... mais représentant en spiritueux
Non, électricien-mécanicien aéronautique.
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Après les dégâts de la vectorisation à l'écran, passons maintenant aux dégâts à l'impression !
Je suis parti de deux lignes identiques en Times 5 points dans Illustrator :
Comme on peut le voir sur la capture d'écran, la 1re est non-vectorisée et la 2e est vectorisée.
Les deux lignes sont parfaitement alignées verticalement.
J'ai envoyé ce fichier en PDF 1.4 dans un RIP, et à la sortie de ce RIP j'ai récupéré les TIFF 1-bit à 3 résolutions de flashage différentes, 2400, 1200 et 600 dpi.
Puis, sur la 2e image, j'ai ajouté le contour réel des caractères vectoriels en superposition pour pouvoir comparer la forme et la position des caractères après flashage avec la forme et la position théorique qu'ils avaient en vectoriel.
Ces deux contours sont aussi parfaitement alignées verticalement dans Illustrator.
Dans tous les cas :
• les caractères non-vectorisés, donc avec les hints, sont en haut
• et les caractères vectorisés, donc sans les hints, sont en bas.
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À 2400 dpi, la résolution de flashage standard :
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À 1200 dpi, la résolution de flashage "économique" pour des textes sans images :
(bien que certains imprimeurs flashent aussi à 1200 dpi les pages contenant des images niveaux de gris)
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À 600 dpi... cette résolution n'est pas utilisées pour le flashage, donc pas de risque dans le cas d'une impression offset...
... cependant,
600 dpi est la résolution normale de beaucoup de systèmes d'impression numérique laser, depuis l'imprimante laser (N&B et couleurs) standard de bureau, jusqu'aux "presses offset" numériques de production (comme les Kodak NexPress ou la Xeikon 5000) en passant par la photocopieuse connectée du reprographe du coin de la rue...
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On peut voir clairement sur ces copies d'écran que :
• à 2400 dpi, la différence est minime... mais existante !
• plus la résolution est faible, plus les caractères vectorisés s'empâtent jusqu'à se déformer (c'est particulièrement visible sur les serif du "h" à 600 dpi) alors que les caractères non-vectorisés conservent au mieux leur graisse originale,
• le texte vectorisé est reproduit tel-quel, alors que le texte non-vectorisé est un peu modifié autant dans sa forme que dans sa position pour s'adapter au mieux à la grille de pixels de la flasheuse.
À cela, il faut aussi ajouter deux paramètres supplémentaires pour l'impression offset :
1° il existe deux catégories de flasheuses film :
• celles (souvent les flasheuses à tambour) dont le diamètre du spot est adapté à la résolution de flashage par un système optique, ce qui fait que, quelle que soit la résolution, chaque pixel écrit sur le film reproduit exactement les pixels de l'image sortie par le RIP,
• celles (souvent les flasheuses à cabestan) dont le diamètre du spot est fixe, généralement de 21 microns, correspondant à la résolution de 1200 dpi... et dans ce cas :
- à 1200 dpi chaque pixel écrit sur le film reproduit exactement les pixels de l'image sortie par le RIP,
- mais à 2400 dpi le pixel écrit sur le film est deux fois plus gros que le pixel théorique (de 10,5 microns) donc les pixels sur le film se chevauchent et engraissent tous les éléments imprimés, y compris les caractères.
2° de part sa conception, l'impression offset engraisse tout ce qui est imprimé à cause de l'étalement de l'encre sur le papier ! le phénomène est particulièrement connu pour les points de trame, mais il se produit aussi pour tout le reste : les caractères, les filets, les barres des codes-barres, etc. Donc, les caractères s'empâtent encore un peu plus à l'impression.
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