Et si vous supportiez l'Apple d'aujourd'hui ?

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pickwick

Membre expert
Club iGen
1 Octobre 2001
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Genève
aucoeurdumac.com
Bonjour
A lire les forums et réactions sur macgé depuis quelques mois on se demande où l'on est : il y a pléthore d'aigris, de plus ou moins vieux mac users désabusés, de raleurs impénitents et cela commence à faire assez.
Moi je trouve qu'apple n'a jamais fait autant pour ses client ou futurs clients et je suis sur mac depuis 1990 et tout va bien, que ce soit sur mon imac, mon iphone ou mon ipad....
Alors si comme moi vous êtes contents et que vous attendez LION avec impatience, dites le... histoire de contrebalancer le "bal des pendus"...... ;)
 
C'est comme ça depuis le début. Les Mac user's sont des utilisateurs maniaques à qui le moindre changement provoque des frayeurs :)
Pour preuve l'interface OS X qui a très peu évolué contrairement à Windows.
Apple est pour un changement à dose homéopathique pour ne pas perdre le noyau dur de ses vieux clients très fidèles mais attirer les nouveaux et futurs clients.
Moi qui suis un Windows user, LION est la première interface OSX qui commence à me plaire.
Ça tombe bien je vais m'acheter mon premier Mac (MBA et sans Windows, 100% LION).
 
Alors si comme moi vous êtes contents et que vous attendez LION avec impatience, dites le... histoire de contrebalancer le "bal des pendus"...... ;)

Je suis très content de mon matériel Apple - iMac - iPhone - i Pad - des OS installés.
Me connaissant, je vais certainement installer Léo :D en espérant que je ne vais pas rugir à cause de lui, donc cela peut attendre quelques temps.
 
Je suis macuser depuis 1989 et j'ai peine à trouver un adjectif qui décrirait correctement les sentiments actuels qui sont les miens à l'heure actuelle tant j'hésite entre colère, mépris, déception, incompréhension, rejet pur et simple....

La seule chose que j'ai trouvée, c'est cela :

Si l'on croise deux axes le premier allant de "insatisfait" à "satisfait" et l'autre de "Infidèle" à "Fidèle" on obtient quatre famille de clients : les "déçus", les "zappeurs", les "comblés" et les "otages". Cette dernière famille étant constituée d'une clientèle fidèle devenue insatisfaite.

Je pense donc que le macuser que je suis n'a absolument pas envie de se sentir "otage" et que j'en tirerais les conséquences sur mes futurs achats.

Dois-je faire la liste des FAITS qui ont alimenté à une terrible insatisfaction aussi récente que puissante ?
 
Je suis macuser depuis 1989 et j'ai peine à trouver un adjectif qui décrirait correctement les sentiments actuels qui sont les miens à l'heure actuelle tant j'hésite entre colère, mépris, déception, incompréhension, rejet pur et simple....

[...]

Dois-je faire la liste des FAITS qui ont alimenté à une terrible insatisfaction aussi récente que puissante ?

Bonjour,

Je ne suis pas partie prenante dans le débat, parce que je n'ai pas connu le monde Mac d'autrefois, n'ayant switché que depuis moins de trois ans. Ceci dit, il me semble que la première partie de ce post explique précisément pourquoi son auteur n'a plus l'objectivité qui lui permettrait d'émettre un jugement rationnel fondé précisément sur les FAITS... On ne peut pas faire savoir que l'on est hors de soi, que l'on voit rouge, que l'on est ulcéré et totalement dominé par la frustration, et en même temps prétendre à un jugement objectif qui prendrait tous les faits en compte (pas seulement ceux qui sont défavorables à Apple) et estimerait honnêtement leur poids respectif.

Un jugement vraiment objectif est-il d'ailleurs possible ? Ce qui est en jeu dans ce type d'intervention, c'est l'expression d'un amour déçu. C'est très respectable, mais ça ne se raisonne pas, parce qu'on est pour l'essentiel dans le registre de la subjectivité. Quelqu'un d'autre, avec une autre subjectivité, une autre vision du monde, trouverait admirable les évolutions d'Apple qui sont ici dénoncées comme monstrueuses.

On aime une femme. Puis le temps passe et on la trouve moins belle. Elle a grossi... Fait objectif, dira-t-on. Mais un autre homme, placé devant le même constat, trouvera du charme à cet embonpoint. Les raisons que l'un invoquera pour justifier son détachement, seront pour l'autre un motif d'affection supplémentaire.

Ceci dit, être attaché à une firme du secteur informatique, en dépendre affectivement au point de l'adorer, puis de la détester au point de ne pas trouver les mots pour exprimer son rejet, n'est-ce pas déjà en soi un peu malsain ? Je peux comprendre ceux qui se disent déçus de l'évolution d'Apple, car ils ont certainement des arguments pour cela. Mais s'ils ont projeté sur une entreprise la passion que peut motiver un être humain ou à une divinité, ce n'est que leurs propres excès qu'ils devraient remettre en cause.
 
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Réactions: Human-Fly
Je ne sais pas si l'attachement au Mac - et très clairement au Système 6 quand de l'autre côté les utilisateurs PC n'avaient le droit qu'à un écran vide avec une "invite du DOS" en haut et à gauche c:/ et débrouilles-toi avec cela - procède d'un sentiment malsain; mais ce que je sais en revanche, c'est que - toute tentative d'objectivité mise à part - l'innovation a changé de camp.
 
Je pense qu'il faudrait surtout rester cool. Dans le sens où la dépendance (assez agaçante (et je me modère...)) que cherchent à créer les sociétés commerciales qui veillent sur nous est un asservissement en bonne partie volontaire de notre fait. Il ne faut pas dédouaner ces sociétés de leurs responsabilités dans l'établissement d'un contrôle et d'une surveillance mais il ne faudrait pas non plus se donner trop le beau rôle.

En gros, nous cédons facilement à la facilité mais n'en assumons pas les conséquences. Il est parfaitement possible d'avoir des messageries qui ne sont pas analysées pour connaître nos goûts, il est aussi possible de refuser telle mise à jour ou tel téléphone-fil-à-la-patte. Mais c'est bien plus simple d'avoir un service qui fait tout (MobileMe quand il fonctionne ou iCloud s'il fonctionne un jour), une messagerie vaste et gratuite (GMail) ou un téléphone survitaminé avec GPS et tutti quanti.

De temps en temps, plutôt que râler et débiner nos maîtres, nous ferions mieux de les esquiver, de les ignorer, d'aller voir ailleurs.

Là où les critiques sont le plus recevables, c'est bien sûr quand on a dépensé beaucoup d'argent en logiciel pour le travail et que l'on est contraint de tout changer. Mais c'est finalement assez rare et, surtout, une transition vers la sortie se planifie assez simplement (il n'y a pas de honte à retourner sur Ouinedoze, hein ?!).

Je ne vois aucune bonne raison de soutenir l'Apple d'aujourd'hui : Apple n'en a absolument pas besoin. Par contre, on peut parfaitement assumer ses choix, estimer que c'est très bien ce qu'ils font (mais pas tout). Ou critiquer. Mais il faut se détacher un peu de tant d'affect pour une simple marque.
 
Tout à fait d'accord avec toi, sauf que précisément Apple n'est pas une simple marque !

Apple fait partie d'un petit cercle fermé de marques qui sont considérablement chargées en émotion.

Partons ailleurs pour comprendre l'irrationnalité de la chose
- l'appareil photo Lomo
- un Leica M6 équipé d'un Summilux 35mm
- la platine Technics 1200
- la crème glacée Kung Fu à la réglisse
- la Toyota Starlett, la Dodge Viper
- la vodka Absolut
- une perle Mikimoto
- une boîte bleue turquoise de chez Tiffany's
- la soupe à la tomate Campbell's
- le restaurant Le Caprice à Londres
- un cigare Padron Millennium
- une Harley-Davidson Softail Deuce
- une Aston Martin V12 Vanquish
- une Rolex Seadweller Comex ou une Daytona
- un abonnement aux matches des New-York Giants (il faut attendre en moyenne 18 ans !)
- une boîte aux lettres GPO datant de 150 ans, montée au mur avec les clés (il faut attendre en moyenne 25 ans)
- une semaine pour deux au Banyan Tree des Seychelles entre Noël et Nouvel An avec un lâcher de tortues de mer Baie de l'Intendance
 
Ah ! la COMEX... :D
 
J'ajouterais au post précédent que, ayant essayé iOS (iPhone 1G, 3GS et iPod Touch 1G et 4G), Android (sympathique Motorola Defy) et BlackBerry (Curve 9300 ou quelque chose comme ça), j'en connais quelques qualités et défauts et mon avis est que iOS est de loin le meilleur dans sa globalité. Moins bon sur certains points mais supérieur un peu partout (notamment l'interface, on s'en doute).

Pour autant... j'ai arrêté MobileMe et revendu mon iPhone (mais gardé les Touch) parce que ça ne me convient pas. On peut admirer le travail (c'est mon cas) et ne pas apprécier la politique maison (mon cas aussi). Pas besoin d'être confit de dévotion ou tenaillé par la colère. Zen. :zen:

Pour les plus jeunes d'entre nous, qui ne sauraient plus qui est Jean de la Fontaine (un type assez ancien avec une coiffure ridicule), la lecture de cette fable est assez adaptée à la présente discussion.

PS : je n'ai pu essayer WebOS que via un émulateur mais il m'a bien plu.
 
Dernière édition:
Oui, bompi, pour cette fable qui est bien ancienne....

Tout dépend de quoi il est question. Tant qu'il s'agit de faire des choix, je suis bien d'accord; mais dès lors qu'il s'agit de prendre une décision - et la nuance est importante - seul compte le fait de réaliser ou d'atteindre une chose essentielle pour soi.

D'abord parce que la Liberté ne se mesure pas au nombre de choix possibles (plus de 150 000 applications sur App Store ! ) et ensuite parce que nous effaçons facilement de nos préoccupations l'étage immédiatement inférieur de la pyramide de nos besoins tant l'étage supérieur qui est le but à atteindre est au centre de nos pensées, y compris les plus sombres.

Mais surtout la seule contradiction à cette fable est apportée au XIXè siècle, par Hermann Hesse dans "Le loup des steppes", où rentrant tard chez lui après une nuit de débauche passée dans les cabarets de la ville, le locataire de la chambre située au dernier étage, solitaire et libre de toutes les contingences, va renifler l'odeur de l'encaustique à la porte du premier étage où dort la famille bourgeoise.

La réponse définitive est apportée par Balzac - comme souvent ! - dans "La Femme de 30 ans" : "Il existe des pensées auxquelles nous obéissons sans les connaître et qui sont en nous à notre insu".

Sinon plus récemment, dans l'excellent blog de la connerie du lundi, était posée cette question entre autres : "Si l'homme est un loup pour l'homme; est-ce que le loup est un homme pour le loup " ?

Il n'a pas fini de rôder, solitaire, c'est moi qui te le dis !

:)
 
Dernière édition par un modérateur:
Moi qui suis un Windows user, LION est la première interface OSX qui commence à me plaire.

Ben, tu vois, c'est justement pour cela que les grognards de la guerre Mac vs PC des années 90, les fidèles entre les fidèles, les maréchal Ney de l'armée des Hespérides, se sentent abandonnés et trahis (toute proportion gardée).

Apple a su créer de l'affect sur sa marque et en jouer avec brio, c'était indispensable pour continuer à exister à une époque où, si on avait un mac, on était aussi bien vu que le Huguenot moyen le jour de la St Barthélemy...
 
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Réactions: MacSedik
"Think Different", c'était tout dire !

:rateau:

Et dans le début des années 90, ce n'était pas une vue de l'esprit.

Il fallait également que banquiers et expert-comptables pensent "différemment" quant aux immobilisations amortissables et acceptent ce qu'ils qualifiaient de "lubies qui lui passera" !

Maintenant, la réalité crue est que ce ne sont pas les vieux grognards qui ont sauvé Apple, mais les 150 millions de dollars que Microsoft a prêté à Steve Jobs pour continuer à exister.
 
Ce qui a aidé Apple, c'est un peu tout ça : le chèque de MicroMou (qui, à l'époque, y avait tout intérêt), les grognards, les bonnes idées du revenant et de ses équipes, de bons choix (UNIX en est un) etc.

Mais Think Different, on ne m'enlèvera pas de l'esprit que c'est de la pub et rien que de la pub. Je dirais Think Different, my foot. C'est du même tonneau que les T-shirts du Che pour faire rebelle...
 
On ne va pas refaire l'histoire de "Think Different", il y a eu plein de thèses là-dessus, mais aucune ne conclut qu'il s'agissait d'une simple campagne publicitaire semblable à toutes les autres.
Il y a, à mon avis, deux raisons fondamentales à cela.
La première est l'absence totale d'un quelconque produit dans cette publicité (assez unique quant à l'industrie informatique), la seconde au-delà des personnalités mises en scène en noir-et-blanc sur un poème c'est précisément la construction méthodique d'un lien très puissant entre une marque et ses clients qui pouvaient se reconnaître comme des personnes :
- révolutionnaires
- innovantes et créatives
- visionnaires
- indépendantes, électron libre
- ayant une profonde idée du changement
et qui pensent "autrement".
Si l'on se repère à des fondamentaux systémiques définissant les styles sociaux, nous nous trouvons dans la sphère des analysants, assez identique finalement à celle des dirigeants "historiques" d'Apple tels que Wozniak, Raskin etc... et que Jobs décrit toujours encore aujourd'hui comme une société d'ingénieurs.

Il y a une profonde rupture sociologique en réalité. Un iPad ne s'adresse absolument pas au même style social ! Le style social de l'acheteur d'un iPad est plutôt celui des promouvants autant dire à l'exact opposé de la clientèle Mac.

Pour moi cette rupture n'est pas acceptable.
 
Je vois qu'on est reparti pour un tour ! :D

Je n'ai aucune compréhension ni compassion pour les logorrhées concernant des outils, et pas davantage pour leur(s) constructeur(s).

Tant que les produits tant décriés, mais qu'on achète à chaque nouvelle version, ne seront pas considérés pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des objets dont l'utilité correspond à un besoin, toute nostalgie, toute récrimination, toute addiction, toute admiration, toute émotion les concernant me semblera paranoïaque, dans la mesure où attribuer à un objet une personnalité, une intelligence, une compétence c'est le parer d'humanité.

Plutôt satisfaire des envies au détriment des besoins, n'est-ce pas, précisément, se jeter pieds et poings liés dans le piège du consumérisme patiemment mis en place par les petits génies du marketing, tout en s'en défendant bien évidemment ? N'est-ce pas privilégier l'émotion à la raison ?

Le savoir faire de ces petits génies est justement de créer de faux besoins, et d'imprimer l'esprit des gens que sans la satisfaction de ces besoins l'on est à côté de la plaque, à côté de ses pompes, déclassé. Scruter les pubs télévisées des opérateurs de téléphonie qui vantent les mérites de l'iPhone 4. Des petits joyaux !

Je n'invente rien … il suffit de lire quelques fils avec régularité pour constater que Mac G devient petit à petit un lieu de débat d'émotion en lieu et place d'un lieu de partage d'expérience.
 
@iluro_64
Malheureusement pour toi, la partie visible de ton iceberg faite de raison raisonnante logique et cartésienne ne peut pas co-exister sans une partie invisible - Hegel en opposition à Descartes - où précisément c'est le royaume des émotions qui règne.
Tu peux vouloir t'opposer à cela que cela n'y changera rien à l'affaire.

Chacun peut s'accorder à dire, par exemple, qu'acheter une voiture possédant des sièges en cuir, ce sont pour des raisons qui concluent à une bonne garantie de revente, mais chacun n'avouera jamais que la vérité, c'est parce qu'on aime le contact du cuir sur les fesses.

Les gens du marketing le savent bien, encore que cela leur arrive de s'égarer à l'image de la dernière publicité de BMW où la JOIE (émotion primaire s'il en est) vient célébrer la BEAUTÉ.

Quoique tu puisses en dire, parmi les industriels, rare sont ceux qui ont compris qu'il n'y a que les émotions qui comptent, et que parmi ces émotions, il n'y a que l'Amour qui vaille.
 
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