Pascal a raison, les raisonnements comme ceux-ci:
si l'on s'appuie sur les projections du Conseil d'orientation des retraites pour 2040, avec l'hypothèse d'un taux de fécondité de deux enfants par femme, d'un taux de croissance modéré (légèrement inférieur à 2 %), il faudrait, pour équilibrer le système de retraite, augmenter tous les ans de 0,3 % le taux de cotisations sociales (à répartir entre cotisations salariales et patronales). Cela n'est absolument pas insupportable, surtout si l'on élargit, parallèlement, l'assiette des cotisations aux revenus financiers. En répartissant l'effort, on allègerait considérablement le fardeau qui pèse sur les cotisations salariales et patronales »
ce sont des hypothèses théoriques "toutes choses étant égales par ailleurs", bref statiques.
Or, ça n'existe que dans les théories ou les films de Walt Disney. la réalité est dynamique et imprévisible.
2% de croissance pour la France c'est une très bonne croissance !!!!
vous n'êtes pas près de revoir un taux pareil et spécialement en rythme annualisé jusqu'en 2040
c'est n'importe quoi !!!
Les tenants de la lutte des classes ont toujours perdu de vue que pour que le monde "ouvrier" existe, il faut qu'il y ait des patrons, si les patrons partent, il n'y a plus d'ouvriers, que des chômeurs !
là-dessus je diverge légèrement car la théorie de l'offre a échoué (et la récession/dépression actuelle en apporte la preuve).
ce qui compte ce n'est pas l'offre de travail mais la demande solvable de consommation.
c'est-à-dire que si les offreurs de travail jouent la ligne dure pour limiter les emplois et les salaires (en réalité c'est interdépendant) on se retrouve avec un pouvoir d'achat global limité et une croissance molle.
pour contrer ça, les tenants de la théorie de l'offre nous ont sorti les théories de Milton Friedman. pour faire simple, on peut maintenir un niveau de demande acceptable en inondant une zone monétaire de liquidité (taux directeur bas et masse monétaire en expansion).
sauf que dans les faits les liquidités vont gonfler le prix des actifs, ce qui augmente le prix des dépenses contraintes (logements, transport, électricité, eau...) et pèse encore plus sur le pouvoir d'achat global et finit par poser un sérieux problème de solvabilité.
les salaires aux USA n'ont pas augmenté depuis 1999 en terme réel. de ce fait, seul le crédit facile a permis de maintenir l'illusion de la croissance vigoureuse. mais il en est résulté 3 bulles (immobilière locale, matières 1ères mondiale et actions mondiale). tout ça a fini par exploser...
comment peut-on ne pas se rendre compte qu'il en est de la retraite comme de bien d'autres sujets : santé publique, éducation, protection sociale, services publics ?… Sous prétexte de directives européennes, de la RGPP (révision générale des politiques publiques), de la "crise", du "réalisme", etc., on casse ou on empêche tout développement de la protection sociale et des services publics ; et quand il y a vraiment de la casse, c'est toujours aux mêmes de devoir faire des sacrifices, pas aux banques et aux grandes entreprises qui se font du fric sur ceux à qui on demande ces sacrifices.
un discours très simpliste.
le problème N°1 c'est la dette parce que si son poids augmente trop, il n'y aura plus personne pour nous prêter de l'argent ou alors à des taux très élevés (je vous signale que l'Irlande et la Grèce sont exactement dans ce cas de figure avec une réduction obligatoire des dépenses publiques sinon c'est le défaut de paiement assuré).
sachant que les taux de la dette d'Etat influencent ceux qui seront attribués par les prêteurs aux entreprises et aux particuliers, c'est un des principaux facteurs de facilité et vigueur de l'investissement privé (entreprises + consommation).
or, l'investissement privé est la source N°1 des rentrées fiscales (archi prouvé).
conclusion: si on veut financer les dépenses actuelles il faut réduire la dette future et donc le déficit budgétaire...
bienvenu dans le monde réel.