Les villes de grande solitude.......
- Créateur du sujet thebiglebowsky
- Date de début
Pas facile d'aller lui parler, la vie l'a tellement abîmé ! Il a résisté comme il a pu et a reporté son affection sur son chien.
Il conserve un dédain pour l'humanité qui l'a trahi. Elle l'a poussé là dans ce jardin et sur ma route un jour d'hiver, il y a quelques années. Il n'est pas le seul.
Je m'approche avec un sourire, son chien se lève et vient vers de moi. Il ne grognera pas, il ne l'a jamais fait même les jours où je n'avais pas de friandise dans ma poche pour lui. Parfois son maître le gronde gentiment, lui reprochant de me lècher la main. Parcelle d'affection perdue de la part de son compagnon de solutide. La dernière fois il n'a rien dit mais la vie a peut être été plus dure ces deniers temps. C'est un bon gardien "Le chien", il est vigilant. D'ailleurs l'autre nuit il a éloigné quelqu'un me dit-il fièrement. Il faut dire qu'il impressionne lorsqu'il s'élance mettant à rude épreuve la corde qui le retient.
Nous nous taisons quelques instants tandis que le silence et la chaleur écrasent le feuillage des arbres. Il fait chaud dans ce jardin sans fontaine mais nous sommes bien à l'ombre des arbres. Il déclare en vouloir à la municipalité d'avoir fait coupé l'eau à cause des travaux. Il m'avoue avoir des difficultés à en trouver. Il lui faudra aller plus loin pour laver ses chaussettes et prendre soin de sa barbe qu'il garde bien taillée grâce à un miroir de poche. Il prèfère rester dans ce quartier, il a ses habitudes.
Dans ses propos, il est toujours sévère vis à vis de la société qu'il juge égoïste et des gens qui prennent des chiens pour les frapper. Comment peut-on faire mal à un animal, il ne comprend pas. Le silence s'installe quelques minutes. Il me pose quelques questions sur ma vie. Le chien aboie à la vue d'un passant.
Tandis qu'il fait de plus en plus chaud, même sous les feuillages, notre conversation se termine. Nous nous souhaitons une bonne journée et je lui dis que je repasserai voir comment va "Le chien". Il me sourit.
Il conserve un dédain pour l'humanité qui l'a trahi. Elle l'a poussé là dans ce jardin et sur ma route un jour d'hiver, il y a quelques années. Il n'est pas le seul.
Je m'approche avec un sourire, son chien se lève et vient vers de moi. Il ne grognera pas, il ne l'a jamais fait même les jours où je n'avais pas de friandise dans ma poche pour lui. Parfois son maître le gronde gentiment, lui reprochant de me lècher la main. Parcelle d'affection perdue de la part de son compagnon de solutide. La dernière fois il n'a rien dit mais la vie a peut être été plus dure ces deniers temps. C'est un bon gardien "Le chien", il est vigilant. D'ailleurs l'autre nuit il a éloigné quelqu'un me dit-il fièrement. Il faut dire qu'il impressionne lorsqu'il s'élance mettant à rude épreuve la corde qui le retient.
Nous nous taisons quelques instants tandis que le silence et la chaleur écrasent le feuillage des arbres. Il fait chaud dans ce jardin sans fontaine mais nous sommes bien à l'ombre des arbres. Il déclare en vouloir à la municipalité d'avoir fait coupé l'eau à cause des travaux. Il m'avoue avoir des difficultés à en trouver. Il lui faudra aller plus loin pour laver ses chaussettes et prendre soin de sa barbe qu'il garde bien taillée grâce à un miroir de poche. Il prèfère rester dans ce quartier, il a ses habitudes.
Dans ses propos, il est toujours sévère vis à vis de la société qu'il juge égoïste et des gens qui prennent des chiens pour les frapper. Comment peut-on faire mal à un animal, il ne comprend pas. Le silence s'installe quelques minutes. Il me pose quelques questions sur ma vie. Le chien aboie à la vue d'un passant.
Tandis qu'il fait de plus en plus chaud, même sous les feuillages, notre conversation se termine. Nous nous souhaitons une bonne journée et je lui dis que je repasserai voir comment va "Le chien". Il me sourit.
Hier, soir, j'avais décidé de rendre visite à un de mes oncles qui dépasse allègrement les 70 ans et qui est seul depuis que sa femme est décédée l'année dernière.....
Mais d'abord, faut que je vous explique un truc : depuis tout petit, j'ai toujours entendu "les gens" l'appeler "le cocu" ... pour tout le quartier, c'était Fernand "le cocu" ... quand on est môme ça fait toujours bien rigoler, de même que toutes les histoires que les gens bien intentionnés racontaient ... du style ... "il est à peine parti bosser que l'amant de sa femme arrive 5 minutes après !" ... j'en passe et des meilleures !!!
En bref, Fernand a été sa vie durant un vaudeville à lui tout seul ... amants sous le lit, dans l'armoire, dans les placards ... tout y est passé...
Comme on était jeunes et inconscients, on a même poussé la connerie jusqu'à vouloir vérifier toutes ces allégations ... et effectivement, dès qu'il partait, l'amant arrivait comme dans les films ... qu'est-ce qu'on a pu pouffer de cette situation... qu'est-ce qu'on l'a pris pour un con ...!!!
Et pourtant, il était gentil, Fernand ... en plus, il semblait heureux !!!
Quand je suis entré chez lui, hier soir, il était attablé dans la cuisine ... une photo de sa femme posée devant lui... il n'était pas triste, simplement absent...
Après m'avoir servi une bière bien fraîche, il me proposa de m'asseoir avec lui ... il me regarda droit dans les yeux et me demanda : "tu savais qu'on m'a toujours appelé "le cocu" ???" - Argh ! j'étais mal !!! - très ennuyé, je lui répondis : "ben oui, je le savais !"...
Il me demanda : "et tu crois que c'était vrai ???" - je ne savais vraiment plus ou me mettre ... je balbutiai un vague "Oh tu sais, ce que les gens racontent !!!"
D'une voix ferme, il me dit : "c'était vrai ! ... d'ailleurs j'ai été cocu la première fois 15 jours après notre mariage ... et ça n'a pas arrêté ... je l'ai été toute ma vie et je l'ai supporté ... j'ai tout supporté ... les ricanements des voisins, les remarques des collègues de boulot, les sous-entendus dès que je rentrais dans un magasin, et ça, pendant plus de 45 ans !!!"
Et de me raconter dans le détail toutes les brimades dont il a toujours été l'objet ... ses nuits sans sommeil en attendant que sa femme rentre à la maison ... ses inquiétudes ... ses crises de conscience ...
Il me disait ça calmement ... sans amertume ... sans tristesse et sans haine comme s'il avait besoin de soulager un trop-plein de secrets...
Je lui dis : "mais pourquoi avoir supporté cette situation pendant toutes ces années ???"
Son regard se fit vague ... ses yeux s'embuèrent légèrement ... et dans un souffle à peine audible, il dit : "je l'aimais ... je l'ai toujours aimée et je l'aimerais toujours ... envers et contre tout et contre tous...! En feignant de ne pas savoir, je savais qu'elle reviendrait et quand elle était avec moi, j'étais heureux...!"
"Et pourquoi me dis-tu ça maintenant ?" lui demandai-je !
... il eut un petit sourire ... un petit sourire qui me rappelait le bon temps ... quand j'allais chez lui jouer dans le jardin et qu'il me poussait sur la balançoire ...
Il me répondit simplement : "parce que je t'aime bien !!!"
Je l'embrassai avant de partir ... à ce moment, je sus que jamais, plus jamais on n'en reparlerait ...
J'ai très mal dormi cette nuit ... ma conscience ... sans doute !!!!!!
:zen:
Mais d'abord, faut que je vous explique un truc : depuis tout petit, j'ai toujours entendu "les gens" l'appeler "le cocu" ... pour tout le quartier, c'était Fernand "le cocu" ... quand on est môme ça fait toujours bien rigoler, de même que toutes les histoires que les gens bien intentionnés racontaient ... du style ... "il est à peine parti bosser que l'amant de sa femme arrive 5 minutes après !" ... j'en passe et des meilleures !!!
En bref, Fernand a été sa vie durant un vaudeville à lui tout seul ... amants sous le lit, dans l'armoire, dans les placards ... tout y est passé...
Comme on était jeunes et inconscients, on a même poussé la connerie jusqu'à vouloir vérifier toutes ces allégations ... et effectivement, dès qu'il partait, l'amant arrivait comme dans les films ... qu'est-ce qu'on a pu pouffer de cette situation... qu'est-ce qu'on l'a pris pour un con ...!!!
Et pourtant, il était gentil, Fernand ... en plus, il semblait heureux !!!
Quand je suis entré chez lui, hier soir, il était attablé dans la cuisine ... une photo de sa femme posée devant lui... il n'était pas triste, simplement absent...
Après m'avoir servi une bière bien fraîche, il me proposa de m'asseoir avec lui ... il me regarda droit dans les yeux et me demanda : "tu savais qu'on m'a toujours appelé "le cocu" ???" - Argh ! j'étais mal !!! - très ennuyé, je lui répondis : "ben oui, je le savais !"...
Il me demanda : "et tu crois que c'était vrai ???" - je ne savais vraiment plus ou me mettre ... je balbutiai un vague "Oh tu sais, ce que les gens racontent !!!"
D'une voix ferme, il me dit : "c'était vrai ! ... d'ailleurs j'ai été cocu la première fois 15 jours après notre mariage ... et ça n'a pas arrêté ... je l'ai été toute ma vie et je l'ai supporté ... j'ai tout supporté ... les ricanements des voisins, les remarques des collègues de boulot, les sous-entendus dès que je rentrais dans un magasin, et ça, pendant plus de 45 ans !!!"
Et de me raconter dans le détail toutes les brimades dont il a toujours été l'objet ... ses nuits sans sommeil en attendant que sa femme rentre à la maison ... ses inquiétudes ... ses crises de conscience ...
Il me disait ça calmement ... sans amertume ... sans tristesse et sans haine comme s'il avait besoin de soulager un trop-plein de secrets...
Je lui dis : "mais pourquoi avoir supporté cette situation pendant toutes ces années ???"
Son regard se fit vague ... ses yeux s'embuèrent légèrement ... et dans un souffle à peine audible, il dit : "je l'aimais ... je l'ai toujours aimée et je l'aimerais toujours ... envers et contre tout et contre tous...! En feignant de ne pas savoir, je savais qu'elle reviendrait et quand elle était avec moi, j'étais heureux...!"
"Et pourquoi me dis-tu ça maintenant ?" lui demandai-je !
... il eut un petit sourire ... un petit sourire qui me rappelait le bon temps ... quand j'allais chez lui jouer dans le jardin et qu'il me poussait sur la balançoire ...
Il me répondit simplement : "parce que je t'aime bien !!!"
Je l'embrassai avant de partir ... à ce moment, je sus que jamais, plus jamais on n'en reparlerait ...
J'ai très mal dormi cette nuit ... ma conscience ... sans doute !!!!!!
:zen:
Je ne peux pas dire que ce soit la "grande forme" aujourd'hui ... vague-à-l'âme et spleen au rendez-vous..!
Même le fait que l'on soit jeudi, jour des frites, n'a rien arrangé !
Peut-être est-ce à cause de Fernand, peut-être est-ce du au fait que je me suis engueulé avec ma femme hier soir et que j'ai quitté la maison ce matin en n'ayant pas dissipé le malentendu (mais en avais-je vraiment envie...?), peut-être est-ce à cause de cette période estivale ou tout tourne au ralenti et que même le boulot ne suffit plus à estomper vos sentiments contradictoires ? Peut-être ! mais à vrai dire, je n'en sais rien...
Toujours est-il que ça allait un peu mal dans mon petit cerveau rabougri ...
Je dis "ça allait" parce que maintenant "ça va mieux" et même "beaucoup mieux" ... :rateau:
Et quel a été le moteur de ce retournement de situation : ... un coup de téléphone de ma femme ? la perspective de quelques jours de vacances bien méritées ? une promotion ? une augmentation ? ........ Arf ! rien de tout ça !
Mon petit rayon de soleil : un MP reçu aujourd'hui ! un MP de quelqu'un que j'apprécie en ces lieux, quelqu'un qui, probablement a réussi à décoder le message, à lire entre les lignes et qui, de quelques mots et phrases bien sentis m'a "tiré vers le haut" sans avoir l'air d'y toucher ... élégamment, discrètement comme à son habitude !
Qu'il sache que je le remercie... parfois un geste gratuit n'a pas de prix... et ces quelques mots alignés avaient la fraîcheur et l'espérance de la brise du large....
:zen: :zen: :zen:
Même le fait que l'on soit jeudi, jour des frites, n'a rien arrangé !
Peut-être est-ce à cause de Fernand, peut-être est-ce du au fait que je me suis engueulé avec ma femme hier soir et que j'ai quitté la maison ce matin en n'ayant pas dissipé le malentendu (mais en avais-je vraiment envie...?), peut-être est-ce à cause de cette période estivale ou tout tourne au ralenti et que même le boulot ne suffit plus à estomper vos sentiments contradictoires ? Peut-être ! mais à vrai dire, je n'en sais rien...
Toujours est-il que ça allait un peu mal dans mon petit cerveau rabougri ...
Je dis "ça allait" parce que maintenant "ça va mieux" et même "beaucoup mieux" ... :rateau:
Et quel a été le moteur de ce retournement de situation : ... un coup de téléphone de ma femme ? la perspective de quelques jours de vacances bien méritées ? une promotion ? une augmentation ? ........ Arf ! rien de tout ça !
Mon petit rayon de soleil : un MP reçu aujourd'hui ! un MP de quelqu'un que j'apprécie en ces lieux, quelqu'un qui, probablement a réussi à décoder le message, à lire entre les lignes et qui, de quelques mots et phrases bien sentis m'a "tiré vers le haut" sans avoir l'air d'y toucher ... élégamment, discrètement comme à son habitude !
Qu'il sache que je le remercie... parfois un geste gratuit n'a pas de prix... et ces quelques mots alignés avaient la fraîcheur et l'espérance de la brise du large....
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Hier, mon fils aîné fêtait ses 29 ans ...
Comme on a l'habitude chaque année de lui concocter un cadeau qui sort de l'ordinaire, on avait décidé, avec toute la famille et les amis, de lui offrir un saut en chute libre à 4.000 mètres (en tandem avec un moniteur quand même... ) - je savais qu'il en avait envie et que la seule chose qui l'avait empêché de le faire était le coût relativement élevé de l'opération (près de 300 Euros !).
Enfin, en s'y mettant à plusieurs, ça devenait abordable...
Bien entendu, il n'était pas au courant ... on avait fait rendez-vous chez lui à 14 H prétextant qu'on l'emmènerait choisir un cadeau dans un centre commercial mais, que, pour que la surprise soit complète, on lui banderait les yeux ....
Ce que l'on fit et ... en route pour l'aérodrome de Bondues (59) où quelques illuminés partagent une même passion pour le saute-nuages....
Le saut était réservé pour 16 H et quelle ne fut pas la surprise de mon fils lorsqu'on lui ôta le bandeau qu'il avait sur les yeux ... il était rayonnant et je retrouvais sur son visage les expressions de gamin étonné qu'il avait en étant plus jeune !!!!
Heureux qu'il était ... et c'est avec empressement qu'il rejoignit le hangar de préparation....
J'étais content aussi ... content de voir que "le cadeau" lui plaisait et que tous ses amis étaient avec nous pour assister au "grand saut" ...
Il apparut avec le moniteur, tout sourire dehors et se dirigea vers l'avion qui attendait en bout de piste en nous adressant un grand signe de la main....
Et c'est là ... d'un seul coup que tout bascula ... alors que je figeais sur mon numérique son sourire et son signe de la main ... j'eus une angoisse ... un de ces angoisses qui vous tombe de nulle part et qui vous fait monter la sueur au front ... de celles qui vous glacent le sang et vous laissent le regard vide et anxieux...
"P...... et s'il lui arrivait quelque chose ??? et si, à cause de mes conneries ça se passait mal ???"
Des centaines de pensées contradictoires vinrent embrumer mon cerveau ... j'étais pris entre le désir de le voir réaliser un de ses rêves et l'envie de tout arrêter...
Mais il était trop tard ... l'avion s'était mis en mouvement et commençait à rouler sur la piste...
Les autres étaient joyeux ... j'étais tétanisé !
Les autres regardaient déjà le ciel ... j'étais atterré !
Il fallut à l'avion une bonne vingtaine de minutes pour arriver à l'altitude de saut ... une vingtaine de minutes qui me semblèrent une éternité ... je restais un peu à l'écart des autres, prétextant chercher un bon angle de prise de vues et ne voulant à aucun prix leur faire partager mon anxiété ...
Enfin, une corolle flamboyante s'ouvrit dans le ciel et je les vis descendre mollement parmi les nuages moutonneux pour atterrir en douceur à quelques centaines de mètres de nous....
C'est à ce moment-là que je réalisais n'avoir tiré aucune photo de "l'exploit" ... ... ...
Je me reprochais d'avoir été aussi con ... mais quand je tapais sur l'épaule de mon fils en lui disant tout bêtement "Alors ... c'était comment ?", je ressentis à la hauteur de l'estomac une petite "pointe", un sentiment diffus de fierté et d'amour qui me rappella toute la joie et l'immense bonheur que j'avais éprouvé lors de sa naissance...
...c'est mon fils ... et je l'aime... et hier, je le lui ai dit !!!!!!
:zen: :zen:
Comme on a l'habitude chaque année de lui concocter un cadeau qui sort de l'ordinaire, on avait décidé, avec toute la famille et les amis, de lui offrir un saut en chute libre à 4.000 mètres (en tandem avec un moniteur quand même...
) - je savais qu'il en avait envie et que la seule chose qui l'avait empêché de le faire était le coût relativement élevé de l'opération (près de 300 Euros !).Enfin, en s'y mettant à plusieurs, ça devenait abordable...
Bien entendu, il n'était pas au courant ... on avait fait rendez-vous chez lui à 14 H prétextant qu'on l'emmènerait choisir un cadeau dans un centre commercial mais, que, pour que la surprise soit complète, on lui banderait les yeux ....
Ce que l'on fit et ... en route pour l'aérodrome de Bondues (59) où quelques illuminés partagent une même passion pour le saute-nuages....
Le saut était réservé pour 16 H et quelle ne fut pas la surprise de mon fils lorsqu'on lui ôta le bandeau qu'il avait sur les yeux ... il était rayonnant et je retrouvais sur son visage les expressions de gamin étonné qu'il avait en étant plus jeune !!!!
Heureux qu'il était ... et c'est avec empressement qu'il rejoignit le hangar de préparation....
J'étais content aussi ... content de voir que "le cadeau" lui plaisait et que tous ses amis étaient avec nous pour assister au "grand saut" ...
Il apparut avec le moniteur, tout sourire dehors et se dirigea vers l'avion qui attendait en bout de piste en nous adressant un grand signe de la main....
Et c'est là ... d'un seul coup que tout bascula ... alors que je figeais sur mon numérique son sourire et son signe de la main ... j'eus une angoisse ... un de ces angoisses qui vous tombe de nulle part et qui vous fait monter la sueur au front ... de celles qui vous glacent le sang et vous laissent le regard vide et anxieux...
"P...... et s'il lui arrivait quelque chose ??? et si, à cause de mes conneries ça se passait mal ???"
Des centaines de pensées contradictoires vinrent embrumer mon cerveau ... j'étais pris entre le désir de le voir réaliser un de ses rêves et l'envie de tout arrêter...
Mais il était trop tard ... l'avion s'était mis en mouvement et commençait à rouler sur la piste...
Les autres étaient joyeux ... j'étais tétanisé !
Les autres regardaient déjà le ciel ... j'étais atterré !
Il fallut à l'avion une bonne vingtaine de minutes pour arriver à l'altitude de saut ... une vingtaine de minutes qui me semblèrent une éternité ... je restais un peu à l'écart des autres, prétextant chercher un bon angle de prise de vues et ne voulant à aucun prix leur faire partager mon anxiété ...
Enfin, une corolle flamboyante s'ouvrit dans le ciel et je les vis descendre mollement parmi les nuages moutonneux pour atterrir en douceur à quelques centaines de mètres de nous....
C'est à ce moment-là que je réalisais n'avoir tiré aucune photo de "l'exploit" ... ... ...
Je me reprochais d'avoir été aussi con ... mais quand je tapais sur l'épaule de mon fils en lui disant tout bêtement "Alors ... c'était comment ?", je ressentis à la hauteur de l'estomac une petite "pointe", un sentiment diffus de fierté et d'amour qui me rappella toute la joie et l'immense bonheur que j'avais éprouvé lors de sa naissance...
...c'est mon fils ... et je l'aime... et hier, je le lui ai dit !!!!!!
:zen: :zen:
C'est important de dire que l'on aime les gens :zen:
Un jour sinon, tu te reveilles, et tu as loupé les occasions de lui dire.
J'ai enfin pu dire a mon pere que je l'aimais. Bien sur il le savait, je le savais, mais j'ai pu le lui dire en face droit dans les yeux. Je regrette surtout pas.
C'est un moment ou tu es vulnerable, mais tellement agreable, que la fragilité de l'instant reste en marge du bonheur que cela procure.
Zebig, chapeau :zen: :zen:, c'est magnifique.
Un jour sinon, tu te reveilles, et tu as loupé les occasions de lui dire.
J'ai enfin pu dire a mon pere que je l'aimais. Bien sur il le savait, je le savais, mais j'ai pu le lui dire en face droit dans les yeux. Je regrette surtout pas.
C'est un moment ou tu es vulnerable, mais tellement agreable, que la fragilité de l'instant reste en marge du bonheur que cela procure.
Zebig, chapeau :zen: :zen:, c'est magnifique.
...tu m'épates Bassman !!!!!!Bassman a dit:
:zen: :zen: :zen:
ps : ils doivent être "deux" ! :eek: ... pas possible que le gars des vidéos déjantées soit le même que celui-ci !!! :eek:
:love: :love: :love:
A
Anonyme
Invité
thebiglebowsky a dit:ps : ils doivent être "deux" ! :eek: ... pas possible que le gars des vidéos déjantées soit le même que celui-ci !!! :eek:
C'est précisément tout ce qui en fait le prix : c'est le même homme, et rien de ce qui est possible ne lui est interdit.
Non non c'est bien le mêmethebiglebowsky a dit:...tu m'épates Bassman !!!!!!
:zen: :zen: :zen:
ps : ils doivent être "deux" ! :eek: ... pas possible que le gars des vidéos déjantées soit le même que celui-ci !!! :eek:
Doc ! Oserais-je t'emprunter cette phrase pour en faire ma future (très future, j'espère !) épitaphe : "Rien de ce qui était possible ne lui était interdit !" ... d'abord c'est beau, ensuite c'est classe et même si ça n'est pas réellement vrai ... ça en jette !!!!! :love: :love: :love:DocEvil a dit:C'est précisément tout ce qui en fait le prix : c'est le même homme, et rien de ce qui est possible ne lui est interdit.
A
Anonyme
Invité
...ça ! c'est le plus facile !!! y'a qu'à attendre !!!!!! :rateau: :love: :love: :love:Roberto Vendez a dit:
A
Anonyme
Invité
thebiglebowsky a dit:
C'est curieux que tu dises ça... Hier soir, je pensais à la mienne.
Sinon, pas de problème : c'est cadeau !
