En 8 bits les dégradés sont crenelés, par zones, en escalier. Alors qu'en 16 bits, ils sont comme à l'écran.
Comme l'écran qui fonctionne en 8 bits...!!!
Le mode 16 bits, c'est bien pour travailler les photos, modifier les contrastes, les lumières, etc. Mais à part ça, ça ne sert à rien pour le Print, puisque :
-1° l'écran affiche en 8 bits par primaire, soit 24 bits au total, donc avec seulement 256 niveaux par primaire
-2° si c'est pour le Print, les RIP des flasheuses (film ou plaque) travaillent avec seulement 8 bits par couche, donc là encore 256 niveaux par primaire
(alors que pour un dégradé vectoriel le PostScript niveau 3 était capable de sortir 4096 niveaux)
Non mais on parle d'impression, là. Dès qu'on doit traiter des fichiers pour l'impression, on doit les passer en CMJN.
Oui, oui, on parle bien d'impression ! sauf que toi tu parles d'impression du siècle dernier, alors que nous on te parle d'impression du XXie siècle.
Effectivement, à un moment où à un autre il faudra bien convertir les images matricielles en CMJN, mais le mieux c'est le plus tard possible, et de toutes façons après l'import (en RVB) dans InDesign... l'idéal étant d'utiliser la séparation In-RIP du RIP.
Le CMJN à tout prix pour les images matricielles est un (mauvais) mode de travail qui date du siècle dernier, de l'époque où les graphistes et les imprimeurs sont passé du traditionnel à la PAO : lors de cette transition (depuis un système de séparation des images au banc repro qui ne pouvait fonctionner que en CMJN) ils ont logiquement reporté les méthodes de travail connues du trad vers l'informatique, sans rien changer (et un peu aussi sans réfléchir)...
... sauf que l'informatique ne fonctionne pas du tout comme un banc repro, puisqu'elle affiche les images sur des écrans en RVB et utilise des scanners et des APN qui fonctionnent en RVB, et donc il est beaucoup plus simple, logique et efficace de conserver le plus longtemps possible les images matricielles en RVB, de manière à les convertir en CMJN au dernier moment, c'est à dire soit à la création du PDF, soit carrément au flashage, et dans tous les cas en utilisant le profil colorimétrique exactement adapté au travail à faire (papier + presse), que ce soit un profil personnalisé ou le profil générique le plus proche du travail à réaliser.
Malheureusement, dans un métier (je parle de l'imprimerie offset) qui n'a connu qu'une évolution majeure depuis 60 ans, et où la finalité est de travailler en CMJN, avec des imprimeurs (même des gros !) qui sont assez stupides pour exposer au grand jour leur incompétence en demandant à leurs clients "
des images CMJN sans profil colorimétrique", il est assez difficile de changer les mentalités du jour au lendemain et de faire comprendre l'intérêt du flux RVB... et donc presque tout le monde dans le Print croit encore qu'il faut absolument travailler avec des images CMJN.
(et le plus paradoxal, c'est que très peu savent réellement comment convertir correctement des images en CMJN !!!)