Lettres mortes

:siffle:


Cela dit, j'ai l'impression qu'on devient un brin réac'. :D

Ah. Merci de m'avoir rappelée au bon souvenir de cette excellente contribution.
Ca soulage un p'tit peu de savoir qu'on est pas seule dans cette galère.

:love:

Réac ? Chais pas.
Gros galériens dont le défaut principal est l'absence congénitale de rigueur, c'est certain.

:rateau:
:D:D
 
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Réactions: TibomonG4 et jugnin
Ma D. chérie.

Tu es partie ce matin, au lever du jour, dans un dernier souffle au fond de ce corps diminué, recroquevillé.
Et je n'ai toujours rien préparé.
Sept longues semaines d'une extinction lente, pendant lesquelles ta volonté a parfois faibli devant ton extraordinaire force de constitution. Tu voulais mourir, mais ton cœur, lui, ne voulait pas lâcher. Le fourbe.
Lui qui ne t'a jamais trahi, il semblait te faire faux bond, refuser de se plier à ta dernière volonté.
La volonté d'une toute petite bonne femme de quatre-vingt dix sept ans, qui a vu naitre et mourir ce siècle de toutes les expérimentations, de tous les bouleversements.
Je n'ai rien préparé d'autre que moi. Tout est dans les cahiers, là bas, en haut. Ta vie, comme des pages noircies à t'écouter, assis sur un des fauteuils de ton salon, avec un thé et des petits fours.
Ces heures dans le salon, avec le buste de Beethoven posé sur le demi-queue pour seul témoin, c'est un des plus beaux cadeaux que tu m'aie fait. Avec la Bible illustrée par Gustave Doré. Ta bible de païenne qui l'est en connaissance de cause.
J'emmène ma fille, la grande. Elle veut te rendre aussi hommage.
Et chérir ta mémoire. Et réconforter ta fille, que tu as bien éprouvé ces derniers jours.
Elle ne t'en veut pas, elle est soulagée, tout comme nous.
Ma mère. Ta fille. Que tu appelais Madame, depuis tant d'années déjà.


Je ne veux pas dépérir comme toi. De ce que je puise en moi aujourd'hui, je veux construire la force de mettre moi-même fin à mes jours si d'aventure la vie, cette salope, voulait me réserver le même tour. Cette mort lente de l'esprit.
"La mort est une affaire de vivants", disait le vieux Norbert Elias. Il m'a bien aidé, celui-là.
 
En suivant la route et en profitant du jour, chaque respiration, sourire, rire s'amuse gentiment, l'air de rien, des lettres mortes jamais écrites.

....:mouais: c'est abscons !!!!!
 
C'que tu peux être con parfois…

Elle engage la conversation, avec son sourire charmeur.
Tu la dévores littéralement des yeux.

Pourquoi tu n'y es pas retourné lorsque tu t'es dis "invites la à boire un verre" ?


Ne traine pas, retournes y demain !!
Le seule vraie déception sera de ne pas avoir essayé.
 
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Réactions: TibomonG4 et Romuald
Tu t'es discrètement glissé derrière moi, à me souffler au bord de la nuque les mots amants, les mots qui font rougir. Je n'ai pu me retourner qu'un instant, alors que déjà on m'attrapait le bras pour ailleurs.

La nuit tombait, moi toujours noyé dans cette foule quelque peu guindée. À chaque instant libéré, j'espérais te rejoindre. J'espérais que tu me surprennes. J'espérais te trouver du regard.

Alors qu'une nouvelle vague arrivait, je t'aperçois finalement sur le départ, au seuil de la porte. Tu me vois aussi de loin, soulagé que nos regards aient pu une seconde fois se croiser, de manière tellement plus tendre que si nous nous étions rapprochés. Juste un sourire avant que je ne te laisse t'échapper. Je reste, absolument troublé.

O. , merci de toi.
 
Qu'est-ce qui est pire ?

Le tentateur ? ou le délateur lui-même ?

Dans la délation elle-même, où est le fond ?

Profiter d'une opportunité pour tirer sur une ambulance, enfoncer un type dans la merde, sans raison valable ? ou bien est-ce de le faire pour un prix minable ? ou encore les deux ?


Plutôt crever que de vous absoudre.

J'espère que vous en chiez tous en affrontant vos gueules dans le miroir chaque matin, en réalisant chaque jour un peu plus, que vous êtes des sous-hommes, et que ce sont nos actes qui nous définissent, et qu'on ne peut pas tout effacer.

Je vous pisse à la raie, bien profond, depuis mon monde.

Je n'oublierai jamais.
 
Dites vous là-haut! Enfin s'il y a qqu'un, que ce soit là-haut ou ailleurs...
Serait-il possible que je rentre dans cette église pour autre chose que des enterrements ?!...
Serait-ce trop demander que de les laisser un peu respirer ? Ils ont le droit à un peu de calme maintenant...
.
.
.

La mort est passée ce soir-là
Pour prendre un gosse de quinze ans
Pour le serrer dans ses grands bras
Et l'étouffer avec sa robe de jacinthes

La mort a couché ce soir-là
Dans un lit d'une belle fille
Pour une étreinte d'une fois
Et n'a laissé que cendre froide et sans parfum

Que tu es impatiente, la mort
On fait le chemin au devant de toi
Il suffisait d'attendre
Que tu es impatiente, la mort
La partie perdue, tu le sais déjà
Tout recommencera

Le soleil sur l'eau
Tu n'y peux rien
L'ombre d'une fleur
Tu n'y peux rien
La joie dans la rue
Les fraises des bois
Un sourire en mai
Tu n'y peux rien

Un valse valse
Tu n'y peux rien
Un bateau qui passe
Tu n'y peux rien
Un oiseau qui chante
L'herbe du fossé
Et la pluie si lasse
Tu n'y peux rien

La mort est revenue ce soir
Avec sa robe d'iris noirs
La mort est revenue chez moi
On a frappé.. Ouvrez la porte... La voilà

Elle brûlait comme une lampe
Dans une nuit près de la mer
Elle brûlait comme un feu rouge
A l'arrière d'un camion sourd sur les chemins

Que tu es impatiente, la mort...
 
20 mai.
Il fait beau.
Des fois, ça me prend par bouffées. L'envie de toucher ta barbe. De partager une bière.
De parler.

Des fois, ça me vient par urgence. L'envie de grimper. De poser ma main sur les pierres.

Des fois, c'est juste la possibilité de fermer les yeux.
Prendre mon souffle.
Tailler bien rond la courbe. En petit rayon. Enchaîner, doucement. Un autre virage. Un autre encore. Moitié de couloir. Ne pas s'arrêter, continuer à chanter. Tourner autour de la bosse du cairn. Replonger dans le ruisseau.
Une dernière courbe.
Laisser glisser les planches.
S'arrêter.
Se retourner.
Sur le passé.

Admirer la vue. Le magnifique écrin de ton souvenir.

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Te saluer.
 
20 mai.

Combien de fois as-tu oublié mon anniversaire ? 4 jours avant le tien. Pas vraiment grave, mais suivant les moments, c'était difficile à encaisser.

Cela n'a plus aucune importance. Tu aurais eu 67 ans, comme Mom dans un mois et quelques. Une date à oublier, peut-être. 20 mai. Comme le 04 66 83 ** **, ce numéro qui a disparu avec tant de choses, cette maison où je suis presque né, où j'ai passé tant de temps, entre toi et grand-maman. En gros pour simplifier, on en est là, virés par ta femme et accessoirement, par notre demi-sœur, qui sera majeure le mois prochain.

Je regrette les buis, les bambous dans le jardin, le vieux chêne, les chaleurs écrasantes de l'été, les parfums de glycine, de chèvrefeuille, les jungles de tes plantations et les kilos de raisins gorgés de sucre qui disparaissaient dans le fouloir, entre autres. Il y en a tellement d'autres.
Les moments passés à t'écouter parler. Tu était bon pour raconter des histoires. Tellement d'histoires...

Cette histoire de ce côté-ci de la famille est si triste.
Il n'y a plus qu'à écrire cette foutue lettre à l'avocat et on tracera un trait sur tout ça, en gardant quelques souvenirs, abandonnant le futile.

End
 
Aujourd'hui.

Je t'ai vue : moi au feu, toi dans ton auto.
Le feu rouge ne dure jamais assez longtemps mais
ton regard se détourne, puis retrouve le mien.
J'aime…

J'aime parce que c'est gratuit.
Parce nos sourires ne menent à rien et nous le savons.

Putain de feu vert.
C'était un peu court.

J'aime les yeux clairs et les cheveux sombres.
C'est définitif.

Tu m'as donné l'envie d'abandonner mon auto et oublier mes obligations.

Merci.
 
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Réactions: Lastrada
Salut.

Salope.
Lâche.
Hypocrite.
Egoïste.
Menteuse.

Quand je serai grand, je serai serial killer. Pour soustraire tes 7 vies.

Va te faire souffrir.

'+
 
26 octobre 2006. 8h50. Je n'ai pas la mémoire des dates.
Comment oublier ce jour, Le jour où je t'ai rencontrée.

Il y a un avant. La période pendant laquelle tout était sous contrôle, ces années pendant lesquelles je dirigeais ma vie. Jeune. Con. Egoïste. Inconstant. Insouciant.

Mais voilà ce matin là tu es rentrée dans ma vie, sans y être invitée.
Perte d'illusions et des repères pour celui qui pensait ne jamais vivre ce moment : cette chaleur qui a envahi mon corps. Le cœur s'emballe, ne plus savoir que dire, que faire, que penser. Les idées s'enchaînent, les images défilent. L'esprit prend le contrôle sur le corps.

A cet instant, notre histoire a commencé.

Mais l'histoire était bancale, dès le début. Tu avais trop de personnalité, d'autorité.

Un an a vivre la fusion totale. On ne faisait plus qu'un. Les journées passées a n'attendre que l'heure de te retrouver. Plus de soirées. Plus d'amis. Le vide autours de nous, à cause de toi. Cette relation exclusive a été épuisante.

J'ai essayé de reprendre une vie sociale. Mais dès que je m'éloignais tu revenais, maitresse jalouse qui a besoin de posséder sans jamais partager.

Alors voilà. Depuis un an j'essaye de couper les ponts. Doucement. A force d'efforts quotidiens j'arrive à t'oublier.

Alors pourquoi quand rien ne semble le présager, tu reviens me hanter. Sur le chemin du travail, au centre commercial ou maintenant alors que je souhaitais juste passer une soirée tranquille.

Tu es laide, vicieuse .... je te déteste, pour autant je t'ai dans la peau.

Je n'attends que ce moment où tu m'abandonnera, ce jour où tu me rendra ma vie.

Mais ce soir puisque tu es venue me voir sans être invitée, installe toi à ton aise, je te fais une place avec moi sur le canapé.
 
Dis-moi Grande Putain, je ne m'y attendais pas. Tu nous as fait une place dans tes entrailles, une assez jolie place. Je n'irais pas jusqu'à dire que tu nous as totalement acceptés. Mais tes organes ne nous ont pas expulsés. Un bout de ta chair est comme en début de greffe avec la nôtre.
Faut dire que celle-là tu nous la ronges sans cesse. On t'en donnes de ta ration de sueur et de sang. Carnassière, va...

Tu as eu, pour le coup, la reconnaissance du (bas)-ventre.
 
T'es belle et tu sens bon.
Tu viens dans mon lit-mes nuits ?
Je te ferai l'amour et on se picotera l'âme.
Après on fumera des joints, nus, au dessus de Paris.

De quoi faire un petit bonheur éphémère.
 
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Réactions: jugnin et Holmes
Hé toi, la précieuse.
Tu te laisses pas lire easy-easy.
Plus tu me regardes les cailloux, plus j'ai envie de te faire l'amour grand prince.
Façon la romance.
Mais pas trop. Après ce sera mielleux et on se perdra dans l'ennui.
Ce sera pas hargneux comme un chêne. Plus saule pleureur mixé à un gingko biloba.
T'as déjà essayé ? L'ambiance végétal ?

fin bon.
J'ai le Saignant tout animé. C'est malin.
 
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Réactions: da capo
Cher monsier P. de l'île de Beauté.

Vous avez récement ouvert un fil au bar pour y réclamer le retour d'une pratique aujourd'hui disparue - pratique éventuellement restreinte à votre seul usage.

C'eut put être le point de départ de succulente digression sur le savoir vivre dont vous faites preuve derrière vos apparences pour le moins bourrues et insulaires.

Hélas, trois fois hélas !

Ce fil que vous ouvrites, il se trouve qu'un certain nombre d'andouilles plus ou moins bien intentionnées ne l'ont absolument pas compris (ce qui n'est guère étonnant) et ont cru, non que vous réclamiez l'usage mais bien des cibles pour la pratique dont au sujet de laquelle il est question.

N'est-ce pas formidable ?
Ô incroyable abîme de la psychée humaine !

Je vous prie donc, si jamais l'on accédait à vos volontés en vous rendant ce dont il est question, d'aller illico en frotter le derrière de ces fâcheux histoire de leur apprendre à vivre et à lire avant de poster n'importe quoi.
Vous nous rendriez à tous un incommensurable service.

Votre bien dévoué.
PonkHead.