En général, la différenciation s'effectue par sexes, et par degré de connaissance informatique :
1. TOUTES les nanas que je connais ont halluciné, et continuent d'halluciner sur mon iMac, et si j'étais célibataire, j'en serais limite à penser qu'il s'agit d'un "piège à filles" (sacrés Jobs et Ives !). Plus généralement, ces dames sont beaucoup plus sensibles aux charmes esthétiques des machines Apple - c'est pas nouveau.
Plus sensibles en tout cas que leur compagnon : je me souviens d'un couple d'amis qui était venu manger à la maison. Ils rentrent dans le bureau et là, la copine fait à son mec, désignant le Mac et l'interface de MacOS X : "Tiens, on pourrait pas avoir ça à la maison au lieu de ton horreur !". La tête de son mec, je vous dis pas... et lui d'ajouter d'une mâle assurance "Ouaiiis, mais c'est pas la même chose, tu vois". Chacun en est resté là, je suis pour la paix des couples...
2. La grande majorité des gens se fiche bien de savoir sur quoi ils travaillent. Une constante : à partir du moment où l'interface fait un peu moderne (Windows 95) ils se moquent du nom de leur OS : je connais quelqu'un qui bossait sur OS/2 Warp et qui pensait que c'était du Windows !
À la maison, c'est un peu différent : ils veulent un truc plus récent, surtout pour jouer et faire du téléchargement sur le net, beaucoup moins pour créer (l'optique Mac n'est-ce-pas ?). Et le jeu, sur Mac, comme chacun le sait, c'est pas vraiment ça.
Pour le reste, la majorité de PC-users que je connais n'est pas contre les Mac (bien souvent, ils ignorent qu'Apple fait - encore - des machines, pour eux c'est un marchand de baladeurs MP3 !)
Ils ne sont pas plus contre Bill Gates - du moins ne nourrissent-ils pas de rancoeur particulière à son encontre : leur Windows fonctionne correctement la plupart du temps et leur antivirus est à jour. Ils sont contre la vie chère et indifférents à la gamme Apple, guère visible dans les hyper et supermarchés qu'ils fréquentent.
Et ne leur parlez pas de virus : le problème des virus, c'est le créateur du virus ("ces gens-là, faudrait les envoyer à Cayenne !"), pas le fait que l'OS soit une passoire qui le laisse rentrer.
Chose curieuse : ces gens-là veulent une machine "qui s'ouvre", symbole de l'évolutivité de l'objet, même s'ils savent pertinemment que, eux, n'ouvriront jamais leur mini-tour.
Donc, du moment que ça marche et que Darty ou Carrefour répare rapidement en cas de pépins, no problem : ils échangent des jeux, des DiVX, de la musique, chattent sur MSN et regardent le Mac comme une curiosité exotique, pas désagréable en soi, mais pas compatible et guère fournie en logiciels. Et chère. Autant dire que cette catégorie-là est particulièrement sensible aux sirènes du duopôle Wintel (même s'ils disent parfois "qu'AMD, c'est mieux !", histoire de ne pas passer pour totalement lobotomisés).
3. Ensuite, il y a la minorité - déjà évoquée dans ce fil de discussion - de PC-geeks hostile, qui souvent travaille dans le milieu. Et là, on entend tout et n'importe quoi.
- un ami vendeur chez Auchan : "Le Mac ? Ah oui, cette superbe machine à écrire". 12 ans que je le connais, 12 ans qu'il me rabâche la même chose.
- un pote administrateur réseau dans une mairie : "Apple ne survit que grâce à Microsoft... (...) Mais oui, j'te dis, Microsoft a racheté Apple quand Jobs est revenu. C'est pour ça qu'il est revenu, qu'est-ce tu crois, il a senti l'odeur de l'argent (...) Arrêêêêêête, Windows c'est pas 95 % du marché comme tu dis, c'est 100 %, Microsoft a racheté tout le monde." et le reste du même acabit. Vous pensez que je caricature ?
Avec ces deux-là en général, on parle de tout sauf d'informatique.
D'autres connaissances férues d'informatique (un assembleur et un programmeur) ont néanmoins "semi-switché" en achetant, en complément de leurs propres machines, tantôt un iMac d'occase pour leur enfant, tantôt un G5, pas pour la frime, mais pour bosser avec une distrib' Unix correcte.
D'autres, enfin, ont un peu changé leur fusil d'épaule concernant 'le Mac' (oubliez OS X, personne ne connaît), mais non par le biais de comparaisons frontales avec Windows (ça dégénère souvent), mais en discutant concrètement de ce que chacun fait avec son système : internet, musique, émulation. C'est par ce biais que l'on peut faire entendre sa voix ("Ah, je savais pas que ça existait sur Mac, ça ! - Passe donc à la maison, je te montrerais !").