Le problème, AMHA, n'est pas de savoir si il existe des trucs bien à la télé (car il y en a !), mais de reposer entièrement le problème de la
place que l'on fait à la télé : place dans sa vie, son salon, son emploi du temps, sa vie familiale, son cerveau (consciemment et inconsciemment). Place que l'immense majorité des résidents du monde occidental, au moins, considère être la
normalité (aaaah le regard vaguement gêné et condescendant de nombreuses personnes se disant "libres" et "intellectuelles" quand on leur dit qu'on n'a pas chez soi un tel appareil...
).
Après réflexion et diverses expérience j'ai conclu que je n'avais
aucunement besoin d'avoir une télé chez moi (contrairement à une douche ou un lave-linge, voire aujourd'hui un ordinateur) , que ça prend beaucoup de place, que c'est moche (l'appareil), que ça m'apporte très peu de moments de satisfaction pour, en échange, beaucoup d'exposition involontaire à de la publicité (commerciale ou politique
), que même en étant prudent-éclairé-moi-on-me-la-fait-pas et en regardant TF1 une heure par trimestre ça orientait quand même certains de mes choix, certaines de mes inquiétudes, certains de mes centres d'intérêt dans ma vie ou concernant l'actualité. Et que malgré tout, insidieusement, la télé a (avait...) un effet sur ma vie aussi bêtement qu'en m'incitant à différer un coup de téléphone, à rentrer plus tôt du marché ou toute autre adaptation de mon rythme à un horaire de diffusion. Ou en me montrant des flaques de sang "d'archive" pour m'éclairer sur la complexité des enjeux au Proche-Orient. Ou en regardant avec affection les nouveaux Danette à la crème de litchi façon Tatin, la prochaine fois que je ferai les courses.
