WebOliver a dit:
Je résumerais ainsi: InDesign se trouve au centre du processus graphique, Illustrator et Photoshop gravitent autour: l'un pour le vectoriel, l'autre pour l'image et la photographie à proprement dit.
Il me semble que cela devrait être clair chez chacun, non?...
Je suis entièrement d'accord avec ces deux phrases, à au moins 110% (voire même un peu plus).
et seulement si on lui enlève ses provocations
Ce n'est pas de la provoc (ou plutôt je ne voulais pas faire de la provoc) : je dis simplement ce que je pense et comme je le pense...
Je ne critique pas la page, je donnes mon avis (sans prendre de gants) sur le logiciel utilisé pour la composer (d'autres ont dit la même chose que moi, mais avec des gants : je reconnais que la forme fait toute la différence, même si le fond est le même).
Depuis quelques années que je fais ce métier, j'ai pu constater (à mes dépends) que certains signes dans la conception du document sont annonciateurs de plus gros problèmes à venir. Un travail fait avec Illustrator est l'un de ces signes de mauvais augures*.
ses comentaires sont limites et prouvent en tout cas que pour lui il n'y a qu'une seule méhode de travail, la sienne.
Je travaille comme j'ai appris (mais peut-être que je n'ai rien compris à ce que l'on m'a appris, ou que tous ceux qui ont été mes "maîtres" sont aussi des nuls ?).
La méthode "textes avec ID (ou XPress), dessins avec Illustrator et photos dans Photoshop" est celle est préconisée par Adobe, enseignée dans les écoles, pratiquée dans tous les services pré-presse des imprimeries que j'ai connues et demandée par les imprimeurs dans toutes les spécifications techniques que j'ai lues : je n'ai rien inventé.
De plus je n'ai jamais eu de problèmes pour flasher mes fichier illustrator
Ah, tu flashes toi-même... tout s'explique !
C'est dommage que tu n'aies pas précisé ce détail hautement important et qui change tout : ça veut dire que tu "optimises" tes fichiers Illustrator pendant leur conception pour pouvoir les flasher sur ton matériel, ce qui t'évites la plupart des problèmes que je rencontre avec des fichiers venant de l'extérieur et qui ne sont pas toujours faits pour être flashés... et encore moins pour MA flasheuse !!!
De plus, tes fichiers n'ont pas besoin de passer sur un autre ordinateur, ce qui t'évites encore quelques problèmes.
Sauf qu'en te lisant, certains débutants vont se dire que la mise en page peut se faire sans problème avec Illustrator, mais eux contrairement à toi, vont vraiment faire n'importe quoi, parcequ'il n'auront ni tes connaissances du flashage, ni les connaissances nécessaires de la chaine graphique.
De la même manière, maintenant que Adobe a mis des fonctions de texte vectoriel dans Photoshop, je reçois de plus en plus de mises en pages entièrement faites avec Photoshop... (et souvent sur PC en plus) : du texte en corps 10, un fichier pour le recto, un fichier pour le verso, et tout ça aplatis : donc le texte n'est plus vectoriel... et c'est inimprimable correctement sur un papier recyclé avec une trame 120.
Pour en revenir au sujet original, je pense que Adobe devrait soit arrêter d'intégrer dans chaque logiciel des fonctions incomplètes des 2 autres (genre le texte vectoriel dans Photoshop qui est détruit si on importe l'image dans un autre logiciel, ou le texte dans Illustrator sans tous les enrichissements typographiques), soit ne vendre ces logiciels qu'à des clients formés correctement à leur utilisation (nan, nan pas taper, je sais que c'est irréaliste et irréalisable), soit carrément intégrer ID + Illustrator + Photoshop dans un même soft (ça ferait une sacrée usine à gaz), ou simplement réunir ensemble ID + Illustrator : ils ont déjà tellement de points communs que ça ne devrait pas être si difficile de faire un "super Illustrator" multipage avec des vraies repères de marge et des espaces fines insécables... et une boîte de dialogue d'impression correcte.
* petit florilège de quelques expériences (très) négatives :
1) le plus vieux dont je me souviens, c'est un 4 pages A4 en deux couleurs que j'ai roulé sur une offset mono (Roland Favorit RF0B) et sur un papier recyclé. Le doc avait été conçu avec Illustrator : le fond vert tramé à 30 % était défoncé sous tous les textes en noir, y compris le corps du texte en Times 11 ou 12 pt. Les films étaient fournis par un flasheur extérieur, qui m'a affirmé avec véhémence qu'avec Illustrator, il est impossible d'empêcher les défonces. Le papier ça vit, et ça "bouge" un peu entre les deux impressions, le papier recyclé, ça bouge beaucoup... impossible d'aligner parfaitement les deux couleurs : quand ça repérais devant, ça ne repérait plus derrière... j'ai réussi à rattraper en jouant sur la longueur d'impression avec l'habillage de la plaque, mais ça ne repérait pas non plus entre le côté gauche et le côté droit... ->Travail finalement refusé par le client à cause du mauvais repérage.
2) toujours problème de défonces sur 5 affichettes A3 roulées sur une Roland 202 : le papier était un couché brillant et la machine une 2 couleurs à mouillage alcool... le papier bouge moins, mais le calage reste délicat. Et comme précédemment, le flasheur affirme qu'il est impossible d'empêcher les défonces. Les "fonds" étant identiques, sans ces défonces intempestives, il aurait été possible de caler seulement 6 plaques (une pour le fond + 5 pour le texte) au lieu de 10 (5 fonds + 5 textes)... ->Environ une demi journée de travail perdue, + 4 films et 4 plaques.
3) une affiche 40 x 60 livrée "prête à flasher". Sauf que l'un des groupes de musiciens invités s'est désisté au dernier moment, donc il fallait supprimer son nom de la liste. Ça paraît simple : il suffit de supprimer une ligne de texte dans le bloc, avec son "retour chariot". Sauf que le "graphiste" a fait (on se demande pourquoi il s'est ainsi compliqué la vie ?) un départ de texte pour chaque ligne : quand j'enlève la ligne, il reste un trou..., donc il faut soit sélectionner toutes les lignes en dessous de la vide et les remonter "au pif", soit il faut sélectionner toutes les lignes et les espacer automatiquement avec l'outil qui va bien... mais bien-sûr tout est sur le même calque, donc inévitablement je sélectionne accidentellement un élément qu'il ne fallait pas toucher... arrghhhh !!! J'ai fini par déplacer tout le texte sur un calque en 1er plan pour pouvoir travailler facilement. ->Seulement une petite heure de travail de perdue.
4) un 4 pages A5, livré en 2 fichiers : 1 "recto" pour les pages 4 et 1, 1 "verso" pour les pages 2 et 3. Le graphiste m'a livré 2 fichiers vectorisés, plus 2 non-vectorisé au cas où il y aurait des modifs, mais il a oublié les polices et il est parti en vacances... Et bien-sûr, en plus des fautes à corriger, la cliente a voulu faire des modifications, que j'ai dû faire sur le fichier vectorisé... ->Deux heures de perdues
5) un 4 pages A4, livré en 2 fichiers : un "recto" pour les pages 4 et 1, un "verso" pour les pages 2 et 3. Le fichier recto pèse 250 Mo, le verso seulement 170 Mo : ça commence bien. Je fais un doc ID A3 de deux pages et j'importe chaque fichier dans une page, bien au centre : la page 1 apparaît décalée... je trace des règles, je centre la page 1..., et la page 4 se retrouve décalée, genre 5 mm de marge à droite et 12 mm à gauche. Même problème évidemment pour les pages 2 et 3..., et le client voulait que les pages soient bien centrées... en fait chaque paire de page avait été placée un peu n'importe comment au pif quelque part dans un plan de montage de 60 x 60 cm... Plus quelques autres petits détails amusants : les couleurs définies au pif (avec des 98 % et des 1,5%) et non-globales, les logos en bitmap, les images importées réduites 4 à 5 fois (d'où les 250 Mo et les 170 Mo), les textes justifiés "à la main" (fer à gauche et modification des approches ligne par ligne pour aligner à droite, si, si, je vous jure que c'est vrai), les "puces" et autres petit zigouigouis (habituellement faits en Zapf Dingbats) faits avec des petits blocs ronds ou triangulaires placés à la main devant la 1re ligne de chaque paragraphe, du texte en corps 7 pt en gris chaud (40 % de noir + 3 ou 4 % de magenta et de jaune) pour être imprimé sur un papier qui accepte au maximum une trame 120, etc., etc. ->Une journée de travail perdue et impression en 5 couleurs (CMJN + gris) au lieu de 4 (à nos frais).
6) plusieurs petits boulots (petites cartes, flyers, 4 pages A5, papier en-tête) fait sous Illustrator PC : quand je les ouvre sur le Mac (que ce soit avec Illustrator 8 ou 9 ou 10), tous les "é" sont remplacés par des "È", tous les "è" sont remplacés par des "Ë" : erreur classique entre les jeux de caractères du Mac et du PC, tous les signes diacritiques sont remplacés.