Reprenons le débat (enfin ! façon de parler !
)
Fin des années 70, j'ai eu l'opportunité de m'expatrier à Kinshasa dans l'ex Zaïre.
Il avait été convenu qu'après 3 mois, ma famille me rejoindrait (à ce moment, mon fils avait 5 ans).
J'ai donc passé cette période à l'hôtel Intercontinental et je consacrais mon temps libre à rechercher une maison sur les hauteurs de Limete, pas très loin de la résidence du président Mobutu à l'époque.
J'ai très vite constaté que la vie à Kinshasa était relativement dangereuse et j'ai également vite compris pourquoi les européens logeaient dans des sortes de ghettos sécurisés avec barreaux aux fenêtres et panic room pour les mieux lotis.
J'ai été traumatisé de constater par affiches interposées que des exécutions publiques avaient lieu dans le grand stade de Kinshasa et qu'un public nombreux était convié à y participer.
A la deuxième agression, m'étant perdu la nuit en bagnole (une 4L sans pare-brise) dans les faubourgs, je me suis retrouvé pratiquement nu, sans papiers, ni bagnole, avec une machette devant la gueule ... Je ne vous dis pas les formalités auprès de l'ambassade de Belgique afin de recouvrer une existence légale !
C'est à ce moment que j'ai décidé qu'il était impensable de faire venir ma femme et mon fils dans des conditions pareilles et j'ai décidé de rentrer en Belgique.
Superbe coïncidence : le dernier soir avant mon retour, j'ai sympathisé avec un gars qui était DG d'une société allemande, cette même société étant la maison-mère de la société pour laquelle je travaillais à Kinshasa - il m'a remis sa carte et m'a dit de le contacter pour un rendez-vous à Darmstadt - un mois après je bossais pour lui et j'ai pu commencer ma carrière sous les meilleurs auspices.
Voilà donc une expérience un peu "désastreuse" qui s'est terminée en coup de chance ... Il ne faut donc jamais désespérer !
... Jamais !