Je me souviens que j' avais lu cet article sur amme laure bonnel
Lors d’un passage très remarqué sur CNews, la reporter a dénoncé des «crimes contre l’humanité» commis par les Ukrainiens dans le Donbass. Et évoqué un chiffre de victimes, qui concerne en réalité les deux parties au conflit.
www.liberation.fr
Article infâme bien dans la manière de
Libération ces dernières années. Ils se sont mis à quatre pour le pondre.
Regarde
Donbass, tu pourras en juger par toi-même si elle fait la promotion de quelque camp que ce soit. Les gens qui témoignent sont très dignes.
Contexte : on est en 2015, il y a plus de sept ans, de janvier sous les bombes au printemps quand les sécessionnistes ont réussit à défaire les forces de Kiev et qu'un calme relatif s'installe, les accords de Minsk devant en principe s'appliquer.
La méthode, elle n'est pas très différente de
Shoa de Claude Lanzmann. Le témoignage des gens, sans commentaire. À moins que là aussi ces pisse-copies trouvent à redire. Après tout, qu'est-ce qui nous force à croire Abraham Bomba, le coiffeur de Czestochowa, lorsqu'il raconte que son collègue à côté de lui coupa les cheveux de sa femme et de sa sœur avant qu'elles ne se fassent assassiner par gaz à Treblinka ? Rien. Tu sais qu'il dit vrai.
Quant aux récits de massacre(s) de femme(s) enceinte(s), moi, loin de les trouver suspicieux, ils m'ont évoqués le comportement des auxiliaires Ukrainiens lors de l'Aktion Reinhardt en juin 1942 en Galicie. Ces mêmes milices auquel le pouvoir kiévien érige des monuments. Dans la guerre les hommes sont pire que des bêtes.
Alors elle n'invente rien dans son reportage, ce ne sont pas des mises en scènes mais le reportage est idéologiquement orienté.
Ce que tu dis n'a pas de sens. C'est la vérité. Brute. Comment pourrait-elle être "idéologiquement orientée" ?
Si. C'est du vrai journalisme. Seulement elle montre ce que l'Occident ne veut pas voir. Elle aurait bien voulu aller de l'autre côté mais Kiev a mis sur liste noire les journalistes qui ont osé se rendre dans le Donbass.
Le message ne vous plait pas. Haro sur le messager ! C'est une méthode connue.
StopFake.org est une association ukrainienne qui a été créée en 2014 pour vérifier les informations issues de la propagande russe, alors là aussi il faut le prendre avec des gants parce qu'ils manqueront certainement d'objectivité parfois mais leur analyse du reportage est tout de même intéressante.
Ce n'est que de la propagande inversée. Ils présentent le site «Myrotvorets» comme un "journal en ligne". Ce site met des cibles sur les gens qui déplaisent aux nationalistes et au pouvoir de Kiev, dont des journalistes, en diffusant leurs informations personnelles. J'en ai parlé dans un post précédent et j'ai mis en lien le rapport de l'OFPRA de 2018 le concernant.
L'article (d'opinion) sur Médiapart :
Enseignant-chercheur à l'Université de Cambridge ... :rolleyes:
"Mais on a tout au long du film l’impression que le fameux éléphant reste mystérieusement invisible ; les autres belligérants, c’est-à-dire les séparatistes et les forces russes qui les ont soutenus tout au long du conflit. La prise d’assaut des bâtiments publics par les séparatistes, leur prise du pouvoir par la force, n’est jamais évoquée. L’invisibilisation totale de l’un des belligérants de ce que les témoins qualifient pourtant de « guerre fratricide » renforce, tout au long du film, l’idée d’un génocide inexplicablement décidé par le gouvernement Ukrainien."
Je relève déjà une faute flagrante d'anachronisme, ce qui n'est pas glorieux pour un Enseignant-Chercheur. Car "génocide" est un mot valise que ce balancent à la tête ces dernières semaines les belligérants, pas en 2015. Ces gens déplorent une "guerre civile" "ukrainiens contre ukrainiens" "frères contre frères". Le propos du documentaire n'est pas d'expliquer les dessous géopolitiques du conflit mais de montrer ses conséquences. Elle montre les victimes. Mais visiblement, cela suffit à déranger beaucoup de monde, aujourd'hui, parce de 2015 à 2021 ils s'en foutent tous.
Le malheur de ce film est d'avoir été cité par Lavrov, pourtant ça n'en change pas le contenu.
"Or Anne-Laure Bonnel, qui ouvrait son film sur l’extrait bien choisi du discours de Porochenko, choisit de le clore par le témoignage le plus explicitement politique : deux séparatistes affirment que ce n’est pas la Russie qui se bat au Donbass, regrettent que la Russie n’ait pas pris Kiev dès 2014 et disent que Porochenko devrait aller vivre aux Etats-Unis « lêcher le cul d’Obama ». Leur témoignage vient évidemment faire écho au discours initial de Porochenko, qui devient une marionnette de l’OTAN, et prépare le terrain à la représentation de Poutine en sauveur de ses compatriotes."
Non. Le témoignage est celui de deux parents éplorés sur la tombe de leur fils, tué au combat à 18 ans. Les qualifier de "séparatistes" voilà qui est "explicitement politique". Le père a un mouvement d'humeur que la mère modère immédiatement. Il n'y a rien de politique là-dedans, juste de la douleur. Il faut bien être chercheur à Cambridge pour l'ignorer. Et personne ne parle de l'OTAN dans Donbass. Par contre, elle est dans toutes vos têtes. Bizarre...
Le discours de Porochenko est bien réel (et bien traduit - comme confirmé chez Berkoff). C'est un fait. C'est ce qu'il a dit de ses propres citoyens. Je comprends le désir d'une journaliste d'aller voir ces gens qui sont ainsi voués aux gémonies. C'est son rôle.
Contrairement à ce que prétend Olivier Tonneau ce sont bien les habitants des régions sécessionnistes qui ont subit l'ostracisme administratif de Kiev. Ce sont bien ces gens qui ne peuvent plus percevoir leurs retraites. Les "ouvriers" pas les "rebelles". Et ce sont les obus de son armée qui tombent sur les immeubles et dans les rues où ils tuent sans discrimination.
Alors résumons : ce que montre le documentaire est vrai, ce que disent les gens et certainement vrai – puisqu'on peut trouver ces choses sur Wikipédia (!?) – les événements d'Odessa sont correctement présentés (dommage pour StopFake.org) mais ce truc dérange dans le petit confort intellectuel et dans la position consensuelle qu'il faut prendre aujourd'hui en Occident (et quand on est un enseignant-chercheur à Cambridge soucieux de sa carrière ?) qui accuse la Russie de Poutine de tous les maux, donc il est forcément "politiquement orienté".
Ce post de blog est une faillite intellectuelle majeure. Voilà une carrière qui s'annonce certainement prometteuse.
@Romuald
Je ne sais pas qui possède Odysee. Je m'en contre-fiche comme je me contre-fiche de qui détient YouTube. Ça n'a aucune conséquence sur le contenu sauf quand il est supprimé. Je cherchais et je savais qu'il y était sûrement. Je vois d'ailleurs que
Donbass est aussi sur YouTube, si tu préfères.
Mais, je me répète, quelles que soient les responsabilités de l'OTAN dans les problèmes ukrainiens, c'est la Russie l'agresseur. Poutine est quand même celui qui a qualifié la disparition de l’URSS de « plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle ». Chercherait-il à la reconstruire sous la forme d'un bloc de l'est inféodé à la Russie ?
La responsabilité de la guerre n'est pas l'objet de ce film. La déclaration de Poutine était destinée aux Russes et pour eux, effectivement, la disparition de l'URSS a été une catastrophe, pas parce qu'ils adoraient le communisme, parce qu'il n'y avait plus d'état, plus de justice, plus de travail, plus d'avenir, que le pays était mis en coupe réglée par des types comme Kodorkovsky, et que les mafieux tenaient la rue. T'étais où dans les années 90 ? Tu ne regardais pas les journaux TV ?
Puisque vous êtes convaincus et dans le confort de vos convictions ne regardez pas
Donbass. Vraiment désolé de vous avoir dérangé.