En ce petit matin, un jeune pilote de chasse de 27 ans s'envole vers les étoiles (s'arrête un peu avant) et révolutionne pendant 1h48 autour de la Terre à 250 kilomètres d'altitude avant de retomber avec sa capsule de 5 tonnes dans un champ. Youri Gagarine change le monde: on peut aller Ailleurs, l'Humain peut s'arracher à sa Terre natale. Son sourire fait le tour du monde.
L'époque est aux héros, aux grands enjeux, sa promotion est fulgurante et il devient une icone de l'imaginaire soviétique, il est jeune, beau garçon, marié, deux enfants, il fait rêver, il est le parfait communiste ordinaire qui s'est élevé plus haut que les capitalistes privilégiés du Bloc d'en face. L'aigle a trouvé son maitre. Pas de beaucoup, le premier américain suit à 3 semaines derrière, le 3 mai 1961.
La prochaine étape, c'est la Lune -comme le discours de Kennedy lancé un mois plus tard l'annonce- mais c'est fini, Youri est statufié, figé sur les cartes postales, les timbres, les affiches. Il ne repartira plus dans l'espace, il a trop de valeur politique pour le Parti dans ces vols si coûteux et si dangereux. Il est devenu un pion majeur dans l'échiquier de la communication de la grande Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
27 mars 1968, Youri Gagarine trouve la mort un autre matin, au cours d'un vol d'entraînement en avion.
Il n'aurait que 72 ans, aujourd'hui, 45 ans plus tard. Sûrement un jeune arrière-grand-père, sans doute un homme d'affaires prospère dans la Russie de Poutine, on le verrait sur le Discovery Channel et sur TV5 parler du matin où le Vostok lui a botté les fesses de toute la puissance de ses réacteurs.
Ce sourire me fait toujours rêver

L'époque est aux héros, aux grands enjeux, sa promotion est fulgurante et il devient une icone de l'imaginaire soviétique, il est jeune, beau garçon, marié, deux enfants, il fait rêver, il est le parfait communiste ordinaire qui s'est élevé plus haut que les capitalistes privilégiés du Bloc d'en face. L'aigle a trouvé son maitre. Pas de beaucoup, le premier américain suit à 3 semaines derrière, le 3 mai 1961.

La prochaine étape, c'est la Lune -comme le discours de Kennedy lancé un mois plus tard l'annonce- mais c'est fini, Youri est statufié, figé sur les cartes postales, les timbres, les affiches. Il ne repartira plus dans l'espace, il a trop de valeur politique pour le Parti dans ces vols si coûteux et si dangereux. Il est devenu un pion majeur dans l'échiquier de la communication de la grande Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

27 mars 1968, Youri Gagarine trouve la mort un autre matin, au cours d'un vol d'entraînement en avion.
Il n'aurait que 72 ans, aujourd'hui, 45 ans plus tard. Sûrement un jeune arrière-grand-père, sans doute un homme d'affaires prospère dans la Russie de Poutine, on le verrait sur le Discovery Channel et sur TV5 parler du matin où le Vostok lui a botté les fesses de toute la puissance de ses réacteurs.
Ce sourire me fait toujours rêver