Lettres mortes

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Vos peaux douces manquent à mes doigts.
Tout comme les rires et la simplicité de ces apéros-massage improvisés, les rires autour du 805 qui dodeline. Tout ça. L'anis et les fruits rouges, le romarin et les eucalyptus, le palmier et la plancha, les énormes nectarines sucrées et les huiles piquantes, les flaques tièdes sur le pavé et le cerdo ivre de lumière sous le vélum qui frémit. Boufta Boufta. Les jeux en tout genre. Les rêves et les pensées en tout genre.
J'ai dormi quasiment sans drap depuis juin, c'est rare. C'est bon. Il y avait longtemps que je n'avais pas été si brun.
Solaire. Morsure douce à fleur de peau. It's summer. Remplissons les batteries.


Merci à toi surtout.
A vous. Chacun et chacune. Je vous aime.
 
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Réactions: mado
Hélène.

On a échangé des lettres tout l'été. Fait monter le facteur en haut des plateaux du Cantal, ou au fin fond de la Bretagne. On s'est raconté nos vies. Reparlé des deux semaines formidables. On a parlé de tout et de rien. Des autres. Surtout des autres. J'étais certain que tu me considérai comme un ami. Un bon ami. Surtout depuis ce soir, au dessus du Bleymard, en Lozère. Et puis, là, soudainement, j'ai pris le bus. Le 9. Sous la pluie. Avec une amie. On a traversé la place de Jaude. Croisé des flics. Suivi un tram. Je suis passé chez elle. J'ai lu la lettre.

Et tout a changé.

Vivement le 30.

PBLNC.
 
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Réactions: DeepDark
Ephémère. Rien de plus.

De passage sur ce cailloux perdu dans l'espace. Combien de temps reste t'il ?
Des regrets, mais pas de remords. Jamais.

Le corps lacéré de ces passages trop étroits qu'il fallait forcer pour rester debout.
Crois-tu encore que je puisse avoir peur de toi ?
 
pauvre boulet* ,


continue ton jeux , tu n'arrives plus a m'atteindre , tu ne fais que révéler ton vrai toi même

lunatique, menteur , égoïste et j'en passe .... elle , eux ont malheureusement raison ... pourtant sont tes amis , pas le miens

je vais te laisser comment je t'ai trouvé et bien plus rapidement que tu ne puisses le penser ... dommage que je ne sais pas me comporter comme toi , que lors de mon départ je serais intègre et loyale comme a mon habitude ... oui, vraiment dommage , tu le l'aurais pas cherché gratuitement


je ne te regrettera pas, sûrement pas




* ce surnom te vas a merveille , j'aurais du le trouver moi même très rapidement
 
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Réactions: teo
Allez dis le va... qu't'aimes ça la merde !!

Et que tu fais ça pour ton bon plaisir !!!

:D
 
Sale cloche.
T'es aussi fausse que ceux que tu accuses.
Aussi hypocrite que les pélos qui t'entourent.
Tu n'as plus rien de brillant et d'exceptionnel.
Juste une manipulatrice qui sait chantonner ce qu'il faut au bon moment.
Tu le fais très bien d'ailleurs. Le palpitant que tu as mis en charpie est juste bon pour une plancha.

Si je pouvais, je te ligoterai face à toi-même. Ta plus grande fan.
Ton brin d'intelligence t'ouvrirai peut-être les yeux.

A quoi bon. Sans interrogation. Sans réponse.
Tout ce que tu m'as dit. Tu ne le feras pas.
Tu es malhonnête. Dans ta bulle ou ailleurs, tu l'es. Et tu le resteras.
Tu n'as pas envie de changer. Tu souhaites simplement que les choses changent autour de toi.

Le dégoût envers toi est tout ce que j'ai trouvé pour me protéger.
Il fallait bien que ça arrive une nuit. La révélation façon Danny Boyle.
Au début, tu la fermes. Tu te dis que ça passera. Et là, tout est clair.

T'es juste devenue comme les autres, toi et ton quota de conneries banales, toi, ta vie et tes rêves banales. Juste toi et la banalité. Anecdotique, râpeuse et sans étincelles.

Et putain, ça fait mal.
 
Soir de concert, comme souvent,
Je ère, je traine un bon moment..
Pour repousser l'heure de rentrer,
Profiter du soir, si doux l'été.

Difficile de te rater,
Punkette nympho, bien éméchée,
Tu pissais cul nu sur un banc, en braillant.

Ca m'a fait sourire, comme à chaque fois,
Les gens barrés, moi j'aime bien ça...

Je t'ai bien vu courir,
mais j'ai rien vu venir...
Juste senti la douleur,
Le petit morceau de chair,
Arraché par tes dents,
Baisé un peu violent...
Tu as rit pour t'excuser
'Tu m'excites chui désolé!'

On s'est souvent recroisée, mais ce soir là,
Tu ne t'en souviens certainement pas...
Moi par contre, ça m'a marqué
Sur la lèvre, abimée
Dans ma tête, cette soirée...

Les bleus partout ça je connais,
Je m'amuse même à les compter,

Après un bon pogo,
Le contact violent des os
La sueur qui colle à la peau
Le son qui entre par tous les bords
Une libération, dans la douleur
C'est là que j'me vide de toutes mes peurs

Mais toi, l'air de rien,
Tu arrives après tout ça,
Ouvrir une brèche qu'existait pas,
Me faire un mal, qui fait du bien
Foutre le bordel, ça t'aimes bien...

moment de calme, une fois rentrée,
je fais le compte des pots cassés,
ce soir là entre les bleus
ton entaille se voit si peu
fine ouverture, une trace de sang
un souvenir dans peu de temps,
avant que tout se vide dans ma tête,
j'allume une dernière cigarette...



Voili voilou, ici, comme ça,
Je peux le dire, au moins une fois
 
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Réactions: Nephou et jugnin
Si j'arrivais pleinement à me libérer, je te dirais que l'absence de nouvelles à la fois me surprend et pas tant que ça.

Je croyais pouvoir te parler, mais tout cela n'était finalement que superficiel. Je ne pensais pas.
Des mots durs ? Peut être, et alors, tu t'es inquiété de comment j'allais, comment je le vivais, "ami" ?

Et si jamais tu te réveillais, ne t'étonnes pas que mes mots soit acides, ou absents.

Pas de regrets, ni de remords. Malgré ce que ta morale voudrait me faire dire.
Pas de fierté pour autant, c'est juste arrivé.

Ton absence ne me manque pas tant au final. Elle me fout en colère d'avoir eu trop confiance en toi.

G.
 
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Réactions: Eniluap
Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là…
Si ce n'est qu'il ne pleuvait pas, que nous n'étions pas à Brest et que j'avais 14 ans.
Quand je me suis présenté chez toi cet après-midi même pour t'accompagner au cinéma, tu étais partie chez ta grand-mère.

Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là.
Si ce n'est qu'il ne pleuvait toujours pas, et que nous n'étions pas plus à Brest et que j'avais 20 ans.
Pas de grand-mère ce coup là, mais ce n'était pas mieux comme excuse.

Une chance que celle qui partage ma vie ne s'appelle pas Barbara.
 
Ma chère D.

Il n'y a qu'ici que je puisse t'écrire. Juste pour scander dans ma tête ce temps qui s'égrène en dehors de toi.
À quoi cela sert-il ? À quoi ta vie est elle encore reliée, sinon au chiffre d'affaires d'une maison de retraite spécialisée, et de ces femmes admirables qui ont, chaque jour, la patience de s'occuper de toi, qui t'appellent par ton nom, et qui sont les seules que tu reconnaisses encore.
Le temps s'égrène et s'écoule. En dehors de toi.
Toi, tu n'es qu'un pantin de chair. Même pas médicalisé. Ta santé physique est au beau fixe. De tes accidents de ces dernières années, tu ne gardes presque aucune séquelle. Juste une difficulté à te déplacer. Mais la fatigue de ton grand âge en est autant responsable que tes deux fractures du bassin.
Alors tu continues. Tu te lèves, tu t'assois, tu chantonnes des ritournelles incompréhensibles, des airs de sonates, des bouts d'opéras. Tu manges, mais tu n'y prends même plus de plaisir.
L'autre jour, je suis venu te voir. Quand je t'ai embrassé pour te dire "je t'aime, ma petite grand-mère", tu m'as regardé en souriant, et tu m'as répondu.
"Vous êtes ma grand-mère ?"
Non, je ne suis que ton petit-fils. Mais ces concepts ont disparu de ton cerveau. Petit-fils, grand-mère, famille, tout ça n'appartient plus qu'à un brouillard auquel tu n'accèdes plus.
Ta fille, ma mère, endure. Elle découvre l'absurde système du juge des tutelles, qui doit donner son accord pour que l'on reloue l'appartement dont le loyer paie un tiers des frais de "résidence". Trois mois sans loyer, vacances judiciaires et engorgement obligent.
Plus personne ne craint ta disparition, mais chacun pressent que ta fin sera peut-être longue, et que les problèmes financiers risquent de l'emporter sur toute autre considération.
Combien de temps ton corps vivra-t-il encore ? Nul le sait. Plus personne ne s'amuse à pronostiquer quoi que ce soit.
Tu es en bonne santé. Tu n'es même pas dépressive. Ton cerveau est vide. Vide de vie. Vide d'amour.
Bientôt, rapidement, ta retraite, ton loyer, et ce qui reste de ton capital ne suffiront plus à couvrir les 2800 euros mensuels de ta résidence spécialisée en accueil d'Alzheimer.
Ça en fait, de sales questions qui tournent dans nos têtes.
Je t'aime, Denise.
Mais putain, c'est dur, cette longue agonie sans agonie.

Est-ce que je suis capable de l'écrire ?

Je préfèrerais que tu sois morte, Denise.
Je voudrais pouvoir souffler une dernière fois sur ton crane amaigri, comme on souffle une bougie. Et te dire au revoir tendrement.
 
Comme souvent monsieur l'écrieur, tes mots témoignent d'une humanité qui me rappelle notamment (non, parce qu'on va pas parler de sexe ici :p ) pourquoi je t'ai aimé.
Je t'aime toujours ou de nouveau.

Enfin, vous comprenez.

:zen:
 
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Réactions: l'écrieur
« ’nuit,
je voulais juste te dire que je voulais vous écrire dans mes instants de folie… et disparaître. Là maintenant j’écris un truc qui sonne comme un aveu que j’ai déjà fait. Je crois que je vais le publier quand même.

Dors bien »

“Je” est un salaud mais ce n’est pas grave
 
Dans l'ensemble, je trouve que Sonnyboy est le moins psychopathe de la bande, et de loin...

C'est un tout petit peu inquiétant.
 
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Réactions: mado