Lettres mortes

[l'écrieur]

Cher con.

Je vais pas te dire grand chose de , dans cette lettre morte. Je garde le gros pour te le dire en face, parce que maintenant, je peux.
Je voulais juste te dire ici que la justice nous a rendu raison. Et que je vais faire en sorte que toi, pauvre vieil égoïste irresponsable qui fut mon patron pendant si longtemps, et qui n'en avait rien à foutre, tu paies l'intégralité des dégâts, que tu subisses l'opprobre de tes pairs, que tu sois, maintenant, celui qu'on va montrer du doigt.
Chacun son tour.

Quant à toi, qui un moment t'es toi même surnommé mon frère, et qui m'a laissé tomber dès qu'il t'a fallu assumer tes responsabilités, tu t'en tires bien. Tu n'es encore une fois responsable de rien, officiellement. Mais ne te fais pas d'illusion. On va se charger de charger ta barque, et c'est toi qui va te faire griller, comme tu me l'as dit sur un ton menaçant il y a quelques temps.
Ça va être facile. Après ton épisode de paragon de l'autre escroc démasqué, il n'y aura plus qu'à compléter le tableau.
Couard.
Lâche.
Faux frère.

C'est le seul hommage que je te rends : "les faux-culs paieront".

 

[alèm]

cher frère,

je préfère tes sourires
réserve-moi un verre de ce que tu sais.
je viens dès que j'ai le temps de passer une nuit à discuter avec toi

truly yours

 

[kasarus]

Hier, j'ai perdu un ami...
En était-ce un?

je l'ai cru.

Apparemment, il ne s'intéresse qu'à lui.

J'espère que tu t'apercevras de ton erreur.

Les personnes ne sont pas qu'un moyen d'arriver à ses fins.

Je suis dégoûté par autant de mesquinerie.

J'en suis désolé pour toi.

Tu as essayé de m'écarter d'une personne qui m'est très chère, j'ai failli venir te voir le soir même, avec toute la rage qui peut me caractériser quand je suis en colère.

Je me suis retenu, par la pensée de ce qu'en penserait cette fille.

Malgré ton intention de nous faire du mal, elle t'a aidé.

Elle m'a aidé aussi, en m'apprenant le pardon.

Je te pardonne, mais te méprise dorénavant.

Tout compte fait, je vais lui dire.

 

[Anonyme]

Salut.

Si nous faisions une pause ?
Non ?
Non, je vois bien que non.

Ouais, je sais, ce n'est pas conscient chez toi.

Mais, je suis épuisé, tu sais, vidé.
Bien sûr que tu le sais.
Evidemment...

Je ne sais plus quoi faire - j'ai essayé de hurler, j'ai essayé de m'en foutre, j'ai essayé d'en parler avec toi, j'ai essayé tous les trucs de l'autre pète-sec à la télé...
J'ai peut-être trop essayé, j'ai dû un peu te paumer en route.

C'est ça ?

Je ne sais pas.
Ca doit être un truc dans ce goût là.

Et maintenant ?
Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
Maintenant, je ne sais pas, mais dans quinze ans, tu pourras aller brailler à de parfaits inconnus toute ta rage d'avoir eu un connard fini injuste et égoïste comme père.
Tu verras, ça ne sert à rien, mais ça défoule.
En attendant, c'est moi qui joue les pleureuses, tu permets ?

Ouais...

Allez, prend des forces, gamin, le bras de fer reprend dans, quoi ? Trois heures ?
Mollis pas !
Tu vas bien finir par m'avoir.
T'es en bonne voie.

 

[toys]

lettre a mon medecin.

bonjours, je ne sais pas se que j'ai et j'ai bien l'impression que toi non plus.

fatigué de ne pouvoir tenir une journée sans faire trois sieste ou sans tombé dans les vapes.
fatigué de ne pouvoir savoir se qui vas se passer demain.
fatigué de ne pouvoir dormir la nuit du a t'es medoc.
fatigué de ne pouvoir planifier mes vacance de peur d'aller a l'hopital.

j'en ai marre tu n'a même pas vue que ma prise de sang n'était pas normal.
que ma vie deviens un enfer, que j'arrive même pas a assurer mon taff.

dit le moi si s'est un cancer, arrette de me faire teste sur teste

si tu continue comme sa je vais direct au urgence.

lundi s'est ta dernière chance.

 

[La mouette]

Comme le temps passe, comme rien ne change ...

La dernière fois que j'ai connu cette sensation, c'était le jour ou j'ai failli m'écraser en avion.
Le coeur qui bât à 1000 à l'heure et le sentiment d'être là sans rien pouvoir faire , collé à la paroi , inerte, scotché, alors que tout va si vite autour.

Tu n'aurais pas du reprendre contact, après plus de 15 ans. Ce que je croyais endormi, que j'ai mis tant de temps à accepter et digérer , refait surface, comme au premier jour de la blessure.
J'ai envie de pleurer, de crier. J'ai appelé les seuls témoins de ma décente aux enfers, mais eux ont oublié, et en rigole aujourd'hui.. pas moi.

Je suis liquide devant l'écran sans rien comprendre. Le ventilateur tourne, il fait trop de bruit. Je fais quoi ? Je dois tout recommencer.

J'ai répondu à ton mail, poliment, j'ai même tenté d'être drôle ( un peu ..) je t'ai félicité pour ta carrière, tes amours, ton bonheur, tes réussites. Je le pense, enfin j'imagine que tu dois le prendre comme tel ...

Je t'en prie, dis toi que finalement c'était une mauvaise idée, que tu n'aurais pas du prendre contact, moi je n'y arriverais pas. Pars, comme tu es partie il y a tant d'années. Ne laisse pas de mots, rien. Juste partir, on se donne rdv là haut si ça existe, ou ailleurs , mais pas ici, pas aujourd'hui ni demain, ni jamais. Laisse moi tranquille ...

 

[toys]

a toi le dirigent de la fnac de nantes.

bonjours se suis passer 3 fois en deux semaine chez toi.

la première pour avoir les papier d'un concours et la tu ma dit que en fait vous ne pouvez pas me les donner car en fait vous les avez pas recus. (alors qu'il est dit sur le site de passer chez vous)

la deuxième pour avoir une facture que je n'es plus et comme par magie vous non plus. ( on m'a dit au téléphone de passer pour pouvoir l'avoir)

la troisième pour vous achetez un apareil photo et quelque autre chose. et la je ne sais pas pour quoi mais quand je sort mon chèque on me demande deux pièce d'identité et une preuve d'appartence a mon asso je te donne ma carte d'identiter et mon bultin de salaire mais non s'est pas possible.



3 X 80 km pour rien et mon patron n'est pas content car j'ai bouffé 3 heures avec ses connerie

merci a toi la fnac

 

[alèm]

putain toys… tu pouvais pas me le dire ?! je t'aurais assuré le coup là ! :o

 

[Anonyme]

Cher N.

Oui je t'écris cette lettre morte en public, je viens de le décider. Un peu pour te faire chier, tu pourrais tomber dessus, toi, qui n'a jamais supporté que j'exprime mes sentiments devant les autres. Un peu aussi pour me jeter à l'eau, je ne vie plus, je ne m'exprime plus ... depuis toi.
Je suis passé de l'amour à la haine en une nuit. Je ne sais pas exactement pourquoi ni comment, des paroles et des actes se sont bousculés dans ma tête, j'en devenais dingue et la décision m'est venue comme une délivrance. La première évidence depuis un moment.
Alors j'ai suivi mon instinct, j'ai tout stoppé et je ne le regrette pas.
Je suis simplement déçue.
Je pourrais établir la liste des faits, une ribambelle de reproches incisifs et ficelés mais ce n'est pas mon but, je n'en ai pas envie, je n'en ai pas l'énergie. J'ai tout donné. J'ai plus rien.
Même pas une casserole.
Tu as tout gardé et je ne sais même pas si tu t'en rend compte. Je ne crois pas que tu comprennes réellement la situation dans laquelle je suis. Sinon tu changerais d'attitude, tu me laisserais prendre pour moi quelques bribes de notre passé commun.
Je sais j'ai le mauvais rôle, tu es la personne à consoler, tu es l'âme trahie et trompée. Je suis l'instigatrice de ton malheur.
Soit. Si ça peut soulager ta conscience, je t'offre mon costume taillé sur mesure.
Mais ne me demande pas de rester ton amie.
Laisse moi voir mes amis.
Trouves toi une vie sans moi.
Prends tes responsabilités, assumes tes non-choix.
Ne t'excuses plus.
N'essaie pas de reprendre contact avec moi, n'y penses pas.
Même pour mon anniversaire.

Je me suis littéralement effacée, j'ai disparue du jour au lendemain. Je t'ai laissé l'entière liberté d'exprimer ton point de vue à tous les témoins de notre vie passée.
Tu n'as subis aucune pression de ma part, un océan de liberté.
J'espère que tu as saisi cette occasion pour parler sincèrement.
Pour une fois.
J'attends. Mais je vois déjà de loin que tout a changé pour moi.

Merci pour les restes.

 

[l'écrieur]

Je...
Non.
Ben non, pas encore, non.
Hé hé hé.
Enfin c'est pas grave.
Hé hé hé.

Hou, pas beau l'écrieur, pas beau!

 

[alèm]

Salut,

j'suis content de te connaitre. Heureusement que tu es là mais change de taf.

ah sinon, ya toi aussi. Bon, ok t'habites loin… mais j'suis content de te connaitre mec. Toi, le sensible pudique et démonstratif. Toi et l'autre bourru qui se cache. Les brumes, il parait. Yen a pas chez toi, des clairs-obscurs oui mais pas de brumes. La bise mon gars.

ah euh sinon, toi ? non, toi tu le sais gros !

 

[meskh]

Alors Maladie ....

Quand vas tu daigner te montrer, nous montrer autre chose ue des bribes de choses ?
Quand vas tu me laisser remarcher ?
Quand vas tu me permettre de me tenir, au moins un peu, quoi .....

ce serait chouette ....

 

[TibomonG4]

Chère Lettres,

Nous parlons souvent de vous depuis que vous êtes mortes. Il est curieux de voir à quel point on tente de s'adresser à vous. Il y a longtemps que le facteur vous a oublié dans la boîte. Il a même oublié l'existence de la boîte. Vous me direz six pieds sous terre, même en fer ou en enfer, personne ne viendra vous chercher là. Votre papier jauni emporte aussi vite qu'il porte les mots que l'on porte encore sur vous. Par quel miracle s'ancrent-ils encore en vous alors que vous êtes si loin de toute vie. Même sympathique, même bleue ou noire, cette encre que vous attirez encore parle juste de mort. Les malheureux qui vous rédigent vous lancent ce qu'ils voudraient voir mort et vous, malgré vos papiers jaunis, vous acceptez encore de recevoir les traces de leurs maux. Aux maux les lettres mortes, aux mots les lettres mortes. Chères lettres mortes portez les maux aussi loin que le diable vous emporte et cessez de les attirer vers vos âmes mortes.

 

[Holmes]

J'aimerais t'écrire pour te dire que je suis là, qu'il ne faut pas que tu hésites, que tu peux compter sur moi.
J'aimerais laisser filer mon stylo sur du papier, le noircir de mots pour toi. Les écrire en sachant que tu vas les lire, qu'ils vont te réconforter.
Mais je ne le ferai pas. Je ne sais plus si découvrir mon écriture dans ta boîte à lettres te fait plaisir...

 

[Lalla]

Cher deuxième week-end du mois de juillet 07,
Un an déjà.
J’ai essayé de ne pas penser à toi, j’ai essayé de faire la fête avec mes amis, ceux qui étaient déjà là il y a une année. Je voulais partir sur de nouveaux souvenirs pour les années à venir, me dire que le deuxième week-end de juillet sera, désormais et pour toujours, la mémoire d’un jour heureux. Malgré cela, j’ai pensé toute la journée à ce que tu as été l’année passée. Je te regrette, je te hais, je te loue et je te déteste.
Il y a un an, déjà. Merde.

 

[kisbizz]

chers anniversaires


pourquoi tant d'anniveraires en ce mois ?
pourquoi tous ceux qui comptent , ou ont compté dans ma vie , sont nés ce mois ci ?

la premiere semaine j'ai du en souhaiter 5, pas evident celui du 4 mais les plus durs sont encore a venir .... cette semaine je dois vous souhaiter 3 bon annif dont 2 je ne sais toujours pas si j'envoie ces texto personalisé pour chaqu'un d'entre vous ....

est que le 17 je l'enverra a celui que j'ai aimé passsionement pendant si longtemp mais qui celui du jour apres a su me détourner de lui definitivement ?

est que le 18 je me decidera a l'envoyer a celui qui veut voir si , pendant ses vacances , je vais lui manquer , si ses sentiments pour moi sont a l'ordre de l'amour ou de l'amitié ?

le 19 sera facile , pas des decisions a prendre , pas de prise de tete , celui là je vais l'envoyer avec joie et toi tu seras ravie d'en recevoir un , celui de ta fille , elle qui en reçoit constamment et qui t'agaçent tant surtout ceux qui te reveillont la nuit

la semaine prochaine aussi je dois encore en preparer , le 20 , 21 , 28 et 29 , surtout le 29 , ma fille adorée va avoir 20 ans .....deja :eek:


chers anniversaires, je vous aime tant mais ....trop c'est trop et il n'y a pas que le mois de juillet dans une année :zen:

 

[Bassman]

Toi d'abord,

Putain de merde. Je n'ai vraiment que de l'amertume quand je pense à toi. Et je n'arrive pas à te chasser de ma tête...
Sans doutes parce que, bien que conscient d'une part de responsabilité, moi je n'ai jamais triché, je n'ai jamais menti, je ne t'ai jamais dupée.

C'est ça qui me fait mal. Ce mensonge, poussé à son paroxysme, dans ce qu'il a de plus sordide, de plus minable.

Je ne sais pas pourquoi, mais ces pensées envahissent mon esprit en ce moment. Surtout cette fois ou tu avais tant insisté pour que je dorme chez ce pote pour "pouvoir profiter pleinement de ma soirée". Putain, plus j'y pense et plus ça me fout la gerbe.

J'ai absolument tout donné pour toi, pour nous. Et qu'ai-je en retour ? Un nid de mensonges. Même pas capable de me dire que tu es retourné avec lui, lui soit disant trop médiocre...

Non seulement tu es nulle, mais en plus tu n'as aucun courage.
Rends-moi mes pensées et quitte mes songes. Laisse moi revivre, tu m'as gâché trop de temps.

G.


Ensuite à toi,

D'abord, quand on envoie un mail, on vérifie a qui il est adressé...
T'es vraiment aussi bête que je l'imaginais.

Ensuite, je te remercie, car même si tu es sa meilleure amie, même si tu la soutiens dans l'indéfendable, tu me permets de mieux cerner la globalité des choses, alors que de ses versions, je n'ai jamais pu connaître le fin mot.

Cette manière qu'elle a de se faire passer en victime. C'est manière de prétendre que je la "harcèle". Cette manière de faire sa malheureuse.

Merci vraiment, parce qu'au moins, je sais pourquoi je n'ai pas à douter de moi dans tout ça. Bien sûr j'aimerais vous répondre, vous montrer où est la vérité dans tout ça. Qui des deux a tout abandonné, encore trop gentil après ce qu'il s'est passé, qui harcèle l'autre, ou qui invente des mensonges tous plus gros les uns que les autres.

Je ne trouverai peut être pas encore la sérénité ce soir, je ne dormirais peut être pas mieux, mais je vous laisse dans votre bêtise crasse, votre ignorance, et votre médiocrité.

Il est vraiment des coups de pieds au cul et des mains dans la gueule qui se perdent.

Toujours moi, G.

 

[Craquounette]

Cher nouvel informaticien,

Je tenais à te prévenir que demain matin, quand pour la 6 ou 7ème fois de la semaine, je vais t'appeler pour te dire "Nous avons à nouveau un problème de réseau..." veille à ne pas me dire "Il faut que vous rebranchiez la prise réseau. Elle doit être déconnectée..."
Que cela arrive de temps en temps, soit, je le conçois. Que tu poses la question quand la panne est occasionnelle, je le conçois également. Mais pourrais-tu éviter de me la reposer demain ? Je t'en remercie d'avance. Tu vois, quand il y a 15 postes qui ne trouvent pas le réseau, je doute vraiment que ce soit la prise de chaque poste qui soit en cause... Enfin, tu connais ton métier parait-il...

Pendant qu'on y est, prends également note que lorsque nos job list ne sortent plus, ce n'est pas parce que l'imprimante est éteinte ou qu'il n'y a plus de papier... C'est juste que la "tâche de fond" est tombée et que tu dois la remonter. Et oui! C'est pas plus compliqué que ça!
Et ton humour à la con, tu te le gardes aussi. "Vous m'avez l'air dans la lune et pas de très bonne humeur.." Ben oui tu vois, ça fait 15min que je poireaute au téléphone pendant que tu étales ton incapacité, alors oui j'étais dans la lune. Je me demandais comment allait qqu'un dont je n'ai plus de nouvelles et pour qui je m'inquiète. Tu vois, en 15min j'ai le temps. Comment veux-tu que je sois de bonne humeur vu la qualité des services de la boîte pour laquelle tu bosses ?!

Oui je sais, je ne suis qu'une femme et ne comprends rien à la technique, n'ai aucune logique etc... Evite de me faire étalage de généralités crasses, parce que si tous les mecs avaient ton niveau de connerie, cela ferait longtemps que je ne serais plus hétéro!

Aujourd'hui, j'étais trop énervée pour te dire le fond de ma pensée. Demain, je serai être zen. Je vais juste te faire un petit résumé de tes exploits de la semaine, d'un ton calme, serein et vaguement ironique. Il paraît que cela fait beaucoup d'effets (demande à ton collègue, il me connaît)...

 

[Bassman]

Salut Moquette,

Alors ça y est tu l'as trouvé ton job d'informaticien planqué ?
J'suis bien content pour toi. Tu penseras a nous raconter tes exploits de temps à autre

Bizoo,
Ton bassou

 

[Aurélie85]

L.,

Bien trouvé le truc pour ne pas avoir à me regarder dans les yeux quand tu mens.

A.