Lettres mortes

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Anonyme
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Tu es en train de dépasser les bornes des limites (pour reprendre une expression que tu aimes)
Attention au retour de boomerang (vu que tu es plutôt astigmate)

Ce n'est pas faute de t'avoir prévenu…


:mad:
 
je vous vois passer, parfois, devant vos fenêtres.
à cette distance, je ne saurais reconnaitre un homme d'une femme.

mais vous, que pensez-vous depuis cette tour ? cette tour que je rêve détruite ; seule verrue dans mon panorama.
que pensez-vous ?

regardez-vous seulement dans ma direction ?
ma cabane vous fait-elle seulement envie ?
 
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Réactions: anntraxh
À L.


Je t’ai rencontré il y a de ça 16 ans. Nous étions adolescents et je faisais ma rentrée dans l’établissement que tu fréquentais depuis plusieurs années. Dès que je t’ai vu, tu m’as plu, tu avais l’allure d’un mauvais garçon... On c’est retrouvé dans la même classe et j’ai appris à te connaître. On était tous là réunit par la même passion des chevaux. On passait tout notre temps entre les chevaux, les stages, les études et la piscine. On est devenu amis et je te servais même d'alibi avec ta petite amie K. pour que votre histoire reste secrète pendant un an... Mais voilà, moi je t’aimais en secret tout ce temps, et tu n’en à jamais rien su. Puis on a entamé notre dernière année, tu t’es séparé de K. mais on est tous restés amis... On passait tout notre temps ensemble et je t’aimais de plus en plus. Cette dernière année c’est déroulée entre fou-rires et travail, on voulait tous réussir. Puis en fin d’année, alors que je ne m’y attendais pas tu m’as embrassé et c’était merveilleux. On allait commencer une belle histoire, c’est ce que je croyais. On ne c’est pas beaucoup vu à cause des examens mais je me souviendrais toujours du bar... J’étais heureuse et je pensais comme toute ado que ça durerai toujours, mais voilà la vie ne prend pas toujours le chemin qu’on aimerait qu’elle suive... Les amis, K. et moi on avait convenu de faire un séjour chez toi pour pouvoir passer notre dernière épreuve d’examen, tu habitais à coté. On allait tous venir de manière différente, K. et moi allions venir en train avec deux autres filles. Vous êtes venus à deux voitures nous chercher à la gare, j’étais surexcitée. Comme il n’y avait que 3 place dans ta voiture, on à décider entre nous de qui montrait où, tu te doute bien que je n’aurais voulu monter dans aucune autre voiture que la tienne et que K. non plus. On est montées toutes les deux à l’arrière sans nos ceintures... Moins d’un kilomètre à parcourir, dans une ligne droite, à quoi elles nous auraient servies ? Nous voilà partis dans la joie et la bonne humeur, insouciants comme des ados... Malheureusement la joie fut de courte durée, il y eu l’accident. Si rapide, pourtant, tout semblait tourner au ralentit. Les secondes duraient des heures. Notre voiture est partie dans le décor. K. si menue, c’est faite éjecter. Ce jour là j’ai perdue ma meilleure amie, K., morte sur le coups d’après ce qu’on m’a dit plus tard. Je t’ai vu essayer vainement de la ranimer alors que j’étais coincée dans la voiture. À l’avant vous n’avez rien eu ou presque et je suis heureuse qu’il n’y est pas eu plus de victimes. Deux c’est bien assez, car j'ai été sérieusement blessée dans cet accident. Je suis restée longtemps à l'hôpital, tu m’y a rendu visite une fois avec nos amis, je sentais ton sentiment de culpabilité vis à vis de moi et de K. dans tes yeux . Plus que la douleur physique, c’est lui qui me faisait mal. Ni moi ni personne ne t’en a jamais voulu, c’était un concours de circonstance tragique... Tout le monde te répétait que tu n’aurais rien pu faire pour empêcher ça mais je sais que ça ne te soulageais pas. J’aurais voulu faire tellement plus pour toi, t’enlever une partie de ton fardeau, soulager ta peine... Je ne t’ai revu qu’une fois après ça, et je n’ai pas pu te parler. J’aimerais tant de revoir, avoir de tes nouvelles. Savoir si ton cœur est un peu moins lourd à présent que le temps a passé. Un jour peut être que nous nous retrouverons et que nous parlerons enfin...

A.
 
Je ne t’ai revu qu’une fois après ça, et je n’ai pas pu te parler. J’aimerais tant de revoir, avoir de tes nouvelles. Savoir si ton cœur est un peu moins lourd à présent que le temps a passé. Un jour peut être que nous nous retrouverons et que nous parlerons enfin...

Très belle histoire que tu nous partages akegata...
Va savoir pourquoi, un jour, une nuit nous propulse en un instant face à une réalité tragique...
Manque de chance ou simplement destinée, on devra bien l’affronter et faire face à cette douleur vive, incurable, pour qu’un jour peut-être, on puisse continuer à vivre...
Sinon la vie risquerait de s’éclipser rapidement et cela serait dommage...
Un jour, je te le souhaite, tu retrouveras celui...:zen::siffle:
 
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Réactions: teo
Juste un petit mot pour le médecin qui m'a "mis au monde" en 1949 .....

Très Cher Docteur,

A vous qui avez annoncé à mes parents en novembre 1949 qu'étant donné mon statut de "grand prématuré", mes chances de survie étaient inférieures à 5% et qu'il valait mieux me laisser à l'hôpital pour que je puisse "partir" dans la sérénité et sans souffrance...

A vous, Cher Docteur, à qui ma mère a adressé un large sourire en signant la décharge pour me ramener à la maison en vous disant : "Mais non, Docteur, on va bien s'en occuper ...!"

Je vous dirais simplement : "Mais non, ça n'est pas grave ... tout le monde peut se tromper !:up:"

A vous, mes parents, qui, quelques heures après ma naissance avez été les premiers à me faire confiance en croyant à ma survie... et qui m'avez prodigué tous les soins nécessaire en me gavant d'huile de foie de morue, de jaunes d'oeufs mélangés à de la bière, d'émulsion du "Docteur Scott" (huile de foie de baleine arghhhh !) et de toutes sortes d'autres trucs dont l'appellation est aussi atroce que le goût ... !:eek:

Je vous dis : "Merci du fond du coeur ... votre Amour m'a sauvé du "limbus puerorum" auquel j'étais vraisemblablement destiné...!"

La semaine prochaine j'entamerai ma soixante deuxième année de rab avec la ferme intention de ne pas figurer dans le thread "post-mortem" avant un certain temps...:rateau:

Quand je regarde dans le rétroviseur, je suis certain que je suis arrivé en avance parce que déjà dans le ventre de ma mère, j'avais la gnaque et l'envie d'en découdre avec le monde qui m'attendait, question de prouver à tous que rien n'est jamais définitivement arrêté et que tous les espoirs sont permis quelle que soit la gravité de la situation...

Le courage et la force des mamans sont extraordinaires ... vous seules pouvez insuffler à vos enfants la force de se battre contre l'adversité ... et de vaincre ! Chacun de vos bisous est un "gros fuck" aux vicissitudes de la vie...:up:

Ma mère est "partie" en fin d'année dernière, mais c'est encore elle qui me "pousse au cul" lorsque j'ai tendance à baisser les bras ... alors, les mamans, soyez certaines que "la force est avec vous" !:up:

ps : aux nases (;)) qui ne manqueront pas de débarquer ici en claironnant : "Ouais, mais le zizi ...etc... etc...:(" je répondrai simplement : "Bon OK, mais Achille aussi avait son talon !" ... et son "talon" ben on le choisit pas ! :D:D:D:love:

Je vous aime !:zen:
 
J'ai raté ma naissance....
J'ai raté mon enfance....
J'ai raté mon adolescence....
J'ai raté ma confiance....
J'ai raté mon alliance....
j'ai raté ma conscience....

Alors j'ai bon espoir de rater aussi ma déchéance....
 
L'échec, c'est uniquement quand on renonce !
Tant qu'on ne renonce pas ... tout est encore permis !
Pensée pour toi, Lila !:zen:
 
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Réactions: kisbizz
Cher M MOG,

pendant des années j'ai refusé tout contact avec vous. Non pas que j'avais une quelconque animosité envers vous et vos représentations. Non, je niais simplement votre existence.

Et puis, suite à la récente mise en disponibilité gracieuse d'un de vos titres, j'ai fini par vous allouer un peu d'espace et de temps. Quatre semaines plus tard, je constate que le un peu laisse place à beaucoup.

Un fait que je savais inéluctable et contre lequel j'avais tant résisté. Je ne pensais pas tomber si facilement dans cette addiction, tellement je me sentais vacciné avec vos prédécesseurs offline. J'avais tort.

Du coup, me voilà à geindre sur mon sort que c'était mieux avant ou peut-être moins pire que maintenant.

Bref, à tout de suite…
 
Новая Жизнь / Nouvelle Vie


Cinq heures du matin, j'achèverais de préparer mes affaires, je me préparerais à sortir. Avant de partir pour cette destination si lointaine je me servirais un dernier verre et je fumerais une cigarette, puis une dernière fois je ferais la liste des choses à ne pas oublier, j'adresserais au jour qui se lève un salut amical, une fois sur le quai de la gare je ne penserais à rien d'autre qu'à ma nouvelle vie… Est-ce que ça restera lettre morte ? On verra...


 
...on m'avait dit un jour : " tu verras, tu n'arriveras jamais à comprendre les femmes".
je suis d'accord !

Mais le plus troublant, c'est que je n'arrive pas non plus à comprendre les hommes.

:heu:

...et là c'est le drame !!!!
 
Cher Monsieur,

J'ai lu avec beaucoup d'attention votre mail intitulé "Enlarge your penis". Si j'ai bien compris vous proposez une méthode pour avoir une plus grosse teub.
Je me suis dit que si vous savez si bien faire gonfler le zob, vous devez être capable, sans problème, de l'inverse.
Car voilà mon problème : la mienne est trop grosse. Pour des raisons professionnelles, je dois participer fréquemment à des touzes destinées à faciliter le relationnel-client pour conclure certains contrats. D'un naturel pudique, n'aimant pas me mettre en avant, vous n'imaginez pas comme je suis embarassé quand j'arrive pour l'orgie et que tout le monde se met à gueuler : "Tiens voilà démonte-pneu !", "Il est là pine d'âne ?" ou encore "La poutre est arrivée !". En plus c'est toujours gênant de se démarquer des autres qui, bêtement, se mettent à complexer. C'est mauvais pour le climat des affaires.

Bref si vous me proposez une méthode "Reduce my penis", sachez que je suis preneur. Vos conditions commerciales seront les miennes.
 
Bref si vous me proposez une méthode "Reduce my penis", sachez que je suis preneur. Vos conditions commerciales seront les miennes.
:D:D:D ... je te proposerais bien de faire un échange avec la mienne !:D
...juste le temps de la retrouver et je reviens !:love:
Sacré Ivanoe !:up:

ps : suffit de se mettre d'accord : un prix au kilo pour la tienne et un prix au gramme pour la mienne ! :D
 
Dernière édition:
Une journée presque comme les autres. Mon petit-déjeuner prit à la maison mère et de suite après, comme tous les matins, je m'engageais dans cette étroite ruelle menant à Prem Dam, le plus grand dispensaire de Mère Teresa à Calcutta. Durant ce séjour en Inde, j’étais bien heureux de pouvoir savourer chaque parcelle de mes journées sous ce ciel obscur, ténébreux de la mousson. Quand au loin, plus je m’avançais dans cette ruelle et plus je voyais indistinctement quelqu'un repoussant du devant de sa porte un gros tas d'immondices avec un gros bâton. Il me fallut faire encore quelques pas supplémentaires pour que, irréversiblement, la vérité me saisisse. Ce n'était pas un tas d'ordures que la personne repoussait avec brutalité, mais c'était un homme. Il se trouvait là à mes pieds. Il ne bougeait pas et semblait plutôt mourant. L’homme gisait presque nu sur le sol au-devant des passants indifférents et impassibles. Immédiatement, mes idées s'entrechoquaient et entremêlaient toutes mes pensées. Je ne savais plus quoi faire et je ne savais plus quoi dire non plus. Je restais tout bêtement pétrifié à le regarder sans vraiment le voir. C'était la première fois que j'affrontais une scène aussi intense. Une lâcheté humaine, soudaine, m'envahissait. Dans une confusion honteuse et douteuse, j'aurais tant souhaité être à cent lieues d'ici. Pourquoi m'imposer une telle situation ? Fuir ou éviter cette scène morbide aurait été bien plus facile pour continuer à conserver toute ma vision des choses. Mon monde était jusqu’à ce jour bien ordonné et mes vérités régnaient sans incertitudes. Mais trop tard, mes yeux avaient accroché la scène. Je restais planté là, de longues secondes, juste le temps d'accepter cet instant de ma vie. Cette rencontre allait modifier à tout jamais ma personne. «SPAMLe MissionnaireSPAM», ce mercenaire qui habite ma conscience, à l'assaut du Bien sur Terre, oserait-il insinuer qu'il n'a rien vu, voudrait-il la convaincre de mensonges ? En croisade pour mon salut, ta vie attend des actes et j'ai le frisson tant attendu de l'aventure. Je ne peux plus maintenant reculer ou me dérober. Une fois au moins dans ma vie, je dois agir. La vie me met aujourd'hui au défi. Comment accepter l'inacceptable ? Le choc aberrant fut qu'un être humain au sein d’une ville de 18 millions d'habitants finisse ainsi, comme un sac de déchets parmi tant d'autres, entreposé à chaque coin de rue. En temps de paix, la violence continue d'être omniprésente comme la pluie ou le soleil. La dureté du contexte est au-delà des jugements sociaux et de toute moralité. Une question flagrante me vint à l'espritSPAM: pourquoi l’homme contemporain avec toutes ses croyances et toutes ses promesses à l'aube de l'an 2000 n'avait-il pas plus d'empathie envers son prochain ? Ma conscience baignait dans ces pensées et cette réflexion ne semblait point vouloir me quitter. Je n'avais jamais rien demandé jusqu'à ce jour à notre Père. Dieu qui est aux cieux, as-tu vraiment fait de ton mieux ? Jamais plus mes matins ne seraient colorés comme avant, je venais de le comprendre. Au diable le hasard, si je me trouvais là, c'est que ce défi s'est imposé pour tacher mon chemin. J’éprouvais de grandes difficultés à admettre les raisons de ma présence ici. Était-ce une manigance de Dieu pour mieux me rapprocher de lui ou une simple sollicitation de ma conscience ? À mes yeux, tout cela était bien brouillé. Les citadins, quant à eux, continuaient leur bout de chemin, de se croiser, de se saluer en prenant bien soin d'éviter ce qui me dérangeait ! Je finis par me résoudre à intervenir pour cet inconnu. Enfin, j’avais pris le courage de poser mon regard attentivement sur son corps. Il était musclé et semblait avoir la trentaine. Son corps était sale, plein d’hématomes et de terre. Ses yeux grands ouverts pointaient vers le haut, le ciel, qui pourtant ne semblait pas lui promettre d’espoirs. Ce soir, un enfant sera peut-être orphelin. Le secourir ; était-ce une délivrance pour lui ou pour moi ? Je me le demande encore. Pendant ce temps, quelques volontaires présents essayaient d'intercepter un taxi pour espérer de le sauver avant qu'il ne soit trop tard. À ce moment-là, l'homme paraissait encore vivant, en fait je n'en suis même plus sûr. Nous avons eu quelques déboires, disons même toutes les misères du monde pour persuader le chauffeur réticent à prendre ce corps inerte dans sa belle voiture jaune. Son taxi était si propre que ça ne lui tentait pas de le salir ! On finira par monnayer la course et le remercier envers sa grande gratitude ! On croirait rêver ! Stupéfait par notre geste ou avide de curiosité, un attroupement d'Indiens commençait à se former autour de nous. L’exubérance de paroles de tous ces citadins me plongeait aux fins fonds de ma colère. Au sein de la violence éternelle, au-devant de l'insolence, qu’as-tu oublié de me dire ? Ô mon Dieu, mon amour, j’ai besoin de savoir maintenant. J'avais la très nette certitude de commettre un acte de mal, totalement extravagant. Je ne me souviens plus de ces visages de badaud auxquels je n'avais même pas voulu prêter attention. Aveugle de colère, je ressentais profondément cette gêne et cette honte s'abattant sur mon être, le fautif. J’étais coupable de déranger la fatalité. Celui dont son comportement était profondément incohérent avec la société où il se trouvait. Des larmes se glissaient discrètement sur mes joues. Pourquoi ces larmes ? Finalement, je ne me connaissais pas. Pourquoi avais-je toujours confondu la vie avec ma réalité ? Étrange sentiment pour avoir blessé mon coeur sans le vouloir. Arriver à Prem Dam, les Soeurs nous demandaient pourquoi nous avions ramassé un cadavre. Je m’excusais encore en insistant sur le fait qu’il était vivant et qu’on pensait bien faire. Décidément, ce n’était pas ma journée ! Bien plus tard, j’ai compris que cet homme avait rejoint sa défunte demeure, sûrement sans qu’un seul membre de sa famille en soit informé. Il avait disparu un beau matin, au sein de ses proches, aussi aisément que la mort nous attend et nous aime. Notre intervention n’aura pas été d’un grand soutien. Dans la force de la foi, là-bas, les missionnaires de la Charité ont su au moins ressusciter la dignité de cet homme. La vie si douce peut parfois frapper cruellement notre destin.
 
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Réactions: TibomonG4
Pareil. Pas envie de faire l'effort de lire un texte d'un seul bloc.

Je me tâte si je vais à Genève ou Paris demain. Est-ce que ça restera lettre morte ? On verra...
 
Oui que'ques retours à la ligne auraient été les bienvenus.... 6 ou 7 paragraphes et j'aurais lu jusqu'au bout..
 
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Réactions: Fìx