C'est marrant, ce bout de discussion entre kanao, jpmiss et chandler_jf.
Je sais pourquoi on refuse mon sang. Ça ne me pose pas de probèmes. Je suis potentiellement porteur sain d'une maladie que l'on connait mal, et dont plusieurs tests de dépistages négatifs ne suffisent pas pour me sortir de la population à risque dont j'ai été furtivement membre il y a 20 ans. Je continue à trouver singulier qu'on ne m'ait pas proposé un suivi, le jour où l'on m'a annoncé ça. Mais bast.
Mais du coup, devant la réaction de kanako, je suis allé revoir le questionnaire.
Et là, faut dire que les choses sont claires.
Tu n'as pas forniqué ces quatre derniers mois avec quelqu'un d'autre que ton partenaire régulier, qui lui même n'a forniqué avec personne d'autre ? Tu peux donner. Sinon, passe ton chemin.
Ça en fait des illusions perdues pour ceux qui pensaient que, étant donné qu'ils suivaient bien toutes les consignes du
safe sex, ils étaient eux-mêmes super clean.
Et ben non.
Les donneurs de sang, ce sont des hétéro fidèles unis à d'autres hétéro fidèles, ou des abstinents, qui ne visitent pas le monde, ne sont pas tatoués, n'ont pas d'amis au passé tumultueux, ne travaillent pas au contact de la misère du monde.
Cette minorité vertueuse, dont on peut penser qu'elle est également bonne contribuable, doit donc impérativement continuer à se rendre dans les bus du don du sang, tant qu'elle n'a pas 65 ans.
En revanche, toute personne de moins de 25 ans qui rentrerait dans ce cadre devrait se voir automatiquement proposer une assistance psychologique, non ?