Puisque je suis invité à donner mon avis sur la question, je le donne.
:zen:
Je suis d'accord avec les deux interventions de Patochman.
Celle du dessus délimite bien la place de chacun dans la hiérarchie. À ce sujet quand mon neveu de 7 ans me teste, c'est-à-dire qu'il tente de prendre le dessus sur ma personne au travers d'une claque suivie d'un sourire (ou autre) autant dire qu'elle lui revient aussitôt, suivie d'une marque d'affection pour bien lui stipuler qui est l'adulte, le dominant pour faire un rapprochement animal.
Au delà du fou rire qui m'a envahi pour sa
première intervention, le ton y est pour beaucoup, je partage complètement cette approche de la procréation. Combien d'hommes pensant assouvir un besoin animal sans protection (la capote c'est pour les gays) se retrouvent neufs mois plus tard affubler du doux nom de papa au bras d'une nana qu'ils ne comptaient pas revoir ? Ou, combien de femmes couchent avec un bel amant (de préférence marié) et font endosser la paternité au premier clampin ramassé dans un lieu branché ? De nombreuses variantes peuvent être apportées pour aboutir à un résultat analogue. La paternité n'est pas toujours désirée, donc subit. Mais l'instinct de survie fait que ces hommes se révèlent souvent de bons pères.
Je ne désire pas avoir de descendance, cependant si la législation évolue, je serais enclin à adopter un enfant. Et je m'explique, bien que nous soyons actuellement en mesure de nourrir douze milliards d'individus, la pression de l'argent fait que nous laissons les deux-tiers des habitants de la planète dans un état de misère. Les besoins grégaires ne sont assurés (et encore) que dans la partie sur-développée du globe. Pour en revenir au sujet, il y a déjà assez de bouches à nourrir sans pour autant rajouter sa
personnal touch. Nous sommes des singes (je sais que cela désole les croyants mais c'est comme ça) donc que l'enfant soit ou pas de soi, il apprendra et se comportera avec pour référant celui qui l'aide à grandir.
Même si je modélise, j'entrevois la possibilité de donner de mon temps pour élever un semblable, je pâlie ce vide communautaire par les arts plastiques. Chaque création est un peu comme un enfant et une fois la gestation terminée, celles-ci attendent bien sagement de rentrer dans la vie active, en clair d'être vendues, et j'ai quelques Tanguy (rapport au film) à mon actif, des pièces hors-de-portée de toutes les bourses
Peter Sloterdijk in Essai d'intoxication volontaire a dit:
Un individu qui ne se reproduit pas jouit de lui-même comme d'un état final de l'évolution.*
*En plus de mon opinion, j'ai un peu potassé le sujet. Plutôt que de jeter du papier, un ami professeur et chercheur en philosophie nous fait parvenir les vieux numéros d'un magazine ad hoc dont le thème du mois dernier était : Pourquoi fait-on des enfants ?
J'espère ne pas m'être trop éparpillé et que cela aura été dans le sens de la discussion.