"Pour rappel, les lois de la guerre interdisent les homicides volontaires, les viols et autres violences sexuelles, la torture et les traitements inhumains des combattants capturés et des civils en détention. Le pillage et les saccages sont également interdits. Quiconque ordonne ou commet délibérément de tels actes, ou les aide et les encourage, est responsable de crimes de guerre".
Je suis toujours décontenancé par le fait que dans une situation où des gens tuent d'autres gens, on décrète qu'il y a manière et manière de s'y prendre.
Alors que, j'ai le sentiment que, peu importe la manière, tuer quelqu'un n'est pas normal.
On ne va pas épiloguer, ça ne semble pas être l'avis général.
On va faire comme si je n'étais pas intervenu.
N'empêche, je persiste, tuer quelqu'un c'est pas bien (pas plus que le tabasser, le violer et autres merditudes du genre).
Moi ce qui me fait rire (très très jaune) c'est qu'il existe des 'lois de la guerre'. Alors qu'une fois la guerre déclenchée, dans la tête des belligérants il n'y en a plus qu'une : Tous les moyens sont bons.
Note : patxito, on attend toujours ton sentiment sur ce que tu postes
Oui, tuer, violer, piller, massacrer sans distinction, ce n'est pas bien.
Même tuer d'une façon ou d'une autre, ce n'est jamais bien.
D'accord avec toi, lamainfroide, au moins sur le principe.
Parce que parfois, face à une agression, on n'a pas toujours le choix.
Quant à dire comme toi, Romuald, qu'au bout d'un moment, "Tous les moyens sont bons", même si c'est dit avec une ironie (très) grinçante : non.
Cela peut presque sembler paradoxal, mais c'est pourtant fondamental : la guerre obéit à des lois.
Je ne vais rien tenter d'original ni même de personnel, je vais simplement renvoyer à un lien posté par Patxito,
dans ce post.
C'est donc dans
cet article, que Julia Grignon, professeure en droit et spécialiste de la Russie, livre un point de vue passionnant sur la question.
Comme je vais en dire beaucoup de bien, je commence par une petite réserve par laquelle je vais quand même donner un tout petit peu raison à Romuald. Quand un conflit est commencé, les gens en situation de combat ne vont pas toujours avoir en tête toute les règles de la guerre, dont certaines pourraient presque relever de "subtilités". Pas évident de garder tout ça en intégralité à l'esprit quand on combat pour sauver sa peau. D'autant moins quand on n'est pas militaire de métier, ni même récemment engagé.
Ces réserves étant posées, il y a tout de même dans les règles de la guerre des choses qui devraient sembler évidentes à chacun : par exemple, on n'a jamais le droit de viser délibérément des cibles civiles.
Ou pour le dire autrement, il faut absolument distinguer les inévitables "dommages collatéraux", comme quelques civils, dans une proportion aussi faible que possible, victimes de frappes militaires ayant visé des cibles militaires, et d'autre part, des crimes de guerre caractérisés, dans lesquels les civils sont délibérément, massivement, de manière répétée et systématiquement visés.
Sur les statuts de belligérants, ceux qui sont concernés et ceux qui ne le sont pas, par exemple, j'avoue que les choses sont parfois plus subtiles.
Mais les militaires de métier, au moins, et surtout les hauts officiers devraient connaître tout ça par cœur.
C'est pourquoi je vois recommande très vivement la lecture de l'article que je cite à la suite de Patxito, pour avoir un aperçu clair de quelques-unes des règles les plus fondamentales de la guerre.
C'est concis, précis, didactique, et c'est à ce jour ce que j'ai lu de meilleur sur le sujet.
Au moins à l'échelle du conflit ukrainien. Voire au-delà.