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Maintenant, le souci est de savoir où se situe le franchissement de la ligne qui déclenche ce dispositif.

Il me semblait que depuis 1958, la gendarmerie exceptée, l'armée ne pouvait (constitutionnellement) pas être employée à des opérations de maintien de l'ordre répressif sur le territoire de la République … Ah oui, j'oubliais, on n'est plus en république, mais en présipauté, maintenant (bien que j'ai raté l'épisode ou Koursurpatt avait abrogé la constitution) ! :siffle:
 
Il me semblait que depuis 1958, la gendarmerie exceptée, l'armée ne pouvait (constitutionnellement) pas être employée à des opérations de maintien de l'ordre répressif sur le territoire de la République …

D'où la deuxième partie de mon message :

Maintenant, le souci est de savoir où se situe le franchissement de la ligne qui déclenche ce dispositif.

Notre bon écrieur, bien plus au fait que moi des subtilités de la République pourrait nous en entretenir avec plus de précision. Toutefois, il suffit de se pencher un peu sur l'histoire pour comprendre que les lois ne sont faites que pour être remplacées et les constitutions assez alambiquées pour permettre au pouvoir (quel qu'il soit* et qui n'est pas crétin au point de se lier les mains dans le dos pour faire plaisir au peuple qui de toutes façons s'en fout tant qu'il n'est pas directement concerné) de faire jouer des leviers justificatifs. Par exemple, l'article 16.

En cas d'émeutes graves et meurtrières dans certaines parties du territoire, si la police et la gendarmerie sont débordées (ou présentées comme insuffisantes), nul doute que la majorité des habitants de notre pays serait derrière le pouvoir qui décide de mettre fin à la "chienlit", quels que soient les moyens utilisés.

*François Mitterrand avait vivement critiqué les tribunaux d'exception nés de l'application de l'article 16 dans son ouvrage 'Le Coup d'État permanent', et avait avancé un temps l’idée de remettre en cause l’article 16 dans le début des années 1990, avant de se rétracter. Source : lien ci-dessus.

Le texte complet de la constitution et de l'article en question.

En cherchant bien, on trouve également ceci (art.36) :

L'état de siège peut être déclaré non seulement en cas de guerres étrangères mais peut être surtout « en cas de guerre civile, péril imminent pour la sécurité intérieure » pour reprendre les termes de la loi de 1849 ou encore « insurrection à mains armées » selon l’expression qui figure dans la loi du 8 Avril 1878 qui modifiait très légèrement la loi de 1849. En principe, la déclaration de l’état de siège est la compétence du Parlement sauf s’il n’est pas en session.
L’autorité militaire se substitue à l’autorité civile dans l’exercice des pouvoirs de police générale. Les tribunaux militaires deviennent compétents pour les crimes et délits contre la sûreté de l’État. La jouissance de certains droits est suspendu : la liberté du domicile, de la presse, de réunion, d’aller et venir. L’autorité militaire a le droit de proclamer un couvre-feu, de faire des perquisitions de jour et de nuit dans le domicile des citoyens, d’éloigner les repris de justice mais aussi les individus suspects ou tout simplement ceux qui n’ont pas leur domicile dans les lieux soumis à l’état de siège, d’ordonner la remise des armes et des munitions, de procéder à leur recherche et à leur enlèvement ou encore d’interdire les publications et les réunions qu’elles jugent de nature à exciter ou à entretenir le désordre.
L’état de siège est décrété en Conseil des Ministres dit ce texte mais sa prolongation au-delà de 12 jours doit faire l’objet d’une autorisation du Parlement. [ Source ]

Bref, comme je le disais : ce n'est pas une actu, ca. Tous les états ont le droit et le devoir (du moins pour les démocratiques) de mettre en place les outils pour protéger leur intégrité, que l'attaque soit extérieure ou intérieure.

J'espère ne pas m'être pris les pieds dans les éléments donnés ici et je suppose qu'il y a parmi les membres éminents de macg des spécialistes qui, si besoin est, pourront confirmer, infirmer ou nuancer mes propos. :)
 
Heureusement que j'ai viré la télé de chez moi, j'imagine la victime faisant une inflation en direct à sou bourreau…
 
D'où la deuxième partie de mon message :



Notre bon écrieur, bien plus au fait que moi des subtilités de la République pourrait nous en entretenir avec plus de précision. Toutefois, il suffit de se pencher un peu sur l'histoire pour comprendre que les lois ne sont faites que pour être remplacées et les constitutions assez alambiquées pour permettre au pouvoir (quel qu'il soit* et qui n'est pas crétin au point de se lier les mains dans le dos pour faire plaisir au peuple qui de toutes façons s'en fout tant qu'il n'est pas directement concerné) de faire jouer des leviers justificatifs. Par exemple, l'article 16.

En cas d'émeutes graves et meurtrières dans certaines parties du territoire, si la police et la gendarmerie sont débordées (ou présentées comme insuffisantes), nul doute que la majorité des habitants de notre pays serait derrière le pouvoir qui décide de mettre fin à la "chienlit", quels que soient les moyens utilisés.

*François Mitterrand avait vivement critiqué les tribunaux d'exception nés de l'application de l'article 16 dans son ouvrage 'Le Coup d'État permanent', et avait avancé un temps l’idée de remettre en cause l’article 16 dans le début des années 1990, avant de se rétracter. Source : lien ci-dessus.

Le texte complet de la constitution et de l'article en question.

En cherchant bien, on trouve également ceci (art.36) :

L'état de siège peut être déclaré non seulement en cas de guerres étrangères mais peut être surtout « en cas de guerre civile, péril imminent pour la sécurité intérieure » pour reprendre les termes de la loi de 1849 ou encore « insurrection à mains armées » selon l’expression qui figure dans la loi du 8 Avril 1878 qui modifiait très légèrement la loi de 1849. En principe, la déclaration de l’état de siège est la compétence du Parlement sauf s’il n’est pas en session.
L’autorité militaire se substitue à l’autorité civile dans l’exercice des pouvoirs de police générale. Les tribunaux militaires deviennent compétents pour les crimes et délits contre la sûreté de l’État. La jouissance de certains droits est suspendu : la liberté du domicile, de la presse, de réunion, d’aller et venir. L’autorité militaire a le droit de proclamer un couvre-feu, de faire des perquisitions de jour et de nuit dans le domicile des citoyens, d’éloigner les repris de justice mais aussi les individus suspects ou tout simplement ceux qui n’ont pas leur domicile dans les lieux soumis à l’état de siège, d’ordonner la remise des armes et des munitions, de procéder à leur recherche et à leur enlèvement ou encore d’interdire les publications et les réunions qu’elles jugent de nature à exciter ou à entretenir le désordre.
L’état de siège est décrété en Conseil des Ministres dit ce texte mais sa prolongation au-delà de 12 jours doit faire l’objet d’une autorisation du Parlement. [ Source ]

Bref, comme je le disais : ce n'est pas une actu, ca. Tous les états ont le droit et le devoir (du moins pour les démocratiques) de mettre en place les outils pour protéger leur intégrité, que l'attaque soit extérieure ou intérieure.

J'espère ne pas m'être pris les pieds dans les éléments donnés ici et je suppose qu'il y a parmi les membres éminents de macg des spécialistes qui, si besoin est, pourront confirmer, infirmer ou nuancer mes propos. :)

Puisque tu me convoques, je viens. ;)

L'encyclopédie qui pue sous les bras extrapole quelque peu.
L'état de siège est beaucoup plus codifié que cela, notamment en le titre II du Livre 1er de la Partie 2 (régime d'application exceptionnels) du code de la défense.
Art. L 2121-1 :
L'état de siège ne peut être déclaré, par décret en conseil des ministres, qu'en cas de péril imminent résultant d'une guerre étrangère ou d'une insurrection armée.

Le décret désigne le territoire auquel il s'applique et détermine sa durée d'application.

L'expression guerre civile et péril imminent pour la sécurité intérieure, contenue dans la vieille loi de 1875, est donc largement contenue.
En outre, lorsqu'il s'agit d'une insurrection armée, les pouvoirs de l'armée sont moindres qu'en cas de guerre. Les tribunaux civils restent en premier lieu les récipendiaires de l'action juridique sauf en cas d'atteinte à la sécurité nationale ou aux forces armées.

L'état d'urgence est différent.
Son application peut être décrétée en cas atteintes graves à l'ordre public, soit en cas d'événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique. La justice reste la justice, la police la police, et les libertés fondamentales sont maintenues.
Les libertés de réunion et de circulation peuvent être entravées sur le territoire délimité.

L'article 16 est d'une autre facture. Sa rédaction exacte et complète est la suivante :

ARTICLE 16. Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.
Il en informe la nation par un message.
Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.
Le Parlement se réunit de plein droit.
L'Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels.
Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée.


Les dangers qu'il contient sont d'un seul ordre : Le Président de la République est laissé seul juge de l'appréciation de la situation, même s'il doit consulter les présidents des chambres et le conseil constitutionnel.
L'article est donc extrêmement dangereux dès lors que les contre-pouvoirs sont faibles.

Il est désormais limité dans le temps. Mais il reste un syndrôme du bonapartisme fondateur de la république française. En d'autres termes, cette idée que le peuple français aurait besoin, pour ne pas avoir peur que le ciel lui tombe sur la tête et pour continuer à faire caca, à s'en référer à un homme providentiel à qui il accepterait de déléguer l'intégralité de sa souveraineté.
Si Mitterrand avait été un grand président, il l'aurait aboli.
Mais il avait peur d'un soulèvement de la droite...
Petite bite, mitemite.
 
Ben oui. Mais qu'est-ce qui te met en colère ? La femme qui participe à une télé-réalité pour savoir ce que devient sa fille disparue ou la télévision qui nourrit son public de ce dont il est friand ? Parce que c'est le même public qui crie au scandale et qui se voile la face quand on lui donne ce qu'il veut. La télé italienne a juste un peu d'avance sur la française, mais rassure-toi : ça viendra.
Pour l'instant, TF1 et autres diraient qu'ils n'en viendraient pas là par déontologie. Mais il n'y a pas de réelle déontologie à la télé, juste de la démagogie. Suffit de voir les émissions de Delarue* pour s'en rendre compte.


* oui, je sais, il est en pause. Encore une preuve de l'hypocrisie de la télé. On n'a jamais rien reproché à Jacques Martin ni à Yves Mourousi alors que personne ne l'ignorait
 
Mais il avait peur d'un soulèvement de la droite...
Petite bite, mitemite.
Mon opinion à moi que j'ai est plutôt que Mitterand était fondamentalement de droite et ne s'est mis à gauche que pour accéder au pouvoir. Et que comme tous les autres avant et après lui il l'a bien monopolisé. Il n'a pas eu l'occasion de jouer à l'homme providentiel comme mongénéral (moi ou la chienlit), mais je suis convaincu qu'il l'aurait fait s'il en avait senti le besoin.


(note pour les malcomprenant : cela ne m'empêche pas de penser qu'il a été un meilleur président que ceux qui auraient pu être à sa place)
 
Héhé©...
Bientôt la nuit des longs couteaux ?!...

Ce blog est très intéressant et bien documenté, je le suis régulièrement... :)

blitzkrieg dans leurs faces plutôt :o

Ça existe toujours Minute ? :mouais:

Chauron revient :o

[YOUTUBE]pUWZDwFc6u4[/YOUTUBE]

@ tirhum je vais le lire de temps en temps, il y a de très bon décryptage :)
 
@ tirhum je vais le lire de temps en temps, il y a de très bon décryptage :)
Les journaleux qui alimentent ce blog savent de quoi ils parlent*, mais en plus...
Ils sont en bonne condition physique; se sont fait "intimider" plusieurs fois, ils savent (au moins) courir assez vite... :D


*ils parlent très bien de toutes les "chapelles" présentes dans ces mouvements là; pour qui ne connaît pas, ça permet de mieux s'y retrouver et savoir qui on entend parler et pourquoi, dans ce panier de crabes... :)
 
Ben oui. Mais qu'est-ce qui te met en colère ? La femme qui participe à une télé-réalité pour savoir ce que devient sa fille disparue ou la télévision qui nourrit son public de ce dont il est friand ? Parce que c'est le même public qui crie au scandale et qui se voile la face quand on lui donne ce qu'il veut.

Pas d'accord, comme un dealer, la première dose est gratos et après quand tu deviens accro c'est trop tard. Je vulgarise mais y a de ça, je ne supporte pas de lire que c'est le public qui réclame de la merde car premièrement ça ne se passe jamais comme ça en réalité, on lui propose, il inspecte et vu qu'il se fait chier, il consomme... sans appétit... apathique... et deuxièmement on fait tout pour qu'il se dise que cette came c'est de la bonne cette fois, on fait appel à ses plus bas instincts, on le manipule, le contrôle, on a tellement d'argent pour le faire.

C'est trop facile d'être un peu au dessus de la moyenne et de venir dire que les gens sont des cons et qu'ils n'ont qu'à pas... il faut déjà avoir les capacités de se rendre compte de sa situation et de ses conséquences.




Sinon, 2 de sauvés déjà !

Et qui c'est qui paye hein ?? Le contribuable Chilien !! :o Dire que ces 33 mineurs vont coûter 1000 fois plus d'argent que ce qu'ils auraient pu gagner dans leur vie entière... (je dis ça après avoir lu et réagis à des propos gerbants sur l'argent dépensé pour tenter de sauver le spéléologue en Ardèche).

En tout cas c'est bien, Sony leur a filé des PSP et Jobs des Ipods, les médecins ont refusé qu'on le leur transmette en bas, afin d'éviter l'isolement, coup de pub ratée désolé les gars. :siffle:

C'est pas passé loin pourtant, un bel ascenseur avec les logos des 2 firmes respectives, ça aurait été magnifique. :o
 
C'est trop facile d'être un peu au dessus de la moyenne et de venir dire que les gens sont des cons et qu'ils n'ont qu'à pas...


C'est un peu ce que tu fais quand tu dis ça, non ?

il faut déjà avoir les capacités de se rendre compte de sa situation et de ses conséquences.


et ça:


en réalité, on lui propose, il inspecte et vu qu'il se fait chier, il consomme... sans appétit... apathique... et deuxièmement on fait tout pour qu'il se dise que cette came c'est de la bonne cette fois, on fait appel à ses plus bas instincts, on le manipule, le contrôle, on a tellement d'argent pour le faire.
 
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Réactions: Romuald
C'est un peu ce que tu fais quand tu dis ça, non ?

Bah non... je juge personne et je traite personne de con, moi qui suis un peu au dessus oui... je me dis pas que c'est parce que je suis intelligent et que les autres sont bêtes, je sais que c'est plus compliqué que ça, que ça suffit pas de dire que les français sont des veaux, qu'ils aiment la merde et que moi j'ai du goût. Ça va c'est plus clair ou tu vas trouver un petit truc à reprendre pour le retourner contre moi ? :siffle:

Moi je suis ces gens, je suis juste mieux armé, merci papa, merci maman, merci tout le monde. :cool:

Et je me fais avoir encore suffisamment souvent pour ne pas oublier qu'il est facile d'être pris pour un con et d'agir comme tel.
 
Non, tu ne dis pas que le public est con.
Tu dis juste qu' il est:

Qu'il n'a pas
les capacités de se rendre compte de sa situation et de ses conséquences.


et qu'il n'est pas capable de se rendre compte qu'
on fait tout pour qu'il se dise que cette came c'est de la bonne cette fois, on fait appel à ses plus bas instincts, on le manipule, le contrôle, on a tellement d'argent pour le faire.

Tu joues sur les mots.
Tu ne dis pas explicitement que le public est con. Mais tu le penses tellement fort que ça s'entend.
 
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