naas a dit:
Question de beotien

et qui s'en sert a cette université ? et pour faire quoi ?, enfin je veux dire pourquoi ont i s besoin de toute cette puissance ?
http://www.es.jamstec.go.jp/
Les besoins en calcul scientifique sont
INFINIS!!!! (vu des performances d'aujourd'hui)
Ce centre de calcul est dédié aux sciences de la terre (d'où son nom de Earth Simulator):
- climatologie: étude de l'évolution du climat, effet de serre (... accord de... Kyoto!), niveau des océans, couplage océans-atmosphère...
- Techtonique (vulcanologie, Tsunami,...)
- Simulation de "l'environnement"
- ....
Le Japon est très "sensible" sur ces sujets.
C'est aussi une réponse "politique" aux USA qui ont lancé un grand programme de Calcul Scientifique (ASCI= Advanced Strategic Computing Initiative) pour des applications de Défense. D'où la dénomination de COMPUTENIK aux USA pour Earth Simulator. Les USA avait l'ambition d'être les seuls au monde à disposer de puissance de calcul gigantesque. Le Japon a fait à la fois une réponse technique ET politique.
La puissance de calcul peut être utilisée de deux manières:
- en "taille du plus gros calcul possible"
- en nombre de calculs
La simulation numérique consiste à résoudre sur ordinateur des "équations physiques" qui représentent un phénomène donné (écoulement d'un fluide par exemple
http://www.onera.fr/cahierdelabo/french/simul_ind02.htm)
La recherche d'une plus grande précision, de prise en compte de plus de phénomènes (négligés dans des simulations plus rudimentaires), le couplage de phénomènes (par exemple "le bruit dans l'habitacle d'un véhicule provenant de sources aérodynamiques") demandent des puissances de calcul en croissance exponentielle.....
Par ailleurs, le calcul est de plus en plus utilisé dans l'industrie "à la place" de maquettes/prototypes/essais, ou a minima, en diminue le nombre. Et malgré le coût des ordinateurs, des logiciels et des ingénieurs qui mènent ces études numériques, cette démarche est à la fois moins coûteuse, mais aussi permet de meilleurs conceptions.
C'est ainsi qu'Airbus, avec l'A330 et A340 a gagné le pari (très risqué au moment où il a été fait puisque c'était une première) de concevoir un profile d'aile capable d'accueillir 1 ou 2 réacteurs en recourant massivement à la Simulation, concevant ainsi deux avions pour (à la louche) le coût d'un seul, et prenant le leadership sur Boeing.