Lettres mortes

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Pier… Lung…ti

pauvre enculé corse, tu penses bien que si je n'avais pas remisé toute violence, je t'aurais fait bouffer ton dentier bien profond, que j'aurais permis à n'importe quel éléphant nantais de t'écarteler le bide en place Ste-Anne sous la façade Ripolin…

tu as trop foutu le bordel dans ma vie alors que je ne te connais pas.
Un jour, on se croisera, tu me connaitras.

alèm

(désolé, fallait que ça sorte ! :D)
 
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Réactions: jugnin
Mon amour,
Il est tard. Je me couche près de toi. La chaleur de ta main qui se pose sur moi me traverse tout entier comme un éclair et me fait ressentir plus encore à quel point je t’aime.
Je te regarde dormir. Chaque seconde de mon souffle te respire, m’emplissant de toi.
Mes yeux se ferment. Ton image plane au-dessus de mes pensées comme une lune douce éclairant un torrent furieux. Mes yeux clos te voient encore et je sais que je t’aime.
Le long de ce doux fil de soie, je glisse dans le néant d’un sommeil profond. Mais je sais toujours que je t’aime.
Les rêves sont là. Brouhaha improbable où parfois je te vois, mais où jamais je n’oublie que je t’aime.
Comme une bulle d’argent remontant à la surface d’un océan d’encre, je reviens à la réalité. Cet instant entre deux mondes où je goûte le bonheur de me souvenir que je n’ai pas oublié que je t’aimais et ce lui de savoir encore que je t’aime, ici et maintenant….

…….Quand je serai mort, crois-tu que la seule chose que je saurai sera encore que je t’aime ?

Pour la première fois j’ai peur.
 
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Réactions: TibomonG4
Toi, le poseur

Il me revient le temps longtemps où tu étais encore là.
Ce temps où tu étais sur la BAU
Regardant passer le trafic des êtres et des choses
Avec un rictus amer, avec un ricanement sonore qui se perdait dans le bruit des moteurs
Tu voyais ces flux avec le regard des derniers hommes dont parle Nietzsche
En clignant des yeux
Trop de lumière pour toi

Et tu croyais que la bêtise était partout où tu n'étais pas
Et tu pensais avoir raison...
Pourtant elle est exactement là où tu es
Elle est ton ombre
Ou bien serait-ce l'inverse ?
N'es-tu pas plutôt l'ombre de la bêtise ?

Comme tous les faibles, il te fallait ta dose de cruauté
Tu excellais dans l'art du sarcasme
Dans la pose de celui qui affecte d'être sur le côté sauvage...

Et puis j'ai rencontré d'autres poseurs
Ils sont tous pareils
Ils te ressemblent
Et tu leur ressembles

Et à quoi ressemblez-vous ?
A rien
 
Salut, P.

C'est fou ce qu'il me brûle d'envoyer comme lettres en ce moment. Des adieux, pour la plupart. Le timbre est presque dessus et il ne me manque pour qu'elles partent que l'essentiel : le courage, mais la tienne, P., je ne peux pas l'envoyer.
Il y a une certitude que j'ai acquise très tôt, avec les premières blessures : tu mourras sans doute sans que je n'aie pu te dire toute la vérité sur nous. La connais-tu déjà ? Car c'est toi, l'adulte, qui as écrit notre histoire, et quand je retrouve tes vieux courriers, j'ai l'impression que tu t'appliquais vraiment, à l'époque.
Les années ont passé : on ne dessine plus de fleurs sur les courriers des jeunes filles.

Pourtant je sais que tu as toujours fait de ton mieux. Je ne sais pas d'où vient la rupture, je te promet que j'ai longtemps cherché. Petit garçon chéri déraciné, tu me l'as raconté, tu es devenu un père brouillon pétri de bonnes intentions - je n'ai jamais douté - puis un vieil ours sans attaches que je n'ai, enfant, pas su comprendre, et qu'aujourd'hui, à l'aube de mes vingt ans, je laisse tranquille. Les mots m'échappent de toutes façons, et après tout ce temps, il m'est impossible d'imaginer ce que nous aurions pu être d'autre. C'est tant mieux. Alors je fais comme toi, tu vois : je ferme les yeux, je fuis un peu plus loin, un peu plus longtemps.
Gardons pour toujours nos secrets, ce n'est pas grave, je sais que tu ne me surprendras plus : j'ai appris à t'aimer comme ça. Je te connais bien trop. Présente-moi ton Italienne, ça ne me fait plus mal nulle part. Son prénom s'ajoutera au bas de cette liste de prénoms féminins que j'ai tant haïs.

Serre-moi dans tes bras, mais pas trop longtemps, et pas trop fort : cette fameuse retenue...
Je te ressemble, Papa.
 
Toi,

Je n’arrive pas à dormir dans ses draps trop froids.
Mon corps allongé se laisse envahir par le souvenir de ta main sur mon ventre. Cette main qui, de façon si unique, quand je la sens sur ma peau, me rend incroyablement fragile. Aussi fragile que je ressens le besoin de me serrer contre toi encore plus pour me protéger. Me protéger ; toi qui est mon pire fantôme. Ironique non ?!
Ce soir là, c’est toi qui a posé ta tête sur mon épaule en premier. Image surprenante de notre nouvelle relation qui s’installe alors. Et c’est moi qui ai pris ta main dans la mienne. J’ai vu ta douleur. Ce déchirement je le ressens encore. J’étais l’ange qui devait protéger ton âme devenue fragile. Pour la première fois depuis des années, tu t’es livré à moi, et j’ai pu voir ton vrai visage. L’ermite qui a besoin de se construire une vie. Le solitaire silencieux qui a une envie folle de partager. L’homme fort qui fonçait sans se poser de questions qui doute aujourd’hui du chemin parcouru, et de ce qu’il peut y avoir au bout.
Je t’ai demandé alors de rester près de moi, pour affronter l’obscurité des prochaines heures. Pour que je puisse t’apaiser aussi longtemps que je le pouvais. Nos yeux se sont clos. Ton souffle sur ma nuque se faisait de plus en plus chaud. Mais tu t’abandonnais et t’éloignais de tes peurs. Tout comme je le faisais. Je considère cette mission comme réussie. Oui, c’était beau. Nos sourires échangés au petit matin et les vieux regrets envolés nous l’ont prouvé.
Cette lettre je la garde pour moi. Tu n’en a pas besoin en ce moment. J’espère juste que tu as reçu cette pensée qui a volé vers toi hier soir. Que mes frissons t’ont fait autant de bien qu’à moi. Heureux partage, éternelle sensation, pour toi mon Ami.
Laisse-moi t’embrasser ; et t’enlacer pour que nos fragilités s’envolent une fois pour toute.
moi​
 
Ma Denise,

C'est ton anniversaire, aujourd'hui.
Je voudrais bien pouvoir t'appeler, te le souhaiter, te faire rigoler.
Mais le téléphone, tu ne le prends plus. Tu ne comprends plus à quoi ça sert.
Tu ne sais plus ce qu'il faut faire avec.
Je pourrais t'écrire, comme je l'ai fait il y a deux ans. Pour que les infirmières te lisent le mot.
Mais tu ne dirais vraisemblablement pas autre chose qu'il y a deux ans. "De qui ? Connais pas". "Mon petit-fils ? J'ai un petit-fils ? Ah." "C'est mon anniversaire ? Ah. Et quel âge j'ai?"
"95 ? Ouh, c'est bien trop vieux". "J'en peux plus de vivre, vous savez !".

Non, les anniversaires, tu t'en fous, maintenant. Tu ne sais plus. Toute ta mémoire se déconnecte. Elle est là, encore enfouie, mais plus rien ne la fait ressurgir.
Des fois, quand je vais te voir, on chante. Ça, les chansons, tu t'en rappelles.
Qui je suis, non. Pas plus moi qu'un autre.
Ça fait maintenant quatre ans que tu appelles tes filles Madame. Alors moi...

Des fois tu fais semblant, pour me faire plaisir. Et moi je fais comme si.
Je fais comme si tu étais encore ma grand-mère d'avant. Comme si on se parlait encore. Comme si on pouvait se raconter nos vies.
Comme si tu étais encore dans ta tête. Comme si.
Comme ça, ça m'évite de pleurer, de penser, de me mettre en colère.

Pierre, ton mari, est mort d'une forme foudroyante de cette maladie dégénérescente. Toi, c'est long. Très long. Trop pour certains d'entre nous.
C'est si dur parfois de s'assoir à côté de toi. Même quand tu n'as pas déféqué dans tes braies.
Parce que tu n'es plus là. Tu n'es plus à côté, ou si peu.
Je t'aime, ma petite Mamine, je t'aime.
Quand tu ne seras plus des nôtres, il faudra que j'oublie ces années de déchéance grégaire, et que je me remémore les autres. Toutes ces années de bonheur avec toi. Pour te faire vivre encore une fois dans nos têtes. Pour que les tiens gardent de toi le souvenir de cette petite femme qui nous a élevé, aimé, chéri.
Tu n'es pas encore morte, et pourtant ton monde est vide de toi.
Nous, nous ne pouvons plus qu'attendre. T'accompagner, loin, près, qu'importe.
Nous sommes tellement prêts. Depuis si longtemps, maintenant.
 
Chers, qui attendez quelque chose,

Ne vous attendez à rien

Après vous, il n'y aura même pas de traces de vous

Non, rien

Un grand matin où vous ne serez plus

Un grand soleil qui brillera

Nouveau

Comme tous les matins

Où vous n'étiez pas
 
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Réactions: Aurélie85
Machin,

Allez simplement vous faire fhyutre.
Ca suffira très bien.

Veuilllez agréer mes plus détestables salutations.

Votre voisin l'hemisphère droit.​
 
Chère, à qui je n'écris jamais (mais un peu),

Ou, peut-être, trop peu

Où te conduisent les lignes des contours de ta vie ?

Qu'est-ce qui habite ton vide ?

Que signifie cette cartographie sans orient ?

Où sont les chemins que nous suivions, mieux, que nous tracions ?

Où est l'ici que tu avais délimité ?

Où est le là-bas qui ouvrait cet ici ?

Ce là-bas que tu m'as fait voir

Mais qui s'efface peu à peu
 
Chère Miss "M"

Mon souhait le plus cher serait de vous savoir hors de mon espace vital dans cet atelier. Ce qui ne serais pas pour déplaire au reste des membres de celui-ci par ailleurs.
Je vais faire rapide et concis : Utiliser un demi kilogramme de pigment violet de cobalt à 150€ les 100 grammes pour le lier à la truelle et juste retoucher 2cm carré sur votre toile semble un peut excessif. C'est une formation en restauration de tableaux que vous visez, pas en maçonnerie. Votre habituel je m'en foutisme vous fais peut être croire que déposer votre sac à main sur ce tableau flamand ne comporte aucun risque pour lui. Voir le peut d'affolement chez vous à regarder nonchalamment cette toile éclater sous le poids de votre espèce de caisse à outil en peau de Yack puante me sidère. Qui aurait pu croire que ce tableau qui à traversé 5 siècles, nombre de guerres et de réformes sans une égratignure et est venu ici juste pour un dépoussiérage et allègement, finisse par rencontrer une entité dont la délicatesse n'a rien à envier aux bestioles de Jurassik-Park.
Vous pourrez toujours continuer à mendier des convenances dans votre français approximatif que vous compléterez aisément en insultes déguisées au travers de votre langue maternelle. Nous traiter de sales européens quand on vous fais une remarque, cela n'engage que vous, mais cessez de croire que faire passer un Malévitch pour un Vélasquez puisse être plus possible en amérique du sud que chez nous.

Merci d'aller enquiquiner quelqu'un d'autre

:siffle::siffle::siffle::mouais::hein:
 
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Réactions: teo
A mon cher voisin de balcon, qui s'appelle Richard et qui a 31 ans et pour qui «désormais sa vie est à Vevey virgule môman».

Vous vivez donc dans l'appartement adjacent au mien, et nous partageons le même balcon (heureusement séparé par une légère cloison). Ils sont sympas hein ces appartements, orientés sud-est. Bon on voit pas le lac, mais on voit bien chez le voisin.

Et surtout on l'entend le voisin. Parfois. Souvent.

Donc, pourquoi diable lorsque vous avez un téléphone à faire, devez-vous vous rendre absolument sur ledit balcon pour beugler et faire partager votre conversation téléphonique à une bonne partie du quartier?

Je sais, on sait, nous savons, ils savent, maintenant que vous vous êtes fâchés avec «môman» cet après-midi parce que toutes les choses «vous les appreniez que par papy». Et que maman vous avait caché que vous étiez potentiellement sujet à un cancer du colon. Et que Sonia refuse de faire une coloscopie. Charmant. Non vraiment.

Voilà voilà, mais je m'en contre-fous de tout ça, et j'aimerais bien ne plus avoir à entendre votre vie privée étalée à tous. Un peu de pudeur n'a jamais fait de mal à personne. Vous auriez été parfait dans le rôle de François Morel des Deschiens.

Je constate aussi que vous aimez écouter Jean-Jacques Goldman à fond, en frappant des mains. Chouette. Vous avez vu le dernier spectacle de Jean-Marie Bigard? Non? Dommage, c'est poilant.

Idem lorsque vous honorez votre chère Sonia, 26 ans (ça aussi vous l'avez dit) toutes fenêtres ouvertes. Entre nous, la demoiselle doit un petit peu simuler, enfin bon... Moi je dis ça je dis rien. Ou alors vous êtes une bête.

Comme j'essaie de toujours tirer le positif des situations que je rencontre, j'ai réalisé un enregistrement partiel de votre dernière conversation téléphonique. Oh pas besoin d'aller tout près, et d'avoir des micros ultra sophistiqués: mon mobile a suffit a capter votre doux babil. En tout cas avec cet enregistrement nous rigolons bien entre potes. J'envisage de le mixer pour en faire un tube de l'été: «Pôpa, pôpa». «Non, môman, môman!». Julien Doré n'a qu'à bien se tenir. Comme je suis sympa, je fais un geste en vous cédant les royalties que je récolterai. En même temps, vu le flop annoncé, je ne prends pas trop de risques. Mais, sait-on jamais... le grand public a souvent des goûts de chiotte.

Ah oui, j'ai oublié de vous parler de votre chat: il est gentil, mais que se passe-t-il pour qu'il vienne toujours sur mon balcon? Il n'est pas heureux chez vous, il n'a pas d'ami? Remarquez, il est vrai c'est un fardeau relativement lourd que de s'appeler Sadock lorsqu'on vient de l'Hexagone (!). Je compatis, moi je m'appelle bien Olivier, alors bon.

Allez, bonne fin de journée. Et... allez les Bleus, hein. :p On peut se tutoyer maintenant Richard?
 
Normalement quand on frappe des mains c'est plutot qu'on écoute enrico macias...

Ou alors Paco de Lucia, mais là j'y crois pas trop...

Surtout en suisse...:D
 
Web'o, je te l'ai dit 100 fois ! viens habiter à côté de chez moi : non seulement tu n'entendras pas parler foot sur la terrasse, mais de plus tu verras Pitchoune plus souvent !!!!!! :D ;) :love:
 
Idem lorsque vous honorez votre chère Sonia, 26 ans (ça aussi vous l'avez dit) toutes fenêtres ouvertes. Entre nous, la demoiselle doit un petit peu simuler, enfin bon... Moi je dis ça je dis rien. Ou alors vous êtes une bête.


C'est surement de la simulation vu que le loustic n'est pas modérateur sur macG ! :D
 
Web'o, je te l'ai dit 100 fois ! viens habiter à côté de chez moi : non seulement tu n'entendras pas parler foot sur la terrasse, mais de plus tu verras Pitchoune plus souvent !!!!!! :D ;) :love:

Ben, tu sais ma sœur, bon... voilà quoi... Pis, j'ai un peu peur de ce jipémisse et de son appendice préhensile dont tout le monde parle à Nice et alentours.

Ah ben justement, la Suisse c'est le détail qui me rendait le truc crédible. :D

:D le «loustic» en question étant gaulois... :D
 
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Réactions: Amok
C'est surement de la simulation vu que le loustic n'est pas modérateur sur macG ! :D

c'est jamais bon d'expirer ainsi ses vieux souvenirs :D