Je trouve assez intéressant et rassurant que ce soit sur ce forum que l'on trouve des remarques critiques quant à l'iPhone. Pour ma part, je m'interroge sur ce qui pousse les consommateurs à se lancer dans l'achat d'un appareil aussi onéreux qu'un iPhone 2018. Alors je me lance dans mon analyse à quatre sous :
En grossissant le trait, disons que je me sens étranger au fameux "écosystème". Chaque année, l'iPhone me donne le sentiment d'être un appareil extraordinaire, n'ayant rien en commun avec un smartphone. Une sorte de graal numérique auquel l'amateur que je suis ne comprend rien. Je me dis que seule mon ignorance m'empêche de percevoir la versatilité et l'ouverture sur tous les possibles que réserve cet appareil à l'élu qui pourra l'acquérir. Mon manque de sensibilité à la prouesse technologique du mois de septembre me désole.
Et pourtant, et pourtant... Je me rappelle encore de mon émerveillement devant la console Atari, mon ravissement, scotché à l'écran d'un Mario sur Apple II et puis surtout, le sentiment d'assister à une révolution la première fois que s'est affiché le masque funéraire de Toutankhamon en couleurs grâce à DPaint sur Amiga 1000.
J'ai bien cru qu'Apple allait réussir son coup lorsque l'iPhone est apparu. A mon sens, un bel événement, un de ceux qui font rêver les amoureux de technologies et puis... Et puis, je me suis souvenu qu'un truc important avait changé dans nos économies d'après 1990 : la vente de serviceS. L'iPhone n'avait en fait rien d'une console Atari, d'un Apple II ou d'un Amiga ; c'était simplement une seringue à serviceS. Une très belle seringue, mais une seringue... Et maintenant que chaque seringue rapporte en moyenne 30.- $ par année, que le consommateur de serviceS n'est jamais sevré, on peut faire dans la seringue haute de gamme, de celle qui donne envie de payer pour des serviceS haut de gamme et qui devrait permettre de faire péter la moyenne annuelle bien au-delà des 30.- $. Qu'importe le nombre de seringues en service, il y en a tant maintenant, non, ce qu'il faut c'est que chacune rapporte un maximum une fois en circulation et quelle justifie que l'on dépense toujours plus pour accéder aux serviceS.
Si c'est bien de ça qu'il s'agit, alors effectivement, je resterai encore longtemps étranger à ce merveilleux "écosystème", voire essaierai de m'en affranchir tant que cela restera possible. Et si je me trompe, s'il vous plaît, que ceux qui sont émerveillés me prêtent leur lorgnons, que je puisse venir rêver dans l'un des temples à la gloire de la Pomme.