Le thread post-mortem !

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Sans doute nous aurait-il dit :

Il faut tourner la page
Aborder le rivage
Où rien ne fait semblant
Saluer le mystère
Sourire
Et puis se taire...
 
Petit mot pour Fanny .....
La douleur a été plus forte que la raison ... un chagrin d'amour (un de trop diront certains...) a eu raison de toi !
Tu as préféré partir dans un monde plus proche de la couleur de tes yeux bleus...
J'espère de tout coeur que tu y seras heureuse et que tu y trouveras ce que la vie t'a refusé...
Tu n'étais ni "connue" ni "célèbre" ... je n'ai pas eu le temps de te parler, ni de te réconforter ... que ces quelques mots gravés dans le virtuel te parviennent là ou tu es et qu'ils te confirment que l'on pense à toi...
Pardonne-moi de n'avoir pas deviné ta souffrance, pardonne-moi de n'avoir pas été là quand il le fallait...

...Fanny était ma nièce ... elle avait 25 ans ... elle s'est suicidée ce week-end ... par Amour ... pour l'Amour d'un garçon qui ne voulait plus d'elle...
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...une petite pensée pour elle ... peut-être ???
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Courage à ceux qui restent, qui doivent maintenant affronter l'absence ...

Une pensée pour ses parents, sa famille, ses amis ...

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Merci à Toutes et Tous pour vos "petites pensées" qui me vont droit au coeur ...
Je ne la voyais pas souvent Fanny ... à cause de ces éternelles histoires de famille connes à souhait qui font qu'on passe à côté de moments de bonheurs irrémédiablement perdus...
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Ce qui m'attriste le plus, c'est qu'elle est partie au nom d'un amour qui n'avait de l'amour que le nom et l'apparence....
Elle a été flouée jusque dans la mort par un gars qui, à peine installé chez elle, a dilapidé ses économies pour se payer du bon temps en célibataire et l'a quittée le jour ou elle n'avait plus de quoi satisfaire son besoin de paraître... il "s'était trompé sur ses sentiments" parait-il !
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Voilà donc une "erreur" lourde de conséquences qui plonge toute une famille dans le désarroi...
J'aurais tant voulu, pour Fanny, qu'elle ait connu l'amour, le vrai, le grand ... même s'il n'est pas éternel quoi qu'on en dise ou qu'on le souhaite...
Non, elle a connu la tromperie, la fourberie, la duperie ... et ça, elle, dont la touchante naïveté se lisait dans ses grands yeux bleus, n'a pas pu le supporter !
Elle est partie dans le fracas, la fureur et la violence d'une masse de métal froide et inhumaine ... un samedi soir ! ce samedi soir ! ... comme la chanson de Cabrel qu'elle a choisi comme "musique d'adieu"...
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En sa mémoire, et à sa demande, il nous faut oublier la colère et la vengeance ... ce que nous ferons ... mais c'est bien parce que tu nous l'as demandé, Fanny ...
Ton Père et ta Mère sont restés dignes dans le chagrin et la douleur ... ils étaient "grands" dans la souffrance ...
Puisses le ciel me préserver d'un tel malheur, car, moi, je sais que je ne serais pas comme eux...
Salut Fanny ! De toutes manières, un jour ou l'autre on se reverra ... il te suffira d'attendre un peu...
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TibomonG4 a dit:
Les anges ont du mal à vivre sur terre...Il vaut parfois mieux les laisser s'envoler...
de toute façon ils n'ont rien a foutre ici
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Zallez finir par me foutre le cafard, tous...

Faut pas être dépressif pour lire ça !!
 
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Il avait un passé assez trouble tout de même. Pour ceux qui ne le connaissaient pas, voir sa fiche Allocine.

Il résidait en Suisse depuis de nombreuses années.
 
Pour la première fois depuis plus de 60 jours, seul au bureau, le matin tôt, je ne composerai pas le numéro de Patrick. Je n'attendrai pas cette sonnerie et puis ces premiers mots "comment ça va chef ?" Patrick est tombé dans le vide et je me sens comme aspiré par ce départ brutal, incongru, invraisemblable. J'ai passé la nuit à croire à ce miracle auquel il ne faut jamais croire, mais qui existe parfois. Je perds un ami. Cela seul est suffisant à la tristesse. Mais il faut bien dire aussi tout ce que Patrick nous a donné.

Au-delà de son talent, au-delà de ses dons, il a d'abord été celui qui aime la montagne. Son bonheur rayonnait quand il était là-haut et qu'il riait de ses ascensions comme s'il avait accompli une facétie. Patrick s'installait dans ses grands voyages, non pas pour ramener des médailles ou satisfaire à des gloires factices, mais par amour du geste et de cette nature que la montagne sait préserver. Son message, qui transparaît dans ses livres est toujours simple, élégant, jamais polémique, jamais pauvre, jamais mesquin. Patrick était un phénomène qui aimait simplement la montagne, l'escalade et qui prônait ce plaisir immense de vivre cette passion pour le meilleur, seulement pour le meilleur. Nous le croyions invincible, lui savait qu'il ne l'était pas et jamais ne se serait permis cette audace.

Ce mercredi 28 avril, sur l'arête de trois kilomètres qui parcourt quatre sommets de plus de 4000m (le Täschhorn, le Dom, le Lenszpitze et le Nadelhorn), Patrick et Philippe progressait avec grâce. Depuis cinq jours désormais, ils étaient sous le soleil et Patrick était doté d'un enthousiasme juvénile. Pour la première fois ce matin quand je l'ai appelé, il m'a rappelé pour me dire trois ou quatre bêtises qui les faisaient se marrer tous les deux. J'entendais leurs pas sur le rocher et les "on se régale" qu'il aimait prononcer avec son léger accent du sud. Tout allait bien, l'arête était technique à souhait, ils étaient alors, à 9h20, sous le sommet de leur premier 4000 de la journée : le Täschhorn (4491m). A 11h30, alors qu'il escaladait cette arête fine qui mène au Dom (4545m, le sommet de la Suisse) Patrick chutait, peut-être un bouchon de neige qui a cédé, peut-être un pied qui ripe... En une seconde Philippe Magnin se retrouvait seul sur cette arête ; iI a simplement pu entrevoir Patrick tomber au milieu de gros rochers, le brouillard lui a caché le bas de la paroi. C'est tout seul que Philippe a entreprit de rentrer vers le refuge qu'ils avaient quitté de bon matin.

Ce voyage pendant lequel ils ont gravi dans des conditions souvent redoutables quelques 64 sommets, montrait le grand art de ces deux guides qui vivaient là une histoire de copains, une histoire d'amoureux de la montagne.

Jean-Michel Asselin


GlenatPresse
 
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