Reconversion professionnelle

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Mes chéris, gardez vos vannes pour un autre sujet !

La reconversion professionnelle n'est pas à prendre à la légère.

Si vous n'avez rien à dire de valable sur le sujet, taisez-vous merci. :)
 
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Réactions: Gwen
J'ai un collègue encore plus âgé que moi qui a dû faire se battre pour qu'on accepte sa reconversion.

D'après lui il a monté un dossier auprès de la Fac de la Sorbonne car il voulait suivre des cours.
On lui a dit non du genre "mais pourquoi t'es trop vieux ?!"
Il a rusé et demander l'aide d'un parrain pour se faire accepter.

Je trouve qu'il a bien joué sur ce coup là.
 
Moi, je me verrais bien me la jouer vieux trip retour aux sources et partir faire de l’élevage au Pays Basque, comme le faisait mes ancêtres paternels avant que l’un d’eux ne décide d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte.
 
Ben tu vois tenir un restaurant ça me dis rien.
Car des membres de ma famille y ont englouti du temps et en sont ressortis lessivés.
Mais ils ont kiffé l'expérience.

Le milieu de l'informatique m'attire toujours.
Peut être à mon compte ? je regarde ça tranquillou...
 
J'ai fait une formation professionnelle de 3 mois il y a trois ans pour me reconvertir dans le secteur de l'agriculture biologique.
Mon boulot actuellement : hôte d'accueil, alors que ma formation c'est un cursus en Histoire (maîtrise).
Une raison de cette situation c'est que je n'ai jamais voulu prendre de responsabilités dans un système économique et social, et plus globalement une époque, que je rejette profondément.

Je pense que l'essentiel de mes camarades ont fait cette formation au moins autant par plaisir de mettre au quotidien les mains dans la terre que par quête de sens et pouvoir vivre dans une plus grande autonomie vis à vis du système. En ce qui me concerne (et disons aussi deux ou trois autres personnes) la raison de cette reconversion est un peu différente de la leur et j'en parle plus bas dans la deuxième partie de ce message.

On était 36 et il y avait de tout. Ca commençait à 20 ans et le plus âgé avait environ 60 ; moyenne d'âge 30-35 ans.
Il y avait toutes sortes de professions : trois filles d'agriculteurs, un cuistot, quelques fonctionnaires dont un pompier, deux cadres dans le privé, un informaticien, un pilote de ligne, un ou deux travailleurs sociaux, un musicien professionnel, un jeune ingénieur du son, un projectioniste cinéma, un technicien dans la métallurgie, un autre dans une DDE, deux jeunes diplômées qui changeaient radicalement d'orientation à peine leurs études terminées etc.

La formation était axée sur l'apprentissage du maraîchage mais l'ensemble du secteur (distribution, tourisme vert, certification) était abordé.
On nous a conseillé de garder un pied dans le système et l'autre dans notre nouveau mêtier.
D'autre part la transition prend plusieurs années. Je dirais en moyenne deux-trois ans, et si on a pas une petite pelote pour l'installation et cette période délicate ça peut être plus long voire impossible.

On avait tous plus ou moins conscience que c'est un mêtier où l'on gagne très peu d'argent (le minimum, disons un SMIC ou un peu plus, voire un demi SMIC) pour beaucoup de travail.

Trois ans plus tard où en est la promotion ?
Une dizaine d'entre nous s'est installé comme maraîchers en agriculture biologique. Le reste je ne sais pas.
En ce qui me concerne je prépare une expatriation maintenant, donc je ne travaillerai pas la terre, mais j'ai accumulé des connaissances qui me permettraient de travailler sur des questions agricoles et environnementales

--------------------------------​

Mon cas est particulier par rapport à celui de mes camarades de formation.
J'ai fait cette formation uniquement dans une optique de moyen-long terme (disons 5 à 15 ans) et pour des raisons purement pragmatiques. Je n'aime pas spécialement travailler la terre.
Bien que je ne sois plus du tout jeune (j'ai maintenant 50 ans) le but était de me préparer à un monde sans pétrole, donc sans engrais ni produits phytosanitaires pétrochimiques
(sans même parler du carburant nécessaire au machinisme agricole, à la chaîne logistique et de transformation etc). Donc un monde où la production alimentaire globale chute tandis que la population mondiale explose.
Même si on a des marges au niveau de l'énorme gaspillage alimentaire et d'autre part de ce que consomment les animaux d'élevage (une solution : manger moins de viande) ça risque quand même d'être très compliqué.
J'ai donc pensé qu'il serait raisonnable d'avoir ma terre et de savoir faire pousser ma bouffe pour moi et ma famille. D'autre part la ville ne me manquerait pas, au contraire j'en ai vraiment assez du monde urbain.

Je ne vois pas comme un survivaliste (ou alors un "survivaliste" vraiment très négligent, je n'ai pas fait l'effort de m'armer notamment), mais pour moi ce mot n'est pas une insulte.
Les gens qui pensent que les survivalistes ne s'en sortiront pas tous seul sous-estiment leur capacité à coopérer entre eux. Quelqu'un pendant la formation (où le thème du survivalisme n'a jamais été évoqué, je précise)
avait fait cette remarque frappante : "un "collectif" autrefois ça s'appelait... un village."
Si notre monde devient un univers à la Mad Max, ce qui émergera je pense dans ce monde très laid ça sera de nouvelles formes de tribalisme et de féodalisme.
Cf la série The Walking Dead par exemple.
Pablo Servigne a du mérite mais il voit l'humanité avec un prisme de biologiste, avec des métaphores végétales, et non pas avec une vision d'anthropologue. Mais il semble (cf un bref passage de son interview sur la chaine Youtube Thinkerview) qu'il évolue vers une vision plus réaliste de ce que sera l'effondrement, si celui-ci survenait. Sur ce sujet les analyses d'un Dmitri Orlov par exemple me semblent plus pertinentes.
 
Dernière édition par un modérateur:
ma formation de reconversion en informatique m'a aussi fait croiser des superbes gens.
un gendarme en moto, un conseiller de la banque postale, un ancien legionaire, un étudiant africain qui était la pour faire apprendre le fonctionnement d'un pc et rentrer dans son pays ouvrir un cyber café.et plus de ça ce même gars suivait des cours du soir en philo a la Sorbone.

disons que j'ai croisé des optimistes.
ainsi qu'une nana géniale qui ma'ouvert les yeux sur le commerce des graines et l'agriculture intensive.

et j'ai aussi découvert une arme phénoménale : la carte bleue.
 
J'ai fait une formation professionnelle de 3 mois il y a trois ans pour me reconvertir dans le secteur de l'agriculture biologique.
Mon boulot actuellement : hôte d'accueil, alors que ma formation c'est un cursus en Histoire (maîtrise).
Une raison de cette situation c'est que je n'ai jamais voulu prendre de responsabilités dans un système économique et social, et plus globalement une époque, que je rejette profondément.

Je pense que l'essentiel de mes camarades ont fait cette formation au moins autant par plaisir de mettre au quotidien les mains dans la terre que par quête de sens et pouvoir vivre dans une plus grande autonomie vis à vis du système. En ce qui me concerne (et disons aussi deux ou trois autres personnes) la raison de cette reconversion est un peu différente de la leur et j'en parle plus bas dans la deuxième partie de ce message.

On était 36 et il y avait de tout. Ca commençait à 20 ans et le plus âgé avait environ 60 ; moyenne d'âge 30-35 ans.
Il y avait toutes sortes de professions : trois filles d'agriculteurs, un cuistot, quelques fonctionnaires dont un pompier, deux cadres dans le privé, un informaticien, un pilote de ligne, un ou deux travailleurs sociaux, un musicien professionnel, un jeune ingénieur du son, un projectioniste cinéma, un technicien dans la métallurgie, un autre dans une DDE, deux jeunes diplômées qui changeaient radicalement d'orientation à peine leurs études terminées etc.

La formation était axée sur l'apprentissage du maraîchage mais l'ensemble du secteur (distribution, tourisme vert, certification) était abordé.
On nous a conseillé de garder un pied dans le système et l'autre dans notre nouveau mêtier.
D'autre part la transition prend plusieurs années. Je dirais en moyenne deux-trois ans, et si on a pas une petite pelote pour l'installation et cette période délicate ça peut être plus long voire impossible.

On avait tous plus ou moins conscience que c'est un mêtier où l'on gagne très peu d'argent (le minimum, disons un SMIC ou un peu plus, voire un demi SMIC) pour beaucoup de travail.

Trois ans plus tard où en est la promotion ?
Une dizaine d'entre nous s'est installé comme maraîchers en agriculture biologique. Le reste je ne sais pas.
En ce qui me concerne je prépare une expatriation maintenant, donc je ne travaillerai pas la terre, mais j'ai accumulé des connaissances qui me permettraient de travailler sur des questions agricoles et environnementales

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Mon cas est particulier par rapport à celui de mes camarades de formation.
J'ai fait cette formation uniquement dans une optique de moyen-long terme (disons 5 à 15 ans) et pour des raisons purement pragmatiques. Je n'aime pas spécialement travailler la terre.
Bien que je ne sois plus du tout jeune (j'ai maintenant 50 ans) le but était de me préparer à un monde sans pétrole, donc sans engrais ni produits phytosanitaires pétrochimiques
(sans même parler du carburant nécessaire au machinisme agricole, à la chaîne logistique et de transformation etc). Donc un monde où la production alimentaire globale chute tandis que la population mondiale explose.
Même si on a des marges au niveau de l'énorme gaspillage alimentaire et d'autre part de ce que consomment les animaux d'élevage (une solution : manger moins de viande) ça risque quand même d'être très compliqué.
J'ai donc pensé qu'il serait raisonnable d'avoir ma terre et de savoir faire pousser ma bouffe pour moi et ma famille. D'autre part la ville ne me manquerait pas, au contraire j'en ai vraiment assez du monde urbain.

Je ne vois pas comme un survivaliste (ou alors un "survivaliste" vraiment très négligent, je n'ai pas fait l'effort de m'armer notamment), mais pour moi ce mot n'est pas une insulte.
Les gens qui pensent que les survivalistes ne s'en sortiront pas tous seul sous-estiment leur capacité à coopérer entre eux. Quelqu'un pendant la formation (où le thème du survivalisme n'a jamais été évoqué, je précise)
avait fait cette remarque frappante : "un "collectif" autrefois ça s'appelait... un village."
Si notre monde devient un univers à la Mad Max, ce qui émergera je pense dans ce monde très laid ça sera de nouvelles formes de tribalisme et de féodalisme.
Cf la série The Walking Dead par exemple.
Pablo Servigne a du mérite mais il voit l'humanité avec un prisme de biologiste, avec des métaphores végétales, et non pas avec une vision d'anthropologue. Mais il semble (cf un bref passage de son interview sur la chaine Youtube Thinkerview) qu'il évolue vers une vision plus réaliste de ce que sera l'effondrement, si celui-ci survenait. Sur ce sujet les analyses d'un Dmitri Orlov par exemple me semblent plus pertinentes.

Concernant ton expatriation, quel est ton projet et dans quel coin du globe ?
 
Concernant ton expatriation, quel est ton projet et dans quel coin du globe ?
Les intervenants expriment leurs expériences.

Il n'est pas question de les interroger au-delà de ce qu'ils partagent !

On a déjà aussi du jura qui fait répéter les posteurs pour que tu joues les concierges.

Merci
 
Le message du dessus est à considéré écrit en vert modération, merci.
 
Les intervenants expriment leurs expériences.

Il n'est pas question de les interroger au-delà de ce qu'ils partagent !

Salut,

C’est peut-être aux personnes interrogées de décider de répondre ou pas à certaines questions non ?

A+