Pour les deux générations de retard ce n'est pas faux, il ne faut pas oublier que certaines variantes de PowerPC sont utilisées par IBM dans ses stations de travail RS/6000, et aussi dans des architectures de super-calculateurs massivement parallèles (+ 1000 processeurs).
Par contre, IBM n'utilise pas l'Altivec, qui est spécifique à la production de Motorola pour Apple.
D'ailleurs le consortium AIM a éclaté notamment parce que IBM voulait laisser tomber l'Altivec et foncer dans la voie de l'augmentation de la fréquence (en poussant le G3 par exemple), tandis que Motorola défendait mordicus l'Altivec. IBM a toutes les technos qu'il faut, si il y a un truc où ils sont bons, c'est bien en microélectronique : gravure au cuivre, silicon on insulator, etc ...
J'ai lu quelque part que c'est justement à cause de l'Altivec qu'il y a eu des problèmes de gravure et de production, d'où la stagnation pendant longtemps des G4 aux alentours de 500 MHz.
En fait l'Altivec est analogue aux unités de calcul vectorielles qu'il y avait sur les supercalcuateurs gence Cray, Convex, etc ... Cela a toujours donné des processeurs très chers et difficile à produire (Convec a coulé à cause de ça). L'expérience montre qu'on peut obtenir les mêmes performances en utilisant le parallélisme plutôt que la vectorisation, voir par exmple les machines multiprocessuers scalaires de Silicon Graphics (Origin 2000). Donc la stratégie d'IBM se défend : on pourrait imaginer des machines avec beaucoup de processeurs très rapides et faciles à graver (des super G3), à condition d'avoir un système d'exploitation et des compilateurs capables d'en tirer parti de façon relativement transparente pour les développeurs (c'est là où l'on voit l'intérêt d'Unix et de de OS X, qui sont génétiquement multi-threads).