html
&
- http://www.color-source.net/Docs_Fo...resse_en_RVB_sans_oublier_la_photogravure.pdf
 
  • J’aime
Réactions: luc1en
oui oui j'entends bien mais quand même... Il y a de l'intérêt à pouvoir traiter dans photoshop des images en cmjn (et 16 bits quand même) pour pouvoir bien vérifier le dosage de chaque encre sur chaque partie. Si par exemple je veux être sûr de mon taux d'encre cyan dans telle zone, et que je sais que je dois convertir mes fichiers en fogra 39, par exemple.
Je suis d'accord avec ce que dit Claude, mais justement les imprimeurs demandent quasiment tous des pdfs en cmjn, donc c'est bien de savoir avant ce qu'on envoie et un peu comment sortent les images.
 
Si par exemple je veux être sûr de mon taux d'encre cyan dans telle zone
Ca c'est le travail de l'imprimeur pas d'un graphiste/infographiste qui se contente d'utiliser un nuancier Pantone ou autre.
c'est bien de savoir avant ce qu'on envoie et un peu comment sortent les images.
Encore faut-il avoir étalonné correctement la chaine graphique de travail avec un écran haut de gamme, de posséder une sonde d'étalonnage et d'avoir des yeux d'expert en colorimétrie.

La finalité d'un travail d'un graphiste/infographiste est de respecter la charte graphique de la société et de ses dérivés. Pour l'impression c'est le boulot du chef/directeur de la communication qui signera le B.A.T (Bon A Tirer) pour lancer l'impression à grande échelle.
 
Mais quand même !!! heureusement que le graphiste connaît les taux d'encrages, les pourcentages cmjn et, avec un peu d'expérience, les résultats sur tel ou tel type de papier... Mais bon je vois bien que vous pensez plus ou moins tous que le cmjn n'est pas votre problème en tant que graphiste/photographe...
 
Moi aussi j'ai mis longtemps à l'accepter (et je l'ai accepté plus par confiance envers nos camarades de macg que par réelle compréhension concrète des choses puisque je n'ai jamais touché une flasheuse et encore moins une 4 coul, je suis un pur INFO)
Je voulais toujours tout travailler en CMJN pour maîtriser les choses et puis parce que « c'est du print donc c'est du CMJN »
Et cette réflexion me semble fondée quand on CRÉE les éléments graphiques. SI c'est une image, même pixel, que tu crée toi-même.
Par contre, si l'image provient d'un APN, ça a moins de sens. Le capteur de l'APN est RVB, et comme l'ont dit mes camarades, si en effet au final l'image sera convertie en CMJN, il est prudent de ne rien toucher et de laisser la conversion à l'outil de l'imprimeur qui est prévu pour ça (ensuite, savoir si ledit imprimeur sait bien s'en servir, c'est une autre question à laquelle je suis mal placé pour répondre).
Ensuite, si les images pixel en question sont des trucs simples genre aplat ou dégradé (non Magic, je n'avais pas vu l'image mise en lien par Artus666 mais maintenant que je l'ai vue, j'abonde en ton sens), là, il ne fait aucun doute que le fichier devrait plutôt être en vecto.
Alors je sais bien que dans la réalité, loin de l'idéal, on se retrouve régulièrement avec des logo voire des mises en page complètes en pixel. Et dans ce cas, vouloir passer en CMJN me parait assez inévitable, sauf à faire signer une décharge.
 
oui et ok mais bon la plupart des imprimeurs demandent encore des fichiers CMJN. Et dans ce cas, c'est bien de vérifier les conversions en amont et pas après la conversion du PDF (à mon humble avis). Pour moi, la possibilité du 16 bits est quand même un plus.
Ne pas oublier que de plus en plus d'imprimeurs sont des sociétés basées à l'étranger (pour des questions de coûts), et qu'on ne peut pas toujours être à leur côté pour bien tout vérifier. Que le BAT prend du temps, et que parfois on n'en a pas vraiment (exemple, un flyer qui doit partir vite), et qu'ils demandent une norme CMJN pour le pdf, point barre. On est censé avoir eu les échantillons de papiers avant et gérer en fonction.
 
Ce n'est pas parce-qu'on fourni un PDF en CMJN avec des taux d'encrages calculés pile-poil qu'ils seront respectés par l'imprimeur, de ce coté là c'est plutôt la loterie.
Ce qui est important c'est le rendu des couleurs, pas les taux d'encrages qui doivent être adaptés en fonction des machines et des papiers.

Donc que tu chiades tes CMJN dans Photoshop ou bien que tu laisses InDesign s'occuper de la conversion n'y changera pas grand-chose, sauf que tu auras plus de temps libre.
 
heureusement que le graphiste connaît les taux d'encrages, les pourcentages cmjn et, avec un peu d'expérience, les résultats sur tel ou tel type de papier
Ben non, toi tu imprimes avec quel papier, celui qui servira à la production finale ? Surement pas ! Avec quelle imprimante ? Laser ou jet d'encre couleur ? Et là on est bien loin, voire très, très loin des rendus des encres d'une machine offset.
Mais bon je vois bien que vous pensez plus ou moins tous que le cmjn n'est pas votre problème en tant que graphiste/photographe...
Encore une fois, pour moi, ce n'est pas le boulot d'un graphiste/infographiste qui travaille avec des nuanciers, mais bel et bien le travail de l'imprimeur.
 
heureusement que le graphiste connaît les taux d'encrages, les pourcentages cmjn et, avec un peu d'expérience, les résultats sur tel ou tel type de papier...
Locke a raison, ça s'appelle de l'empirisme.
Ce sont des méthodes qui datent de QuarkXPress 3 et du XXe siècle, on a fait mieux depuis.
 
oui oui j'entends bien mais quand même... Il y a de l'intérêt à pouvoir traiter dans photoshop des images en cmjn (et 16 bits quand même) pour pouvoir bien vérifier le dosage de chaque encre sur chaque partie.
Ben non, puisque tes 16 bits ne sortiront pas au flashage ! donc ce que tu vérifieras ne sera pas ce qui sera imprimé !!!

Et si une fois que tu as converti tes images en CMJN avec un profil pour papier non-couché ton client décide que finalement il préfère un couché mat... tu fais quoi ?

Tu laisses tes images telles-quelles avec une quasi certitude de planter l'impression ?

Ou tu recommences tout le travail de conversion de toutes les images en CMJN avec un profil pour couché mat ?

(et quand tu as fini le client change encore d'avis et re-finalement veut du couché brillant... et toi tu fais une dépression)



Si par exemple je veux être sûr de mon taux d'encre cyan dans telle zone, et que je sais que je dois convertir mes fichiers en fogra 39, par exemple.
Il existe une fonction dans Photoshop qui permet de prévisualiser une image RVB comme elle sortira en CMJN selon un profil choisi.
Mais il faut bien évidemment que ton écran soit calibré et que tu choisisses le bon profil qui correspond à la presse de l'imprimeur et au papier choisi par ton client.



oui et ok mais bon la plupart des imprimeurs demandent encore des fichiers CMJN.
Ben oui, on le sait bien... c'est dur de changer plus de 60 ans de mauvaises habitudes, avec des gens qui ne veulent même pas (essayer de) comprendre.

C'est pourquoi le plus souvent le plus simple est de faire la conversion à la création du PDF : ça te permet d'éviter de perdre ton temps à faire à la main image par image une conversion que InDesign fera lui-même de façon identique en quelques secondes, ça te permet aussi de ne pas avoir à tout refaire si le client change de papier...

... et ça te permet de fournir un PDF en CMJN à l'imprimeur si il n'est pas assez compétent pour gérer correctement un flux RVB.


***********


Locke a raison, ça s'appelle de l'empirisme.
Ce sont des méthodes qui datent de QuarkXPress 3 et du XXe siècle, on a fait mieux depuis.
Tu rigoles ! tu es 10 ans en avance : ça date plutôt de la photogravure traditionnelle, l'époque où les photograveurs avaient l'oeil et étaient capables de prédire le résultat imprimé simplement en regardant la densité de la trame sur le film négatif qui sortait du banc !!! :-D

Alors que à l'époque de XPress 3, on avait toutes les images converties en CMJN n'importe comment avec le profil SWOPcouché (complètemebt inadapté à l'impression offset en France) par défaut de Photoshop, et donc le résultat imprimé n'avait rien à voir avec l'image à l'écran. :-°