Pantone vers CMJN Xpress (un petit peu urgent :-))

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Daffy a dit:
Ne pas confondre l'ICC et l'engraissement du point (même si un profils CMYK peuvent être cumulatifs).
Le but premier d'un profil ICC est définir le gamut d'un objet de la chaîne graphique.
Le gamut, c'est la plage des couleurs reproductibles par cet objet (scan, moniteur, imprimante, presse).
En connaissant le gamut, le moteur de rendu colorSync permet de rendre au maximum les couleurs dans leur aspect d'origine.
Il est conseillé de travailler avec des profils ICC en linéaire et de compenser l'engraissement lors du ripping final.
Lorsque tu convertis une image de RVB vers CMYK en appliquant le profil Euroscale Uncoated, ton point à 50 % ne valse pas à 30 %. Par contre les couleurs le plus vives shifteront vers le gamut de l'Euroscale d'après le mode de conversion choisit et ton encrage total sera limité à +- 280%
En plus clair : trouver un bon imprimeur! :D
 
Daffy a dit:
Ne pas confondre l'ICC et l'engraissement du point (même si un profils CMYK peuvent être cumulatifs).
Merci, je ne confonds pas : je te parle des profils de travail de Photoshop (comme Eurostandard couché, Eurostandard non-couché et Eurostandard journal ou l'inévitable SWOP coated) dans lesquels sont inclues des courbes de corrections d'engraissement en plus des paramètres de conversion RVB->CMJN... Et c'est d'ailleurs seulement la valeur de cet engraissement qui fait la différence entre les trois profils Eurostandard cités plus haut .



Daffy a dit:
Lorsque tu convertis une image de RVB vers CMYK en appliquant le profil Euroscale Uncoated, ton point à 50 % ne valse pas à 30 %.
Non, pas à 30 %, seulement aux environs de 40 %. Si tu veux le voir descendre vers 30 %, il faut prendre le profil "journal".



Daffy a dit:
Il est conseillé de travailler avec des profils ICC en linéaire et de compenser l'engraissement lors du ripping final.
C'est vrai que ça peut paraître une bonne solution, mais c'est seulement gérable pour des boulots intièrement réalisés "en interne".
C'est inapplicable pour des imprimeurs qui reçoivent des trucs de l'extérieur, fait n'importe comment et par n'importe qui... : je pourrais peut-être bosser comme ça quand tu auras réussi à faire comprendre à mes clients (qui en grande majorité sont des bricoleurs qui "travaillent" - ou plutôt qui merdouillent - avec Photoshop) que le profil par défaut SWOP est inadapté à l'impression quadri en France, qu'il faut régler les préférences des logiciels avant de faire n'importequoi avec, et qu'il faut utiliser un "profil ICC en linéaire"... bon courage : déjà c'est mission impossible de faire comprendre à certains la simple différence entre "trait" et "niveaux de gris" !!! (de toute façon, les conseils ils me les demandent tous après avoir tout fini, et tout merdé, quand c'est trop tard...)

La meilleure solution reste encore d'avoir des images RVB sans profil, et je fais ma conversion moi-même, avec le profil que je veux en fonction de mon papier, et avec les paramètres de GCR, etc. que je veux, et après je gère mes bendays et je me débrouille avec ma flasheuse. (l'avenir est au flux RVB)
 
Si je comprends bien j'ai pris un risque énorme en faisant la manip suivante:

J'ai une petite illustration réalisée dans photoshop, de 10cm sur 12cm, qui se résume à un dessin, dont le fond est une teinte uniforme sur tout le reste de la photo. La valeur CMJN de cette teinte est c100, m30.
Comme cette illustration doit, dans la mise en page, trôner au beau milieu d'une page A4 du même bleu, (c100 m30), et qu'il eût été assez lourd pour la taille du fichier d' aggrandir l'espace de travail de photoshop d'un simple 10x12 vers un A4, j'ai jugé préférable de créer un bloc XPress de couleur c100,m30, au beau milieu duquel j'importe ma petite illustration.
Par chance à l'impression on n'a vu aucune différence entre la graisse de XPress et celle de photoshop.
Heureusement, mais d'après ce que j'ai lu, ça aurait pu être la catastrophe !
Si on avait distingué mon bloc dessin de 10 par 12 comme un bleu plus pale au milieu d'une page d'un bleu similaire... mais sensiblement different !
Ce genre de manip est-il à proscrire ?
 
Oui, c'est à proscrire !
Fait ton A4 directement sous photoshop (sans oublier les bords perdus, si il y en a) et importe ton illustration dedans, toujours sous photoshop, tu seras sûr d'utiliser le meme bleu et comme ca, pas de surprise à la sortie. Le sens inconvenient sera le poids du fichier. Au vu de nos sublimes et performantes machines ca ne pose plus de probleme aujourd'hui.

MamaCass
 
Daffy a dit:
A noter qu'un seul pantonier suffit à la conversion (choisir papier couché ou non couché), Solid to Process .

Il est bon pour la poubelle ce nuancier.

Autant se passer carrément de nuancier si c'est juste pour faire des corrections automatiques, les logiciels le font très bien et ce sont les mêmes mauvaises valeurs alors qu'avec une VRAIE gamme quadri dans une main et un nuancier pantone dans l'autre, on peut superposer les teintes du second sur celles du premier et apprécier les différences de teintes.

Je n'ai pas compris à quoi ça servait d'avoir imprimé des teintes sur le solid to process à part troubler le regard par 2 teintes très différentes simultanées, une liste de chiffres aurait tout autant fait l'affaire et une version braille aurait même été utile.

Mais pour juger d'une teinte, c'est assez troublant. :eek:
 
Pour VMU : déjà que d'apprendre les logiciels de PAO c'est trop compliqué pour certains, alors si il fallait en plus apprendre le braille !!! ;)

OK, soyons sérieux...



Ce genre de manip est-il à proscrire ?
Non, ça fonctionne parfaitement (j'ai fait ça très souvent avec un résultat parfait, et même si les bécanes de maintenant sont puissantes, ce n'est pas une raison pour les ralentir volontairement en se trainant des dizaines de méga-octets inutiles) mais il faut être extrèmement prudent et s'assurer de la concordance de la couleur Photoshop et de la couleur XPress.
Dans Photoshop, la correction d'engraissement incluse dans le profil de travail est faite au moment où ce profil est appliqué à l'image (par exemple, au moment où tu convertis ton image RVB en CMJN), donc tes 30 % de magenta de "Photoshop-indiqués-par-la-pipette" sont réellement à 30 % et seront réellement envoyé au flashage à 30 % et se raccorderont parfaitement avec les 30 % de XPress.
Là où il faut faire attention, c'est :
- si une 2e gestion de couleurs est ajoutée au doc par XPress ou InDesign : elle risque de modifier l'aplat mais pas l'image Photoshop donc le raccordement sera mauvais ;
- si tu exportes en PDF avec une compression JPEG : l'aplat XPress ne sera pas modifié par la compression, alors que l'image Photoshop sera compressée avec les modifications de couleurs qu'implique la compression JPEG donc le raccordement sera mauvais (en "qualité maximale", ça peut passer : à vérifier).


Quand à faire "ton A4 directement sous photoshop", c'est vraiment la dernière erreur (pour ne pas dire autre chose) à faire : Photoshop n'est pas un logiciel de mise en page, et ses possibilités de travail avec du texte (vectoriel) sont plus bidons que réellement utilisables.

Si vraiment tu as peur d'un problème de raccordement, tu peux tout simplement faire ton image dans Photoshop à la taille de ta page, en ajoutant autour de la partie "utile" toute la surface d'aplat nécessaire (sans oublier les bords perdus) et importer cette grande image dans ta mise en page sous XPress (ou ID).
 
claude72 a dit:
Non, ça fonctionne parfaitement

Merci,
Je voulais avoir confirmation par un bon connaisseur (merci, Claude 72 !) des risques éventuels de cette manip.
J'ai fait aussi:
Par exemple, une photo 10 X 15 cm quadri, 300 dpi, avec un bord flou obtenu par contour de selection progressif à 80 pixels, allant donc des couleurs de la photo vers une teinte uniforme de C100, M30.
Le tout, importé dans XPress sur un bloc A4 du même bleu. Cela a été imprimé en offset, nickel chrome, on n'a pas vu la limite entre le bleu de la photo et le bleu d'Xpress. Pourtant, c'était un contour progressif (mais j'avais rempli 2 fois) et l'image avait été enregistrée en EPS compression JPG qualité maximum. Peut-être que cette derniere chose aurait pu provoquer des differences de teinte, d'après ce que j'ai compris, mais en tout cas il n'y a pas eu de problème...
 
J'ai fait ça (entre autres) sur une série de 8 jaquettes de CD : l'image sur un fond de couleur (sans contour progressif...), raccordé avec le fond dans XPress et je n'ai jamais eu de problème de raccord.
Par contre, quand j'ai voulu en faire un PDF pour passer un BàT à mon client, donc un PDF "écran" (exporté de InDesign) avec l'image compressée en JPEG Qualité moyenne, la différence entre le fond de l'image Photoshop et le fond XPress est devenue bien visible, car la compression JPEG avait modifié la couleur de l'image... Avec les options "Qualité supérieure" et "Qualité maximale", il n'y avait plus de différence à l'écran, mais je n'ai pas essayé de flasher ces PDF...
 
C'est bien noté ! Le .tif est préférable. Après tout, ces raccords ne sont pas si courants que ça. Les raccords les plus courants sont en fait :

Du blanc de l'image importée > vers le blanc de la page XPress.
Là, on veille simplement à ce que le blanc de l'image importée... soit vraiment blanc ! Autrement dit, absence totale de teinte, donc, absence de problèmes de raccords !
 
Vieux Mac-User a dit:
quand je fais ce genre de raccord, j'enregistre en tiff
Bien vu VMU, merci d'apporter cette précision indispensable, j'avais oublié de le dire : moi aussi j'enregistre mes images en TIFF sans compression.





gui_gui_gui a dit:
Là, on veille simplement à ce que le blanc de l'image importée... soit vraiment blanc ! Autrement dit, absence totale de teinte, donc, absence de problèmes de raccords !
Absence de teinte à l'impression seulement...
... car d'un point de vue informatique, en fait c'est pareil qu'avec n'importe quelle autre couleur : le fond blanc d'une image quadri n'est pas "une absence de teinte", il n'est pas "vide", mais il est composé de pixels dont la couleur est définie par 4 octets (comme tous les autres pixels) avec les valeurs 255-255-255-255, ce qui se traduit en CMJN par C=0% M=0% J=0% N=0%, et qui se traduit en language humain par "blanc" (un seul octet à 255 pour une image en niveaux de gris).
Donc, en réalité on raccorde du blanc d'XPress avec du blanc de Photoshop, et c'est beaucoup plus simple, car il n'y a pas besoin de faire attention pour avoir deux blancs identiques, puisque le blanc est une couleur définie identiquement dans tous les logiciels par C=0 M=0 J=0 et N=0.

(un exemple de problèmes de modifications de couleurs dus à la compression JPEG : elle arrive à remplacer des pixels blancs par des pixels colorés !!!)

Et donc, tu as raison : avec le blanc, on fait tous les jours (sans y faire attention, et presque sans s'en douter) des dizaines de raccords de couleur, et sans aucun problème ;)
 
Merci pour la précision.

J'en reviens tout de même au thème du sujet, et j'aimerais savoir s'il existe un moyen de trouver exactement le Pantone correspondant à un dosage CMJN donné.

Bien sûr, cela prend 5 minutes pour parcourir un nuancier à la recherche du bon pantone. Mais c'est une méthode qui dépend de la qualité de l'oeil de chacun.

Lorsque nous convertissons un pantone en CMJN, sous XPress par exemple, XPress traduit ce pantone en un dosage CMJN très précis, allant au 1 pourcent près dans chaque composante CMJN.
Ce que j'aimerais, c'est le chemin inverse. Partir d'un CMJN et le convertir aussi précisemment en Pantone.

Si un logiciel fait ça, tant mieux, j'aimerais savoir lequel. Si plusieurs solutions possibles sont trouvées, alors en guise de conversion, le logiciel propose plusieurs Pantones qui peuvent correspondre au dosage CMJN à convertir.

Cette exacte conversion est nécessaire, pour moi car je fais un catalogue de produits pris en photos. Ce catalogue est en Quadri, mais les étiquettes des produits sont en 2 coul, un bleu pantone très foncé pour les textes et un pantone (couleurs variées) pour distinguer la catégorie du produit. Il m'est arrivé de trouver des fichiers d'étiquettes dont le pantone (couleur de catégorie) n'en était pas un, c'était un CMJN, or l'imprimeur, et c'est normal, exige un fichier en 2 coul, et d'autre part, cette couleur quadri est reprise dans le catalogue, en CMJN bien sûr. Je dois donc impérativement trouver LE pantone qui correspond exactement. Et je trouve, bien sûr, car qui cherche trouve... mais au terme d'une longue recherche.
J'essaye des pantones qui y ressemblent, que je convertis en CMJN, et je compare. Au bout d'une dixaine d'essais, je finis par trouver, à 2 ou 3 % près, mais presque jamais exactement.
 
gui_gui_gui a dit:
Merci pour la précision.
Lorsque nous convertissons un pantone en CMJN, sous XPress par exemple, XPress traduit ce pantone en un dosage CMJN très précis, allant au 1 pourcent près dans chaque composante CMJN.
Ce que j'aimerais, c'est le chemin inverse. Partir d'un CMJN et le convertir aussi précisemment en Pantone.

Si un logiciel fait ça, tant mieux, j'aimerais savoir lequel. Si plusieurs solutions possibles sont trouvées, alors en guise de conversion, le logiciel propose plusieurs Pantones qui peuvent correspondre au dosage CMJN à convertir.


Pantone propose un "lecteur" pas trop cher qui fait cela (il lui faut un aplat de +/- 1cm2). Vu le prix, ça ne doit pas avoir la précision d'un spectro mais ça peut être utile, surtout si l'on doit laisser l'original chez son client.

Pantone

Je ne connais pas de solution logicielle qui fait cela à partir d'un élément numerisé :confused:
 
Merci, Daffy...

Le jour où un logiciel convertira automatiquement un dosage CMJN en un choix de pantones proches, voilà comment il s'y prendra :
Il convertira tous les pantones de la gamme pantone en CMJN, et les comparera ensuite au CMJN recherché, puis enfin proposera les pantones les plus proches. (tout ça en 1/10 de secondes, je pense)
Avec, pourquoi pas, un seuil de tolérance d'erreur paramétrable.
Avis aux développeurs de plug-ins pour XPress !
En attendant j'ai mes yeux