Il faudrait discuter de la position de l' état turc
Position de l'État turc[modifier]
Une lecture de la position officielle turque est disponible ici. La position officielle turque consiste à refuser l'utilisation du terme « génocide » ou même « déportation ». Officiellement, les intellectuels arméniens arrêtés à Istanbul le 24 avril 1915 étaient suspectés de « terrorisme, violence et trahison ». Il s'agissait selon la Turquie de « leaders révolutionnaires », pourtant la position officielle turque omet d'indiquer que les Jeunes-Turcs eux-mêmes étaient des révolutionnaires, alliés pour un temps aux Arméniens. Elle omet aussi d'indiquer que les intellectuels arméniens ont été exécutés, se contentant de mentionner des arrestations.
Au sujet des déportations, la position officielle turque utilise les termes de « déplacement » et de « réinstallation ». Elle ne cite ni ne mentionne les rapports de diplomates montrant la violence des déportations. Elle considère que l'Empire ottoman a voulu protéger les populations (y compris arméniennes) en les déplaçant des lignes de front (alors que les déportations ont également eu lieu en Anatolie centrale et occidentale, loin des lignes de front). Il n'est pas non plus fait mention du tracé et de la destination des déportations, notamment par le désert syrien où les chances de survie d'une population déportée est proche de zéro.
La Turquie maintient un chiffre de 275 000 victimes arméniennes extrêmement bas comparé aux estimations, généralement comprises entre 850 000 et 1 500 000 morts. Pour la Turquie, ce chiffre permet de noyer le nombre de victimes arméniennes parmi l'ensemble des victimes ottomanes durant la guerre dans le but de nier le génocide. La Turquie attribue ces victimes aux Arméniens eux-mêmes, parlant de « bandits et pillards arméniens », contrairement aux thèses développées par les historiens, y compris des historiens rejetant l'emploi du terme « génocide ».
Plusieurs conférences internationales ont été proposées sur le sujet du génocide, mais le climat tendu a toujours nuit à leur bon déroulement, lorsqu'elles n'étaient pas simplement annulées. En 1982, la première conférence internationale sur l'Holocauste et le génocide - il s'agissait de la Shoah, mais les experts devaient également aborder le génocide arménien et tenter d'en dégager les similitudes et les différences - a été fortement dénoncée par la Turquie, qui fit pression, avec succès, sur plusieurs intervenants pour qu'ils renoncent à y participer. Israel Charny, à l'origine de la conférence, parvint finalement à la maintenir. En 2005, les relations entre la Turquie et l'Arménie semblaient commencer à s'apaiser : en avril, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan proposa au président arménien Robert Kotcharian la tenue d'une commission d'historiens turco-arménienne pour débattre du sujet. Bien que critiquant cette proposition, estimant que la réalité du génocide était déjà établie par les historiens, M. Kotcharian émit une contre-proposition pour la mise en place d'une commission intergouvernementale, consécutive à la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays71 (ces relations restent bloquée, la Turquie soutenant l'Azerbaïdjan dans le conflit toujours ouvert du Haut-Karabagh). Cependant, les déclarations, dans le même temps, de M. Kotcharian appelant à une reconnaissance internationale du génocide72 ou de MM. Erdoğan et Abdullah Gul (ministre turc des affaires étrangères) réaffirmant l'inexistence du génocide et la fierté de la Turquie à l'égard de son histoire73 ont anéanti ces avancées.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Négation_du_génocide_arménien