Faites du graphisme qu'ils disaient!?

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Invité
En faisant mon jogging quotidien sur le net et en passant sur les petites annonces de l'ANPE je suis tombé sur cette petite annonce qui résume assez bien le peu de considération porté sur les métiers qui nous passionnent tous ici, je vous en laisse juge et vous invitent à réagir sur le sujet.

annonce.gif
 
incoherences ?

Contrat : CDI emploi jeune

Diplome : niveau bac +2 en infographie ou art graphique.

Sinon je suis d'accord avec sur le peu de consideration de nos metiers. Mais a mon avis de manque de consideration est du principalement à une meconnaissance totale de nos metiers justement.
 
<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR> incoherences ? <HR></BLOCKQUOTE>
ça n'est pas tellement l'incoherence qui me fout hors de moi c'est plutôt que le patron qui recherche les compétences cités veut en fait un ch'tit djeune qui sache tout faire ou presque et en + en emploi jeune (c'est à dire sans charges ou presque, avec surement des subventions de la providence étatique).
Comme ça l'annonceur (un assureur,ça vous étonne?) se dit qu'il va avoir un ch'tit jeune pour peau de balle et variété tout en économisant sur l'agence de création à laquelle il faisait appel auparavent.
Résultat des courses : {un chtit jeune avec un boulot de merde ("fais pas çi fais pas ça":)l'assureur)) + moins de boulot pour une agence de créa} = 2 emplois précaires et de la créativité en baisse
 
tu sais c'est la même chose pour tout les emplois jeunes (à moindre frais, sans experience professionnel, virable tres facilemnt pour faute professionnel) façonnable à volonté sans rien leur apprendre, ce qui est pourtant le but d'un emploi jeune...
 
Quand j'étais jeune (il y a quelques temps) c'était pire mais on était plus isolés sans le net et chacun pensait qu'il était le seul. On s'en vantait pas et on en voulait. Je regrette rien, ça m'a donné la niak.
grin.gif
 
je ne trouve pas le contrat abusif.

désolé mais : de 1 les débutant sont accepté.

de 2 le niv est bac+2...


c'est pas énorme.


c'est un post d'executant et non de créateur.
 
il est quand même mentionné "conception et réalisation" ainsi que "recherche des axes rédactionnels et visuels"!

certes c'est un poste pour débutant, mais pourquoi ne pas embaucher avec un contrat cdi normal? pourquoi un emploi jeune? (peut-être parce que l'employeur va se palper 15 550 euro et des bananes par ans?)
de plus, il est dit dans les textes sur les "emplois jeunes" : <BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR> les personnes morales de droit public ne peuvent proposer «d'emplois-jeunes» que pour des activités n'étant pas assurées, jusqu'alors, par leurs services, sauf à titre expérimental.
De plus, ces activités doivent obligatoirement :

entrer dans le cadre d'activités nouvelles répondant à des besoins émergents ou non satisfaits;

présenter un caractère d'utilité sociale <HR></BLOCKQUOTE>
ôu est le caractère social du poste là?
en plus c'est un faux cdi puisque le contrat emploi jeune ne peut aller au delà de 5 ans et est non renouvelable.
 
Faut pas regarder aussi les offres ANPE !

A moins d'y être obligé. Elles sont vraiment déprimantes ; et même pour un jeune.

"Vas-y tu es jeune ; bouges toi, fonces, montre ta motivation ..."
Le jeune voit le profil :
Il faut tout savoir faire, avoir au minimum Bac + 2 avec de l'expérience si possible et maitriser un peu tout ...
Le contrat proposé : contrat de qualification ou emploi jeune ou contrat précaire avec un salaire ridicule.

Et même si on ne peut pas tout avoir dès le début, on se fout bien un peu de la gueule des jeunes !
 
C'est vrai que c'est dur.
Mais c'est le principe même de l'emploi-jeune.
J'ai jamais été pour ce genre de contrat. En tant qu'employeur je trouve ça immoral et stupide: petit boulot, petit salaire (subventionné en plus). Économiquement c'est nul, ça ne fait progresser personne, ça n'incite pas l'entreprise à se booster, ça paupérise un salarié qui a besoin d'un véritable salaire.

Bac + 2, ce n'est rien disent certains entre les lignes ?
Pas d'accord du tout.
Le meilleur graphiste de mon agence a juste un bac pro. Ses qualités, il les a développées en étant salarié, pas sous-payé, et pas à l'école (pas uniquement à l'école).
Si on considère que seules personnes qui ont fait de longues études ont droit à des salaires décents, alors c'est bon, faisons de l'emploi jeune, laissons des personnes de 22/23 ans pendant 5 ans au smic. Mais si on considère quelqu'un sur sa valeur (à tous points de vues), alors le salaire n'a rien a voir avec les études.
 
<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR> Le meilleur graphiste de mon agence a juste un bac pro. Ses qualités, il les a développées en étant salarié, pas sous-payé, et pas à l'école (pas uniquement à l'école). <HR></BLOCKQUOTE>

Le mode de recrutement des écoles supérieures de graphisme est tellement aléatoire qu'il est normal de trouver des gens brillants en dehors de ce circuit, et même de purs autodidactes. MAIS le problème n°1 c'est d'avoir le bon référent pour évaluer ses compétences et progresser. On peut se former en école, sous l'influence de bons profs, en agence, par de l'assistanat, mais certainement pas chez l'annonceur, c'est le cul-de-sac assuré. Le type de poste proposé est à fuir, à moins d'être désespéré.
 
Oui, enfin, ça n'est qu'une proposition : chacun est libre d'y souscrire ou non et même d'y aller et négocier. Quand aux missions indiquées, c'est pas non plus forcément ce qu'on demandera au candidat le lendemain de son embauche, le recruteur est obligé de voir un peu plus loin que la fin du mois.
On est quand même dans une économie de marché.
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Bof, je fais ce boulot depuis 1976 et je ne touche pas le double du salaire proposé. A mes débuts j'aurais bien voulu être seulement au SMIC. Ca ne date pas d'hier ce genre de choses. Mais c'est sûr qu'aujourd'hui on vous en demandera toujours plus, qui payerait quelqu'un juste pour remplir un carton à dessin ? De plus dans ce genre d'entreprise la communication n'est pas le principal souci, elles s'y mettent pour souscrire à une mode sans une idée bien fixée sur son utilité et encore moins sur ses nécessités, comme le soulignait Mox. La description du poste est d'un flou...gaussien ! "Recherche des axes rédactionnels" c'est quoi ça ? un filtre pour Photoshop ? ça fait mal si on s'assoit dessus ? c'est contondant ? (un objet qu'on est content quand on l'a dedans ?).
Et puis on y est souvent en concurrence avec le petit neveu d'Untel qui fait de si jolies choses avec son ordinateur ! Il faut prendre ces propositions comme une sorte de stage rémunéré, l'occasion d'acquérir une expérience en entreprise, et s'en servir comme d'un marchepied.
Sans oublier qu'un marchepied, c'est fait pour en descendre aussi vite qu'on y est monté. D'autant que le graphisme en matière d'Assurances, pfffffff.....
wink.gif
 
Bof, je fais ce boulot depuis 1976 et je ne touche pas le double du salaire proposé. A mes débuts j'aurais bien voulu être seulement au SMIC. Ca ne date pas d'hier ce genre de choses. Mais c'est sûr qu'aujourd'hui on vous en demandera toujours plus, qui payerait quelqu'un juste pour remplir un carton à dessin ? De plus dans ce genre d'entreprise la communication n'est pas le principal souci, elles s'y mettent pour souscrire à une mode sans une idée bien fixée sur son utilité et encore moins sur ses nécessités, comme le soulignait Mox. La description du poste est d'un flou...gaussien ! "Recherche des axes rédactionnels" c'est quoi ça ? un filtre pour Photoshop ? ça fait mal si on s'assoit dessus ? c'est contondant ? (un objet qu'on est content quand on l'a dedans ?).
Et puis on y est souvent en concurrence avec le petit neveu d'Untel qui fait de si jolies choses avec son ordinateur ! Il faut prendre ces propositions comme une sorte de stage rémunéré, l'occasion d'acquérir une expérience en entreprise, et s'en servir comme d'un marchepied.
Sans oublier qu'un marchepied, c'est fait pour en descendre aussi vite qu'on y est monté. D'autant que le graphisme en matière d'Assurances, pfffffff.....
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<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR>Posté à l'origine par Franck Aguila:
Bof, je fais ce boulot depuis 1976 et je ne touche pas le double du salaire proposé. A mes débuts j'aurais bien voulu être seulement au SMIC. Ca ne date pas d'hier ce genre de choses.<HR></BLOCKQUOTE>

C'est vrai Franck, moi aussi j'ai démarré en 1976, et pas au smic. Mais il y avait une différence fondamentale, du moins pour moi. C'est qu'on ne m'a jamais embauché en me disant "tu seras un employé comme les autres, mais pour 5 ans seulement, et ton salaire n'évoluera jamais durant ces 5 ans. Et à l'issue du contrat, je te jetterai dehors, et je prendrai un autre jeune aux mêmes conditions. Je serai bien con de ne pas le faire, puisque je suis subventionné pour ça".

A cette époque encore bénie (quoique…), un jeune qui démarrait comme couvreur par exemple, commençait par porter les ardoises ou les tuiles aux autres, allait leur acheter des bières et faisait en général le grouillot. Mais très vite, s'il était compétent, il devenait compagnon à son tour, puis progressait dans son boulot normalement. Le but n'était pas nécessairement de gagner plus d'argent que son patron, mais de progresser à la fois dans ses compétences et au niveau du salaire. La rémunération reçue était en rapport direct avec le travail fourni, sa qualité, la possibilité qu'avait l'entreprise d'en tirer un profit et d'en redistribuer une partie (pas assez diront les marxistes).
Cette possibilité de progression, tant personnelle que professionnelle, fait toute la différence entre les emplois proposés alors et les emplois-jeunes.
C'est pourquoi, des années plus tard, quand je suis devenu "patron" à mon tour, je me suis toujours promis de refuser ce genre de facilités.
Recevoir une aide de l'état pour embaucher quelqu'un à qui on assure en aucune façon la possibilité d'évoluer, de gagner plus, de se former utilement, je trouve ça à chier.
Il n'y a pas que le salaire, il y a aussi la considération que l'on porte aux gens, même à travers leur travail.

Quand aux description de postes, accumulant les compétences diverses, laissant entrevoir des responsabilités multiples, elles sont le jeu habituel de ce style d'annonces "demandons-en toujours plus pour obtenir le minimum". La méthode habituelle qui masque l'incompétence des recruteurs à discerner si quelqu'un est compétent ou non derrière une accumulation de savoirs que devrait détenir le postulant, et qui s'exprime souvent par un certain nombre d'années d'études après le bac (une garantie certaine de… quoi au juste ???), ou l'obtention de diplômes divers, variés, connus, à la mode, ou même étrangers. C'est tellement plus chic d'être diplômé d'une fac américaine pour postuler à un poste de facteur…
 
<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR>Posté à l'origine par Franck Aguila:
Bof, je fais ce boulot depuis 1976 et je ne touche pas le double du salaire proposé. A mes débuts j'aurais bien voulu être seulement au SMIC. Ca ne date pas d'hier ce genre de choses.<HR></BLOCKQUOTE>

C'est vrai Franck, moi aussi j'ai démarré en 1976, et pas au smic. Mais il y avait une différence fondamentale, du moins pour moi. C'est qu'on ne m'a jamais embauché en me disant "tu seras un employé comme les autres, mais pour 5 ans seulement, et ton salaire n'évoluera jamais durant ces 5 ans. Et à l'issue du contrat, je te jetterai dehors, et je prendrai un autre jeune aux mêmes conditions. Je serai bien con de ne pas le faire, puisque je suis subventionné pour ça".

A cette époque encore bénie (quoique…), un jeune qui démarrait comme couvreur par exemple, commençait par porter les ardoises ou les tuiles aux autres, allait leur acheter des bières et faisait en général le grouillot. Mais très vite, s'il était compétent, il devenait compagnon à son tour, puis progressait dans son boulot normalement. Le but n'était pas nécessairement de gagner plus d'argent que son patron, mais de progresser à la fois dans ses compétences et au niveau du salaire. La rémunération reçue était en rapport direct avec le travail fourni, sa qualité, la possibilité qu'avait l'entreprise d'en tirer un profit et d'en redistribuer une partie (pas assez diront les marxistes).
Cette possibilité de progression, tant personnelle que professionnelle, fait toute la différence entre les emplois proposés alors et les emplois-jeunes.
C'est pourquoi, des années plus tard, quand je suis devenu "patron" à mon tour, je me suis toujours promis de refuser ce genre de facilités.
Recevoir une aide de l'état pour embaucher quelqu'un à qui on assure en aucune façon la possibilité d'évoluer, de gagner plus, de se former utilement, je trouve ça à chier.
Il n'y a pas que le salaire, il y a aussi la considération que l'on porte aux gens, même à travers leur travail.

Quand aux description de postes, accumulant les compétences diverses, laissant entrevoir des responsabilités multiples, elles sont le jeu habituel de ce style d'annonces "demandons-en toujours plus pour obtenir le minimum". La méthode habituelle qui masque l'incompétence des recruteurs à discerner si quelqu'un est compétent ou non derrière une accumulation de savoirs que devrait détenir le postulant, et qui s'exprime souvent par un certain nombre d'années d'études après le bac (une garantie certaine de… quoi au juste ???), ou l'obtention de diplômes divers, variés, connus, à la mode, ou même étrangers. C'est tellement plus chic d'être diplômé d'une fac américaine pour postuler à un poste de facteur…
 
...ca fait plaisir d'entendre un "patron" parler comme ca
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Neammoins je pense aussi que l'aide emploi jeunes a permis à pas mal de gens de s'en sortir (j'ai des tas d'exemples autour de moi)

ET j'avoue que le fait que ce soit l'etat qui gere cela et donne 5 ans de garanties, ca fait moins peur que de s'engager avec un patron pour un soit disant contrat de qualification ou stage ou la ce n'est pas au bout de 5 ans que l'on te vire mais souvent de quelques mois (j'ai deja eu ca dans mon entourage)

Enfin c'est mon avis, et l'experience de jeunes autour de moi, et je le partage.
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[15 juin 2002 : message édité par olivou94]
 
<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR>Posté à l'origine par olivou94:
ET j'avoue que le fait que ce soit l'etat qui gere cela et donne 5 ans de garanties, ca fait moins peur que de s'engager avec un patron pour un soit disant contrat de qualification ou stage ou la ce n'est pas au bout de 5 ans que l'on te vire mais souvent de quelques mois (j'ai deja eu ca dans mon entourage)

Enfin c'est mon avis, et l'experience de jeunes autour de moi, et je le partage.
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[15 juin 2002 : message édité par olivou94]
<HR></BLOCKQUOTE>

Un contrat de qualif., sauf si je me trompe, c'est un contrat entre un employeur et un élève, il y a quand même une sacrée différence. Si, comme tu le dis on te vire au bout de quelques mois, c'est qu'il y a un gros problème, car il est impossible autrement de casser un contrat de ce type.

Alors OK, il y a une garantie de l'état. Mais une garantie de quoi? Que pendant 5 ans, tu auras droit au SMIC et c'est tout. D'ailleurs, je vous rappelle à tous que les entreprises privées n'ont pas le droit de faire signer ce style de contrat. Seules les administrations, les associations et les stés du style mutuelle y ont droit.