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Membre supprimé 2
Invité
Le système est aussi ce que les profs en ont fait par leur manque de courage. Combien, qui ne cessent de râler en salle des profs, n'osent rien dire en public et courbent l'échine à toutes les injonctions de la hiérarchie ? On ne peut pas se plaindre d'être piétiné par l'institution alors qu'on fait tout le nécessaire pour être perçu comme une carpette.
Ce que tu dis pourrait se justifier dans une société privée, où effectivement la hiérarchie est censée être (un peu ..) à l'écoute des troupes, et s'intéresser (un peu ...) à la motivation.
Mais dans une administration, tu sais bien que le nombre de couches hiérarchiques est tel que tout mécontentement est très efficacement étouffé. Sauf à prendre directement le ministre à partie (c'est difficile, il se protège, il n'est pas fou ...) le problème des mécontents est qu'ils ne trouvent personne en face d'eux .... (j'allais dire pour "dialoguer", mais le mot me paraît trop fort ...).
Je ne suis pas prof, mais je ne pense pas qu'ils "courbent l'échine" (c'est une stratégie qui peut être payante pour conduire sa carrière dans le privé, mais qui ne s'applique pas pour un prof). Je pense surtout que, démotivés par une cascade de réformes qu'on leur a imposées sans leur demander leur avis, ainsi que par un certain discours de droite faisant de tout fonctionnaire un parasite, ils font le gros dos et se disent que puisque la hiérarchie les ignore, ils l'ignoreront en retour par mesure de réciprocité.