Concernant les voutes, les murs, etc. l’identique est de mise. Et on a les savoir faire pour cela. Par contre, rien n’oblige à remonter une « forêt » dans les combles. De mon point de vue c’est même d’une grande stupidité. Ils ne parlent pas de la couverture de la voute en plomb qui a faillit détruire l’édifice et qu’on a vu couler dans la nef. Elle aussi il faut la refaire à l’identique ?
Les bâtisseurs de cathédrales gothiques étaient des modernes. Ils utilisaient les techniques les plus avancées de leur temps. Sinon ils auraient continué à monter des églises romanes.
La « forêt » de N.-D. était composée de chênes tri-centenaires, plantés au IXe siècle, coupés au XIIIe. Chaque poutre correspondait à un arbre distinct. Si tu veux de l’identique, tu plantes déjà les arbres et tu attends trois cent ans. Sinon, tu ne viens pas parler d’identique avec des chênes du siècle dernier.
La « forêts » des chênes de Saint-Louis est partie en cendres. Il faut se faire une raison et vivre dans notre siècle. C’est ce que faisaient les bâtisseurs de cathédrales.
Une charpente en bois ça finit inexorablement par brûler. On s’en tire bien, par miracle et grâce au plan incendie qui avait été mis en place, quoiqu’on en dise. Ne tentons plus notre chance.
Lorsque la cathédrale de Chartres a brûlé en 1838, avec une charpente identique à celle de N.-D., ils ont reconstruit avec une charpente de fer et un toit de cuivre. En deux ans !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cathé...:Chartres_roof_space_the_Charpente_de_Fer.jpg
Non seulement elle a fait ses preuves mais elle est classée au titre des monuments historiques.
Au Parlement de Bretagne à Rennes, on a aussi installé une charpente métallique. On s’en fout de ce qu’il y a sous le toit. On ne veut plus que cela brûle.
La structure de l’édifice a subit un lourd stress. Si on peut la soulager avec une armature plus légère et solide, il ne faut pas hésiter à utiliser les matériaux modernes à notre disposition. Du titane, du cuivre, ou autre chose. L’important est de retrouver l’aspect extérieur auquel on est accoutumé depuis la restauration de Violet-Leduc. Pour cela, nous n’avons pas besoin d’une charpente en bois prête à flamber et qui, de toute façon, ne sera jamais celle que nous avons perdu.