Pour les profs

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Lamar
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Je suis assez impressionné par le franc-parler dont font souvent preuve les Britanniques sur les questions d'éducation (pour m'intéresser aussi aux questions militaires, je peux attester qu'il en va de même dans ce dernier domaine : les officiers tendent à aborder publiquement les problèmes de leur métier avec une franchise dont on n'a aucune idée en France).

Nick Gibb, leur Scools Minister, a récemment rappelé qu'on ne devait pas surinvestir d'attentes l'école en vue de régler tous les problèmes de la société, au risque d'affaiblir les enseignements fondamentaux, lesquels étaient encore ce que l'école pouvait apporter de mieux aux jeunes pour les aider à se développer.

Je pense aussi à cet article qui faisait écho à des études soulignant la responsabilité du laxisme parental dans la montée des comportements perturbateurs en milieu scolaire :
Over-indulgent middle-class parents are fuelling a rise in bad behaviour in the classroom by failing to set boundaries for their children, teachers’ leaders warned today.

Comme chez nous, les professeurs sont souvent en souffrance, du fait des mêmes évolutions sociales et de l'application de théories pédagogiques ou managériales particulièrement destructrices. Et on n'hésite pas à enquêter sérieusement sur le problème, chiffres récents à l'appui : les enseignants seraient la profession la plus stressée du Royaume-Uni, 41,5% se déclarant "très stressés", tandis que leur taux de suicide serait nettement supérieur à la moyenne en Angleterre et aux Pays de Galles.
http://www.guardian.co.uk/education/2009/apr/13/stressed-teachers-face-burn-out
http://www.channel4.com/news/teachers-suicide-rates-double-in-a-year

Je rappelle qu'aucune étude spécifique sur le suicide enseignant n'est disponible en France à ce jour, les 39 pour 100 000 parfois cités par les syndicats et attribués à une étude de l'iNSERM ne semblant correspondre à aucune étude référencée par cet organisme : http://blogs.lexpress.fr/l-instit-h...cide-burn-out-chiffres-et-malaise-enseignant/). Les seuls chiffres cités par notre ministère se réfèrent à des suicides "dans les murs"…
 
Enseignant, je me pose la question de l’opportunité de remplacer mon mbp dont la carte mère vient de lâcher par un couple iMac 21,5" (pour le confort) / iPad (pour la mobilité).

Je m'intéresse naturellement à l'application ibook authors, l'idée étant de préparer mes "livres" (ou livrets plutôt) sur mon iMac pour ensuite les exposer à mes élèves grâce au trio iPad/Apple TV/vidéoprojecteur...

Ma question est toute simple, est-on obligé de passer par la publication de ses livres sur ibook store ou peut-on transférer directement sa production vers l'iPad...
Je pose cette question en partie pour des raisons de droits d'auteur (l'éducation nationale a quelques libertés dans le cadre de l'usage dans la classe, qui n'autorisent pas pour autant la publication sur internet) mais aussi de simplification.

Merci d'avance.
 
Je suis assez impressionné par le franc-parler dont font souvent preuve les Britanniques sur les questions d'éducation (pour m'intéresser aussi aux questions militaires, je peux attester qu'il en va de même dans ce dernier domaine : les officiers tendent à aborder publiquement les problèmes de leur métier avec une franchise dont on n'a aucune idée en France).

Nick Gibb, leur Scools Minister, a récemment rappelé qu'on ne devait pas surinvestir d'attentes l'école en vue de régler tous les problèmes de la société, au risque d'affaiblir les enseignements fondamentaux, lesquels étaient encore ce que l'école pouvait apporter de mieux aux jeunes pour les aider à se développer.

Je pense aussi à cet article qui faisait écho à des études soulignant la responsabilité du laxisme parental dans la montée des comportements perturbateurs en milieu scolaire :
Over-indulgent middle-class parents are fuelling a rise in bad behaviour in the classroom by failing to set boundaries for their children, teachers’ leaders warned today.

Comme chez nous, les professeurs sont souvent en souffrance, du fait des mêmes évolutions sociales et de l'application de théories pédagogiques ou managériales particulièrement destructrices. Et on n'hésite pas à enquêter sérieusement sur le problème, chiffres récents à l'appui : les enseignants seraient la profession la plus stressée du Royaume-Uni, 41,5% se déclarant "très stressés", tandis que leur taux de suicide serait nettement supérieur à la moyenne en Angleterre et aux Pays de Galles.
http://www.guardian.co.uk/education/2009/apr/13/stressed-teachers-face-burn-out
http://www.channel4.com/news/teachers-suicide-rates-double-in-a-year

Je rappelle qu'aucune étude spécifique sur le suicide enseignant n'est disponible en France à ce jour, les 39 pour 100 000 parfois cités par les syndicats et attribués à une étude de l'iNSERM ne semblant correspondre à aucune étude référencée par cet organisme : http://blogs.lexpress.fr/l-instit-h...cide-burn-out-chiffres-et-malaise-enseignant/). Les seuls chiffres cités par notre ministère se réfèrent à des suicides "dans les murs"…

Je suis en accord sur ce besoin de franchise, et cela démontre l'inanité de la démarche en France :

Elèves moins motivés et moins disciplinés = Faute de l'Education Nationale
Faute de l'Education Nationale = (pour la droite) Laxisme post 1968 (pour la gauche) Manque de moyen

C'est ignoré que le rôle de l'Education Nationale c'est l'enseignement, pas l'éducation qui reste du ressort des familles.

Je ne conteste pas le bien fondé du manque de moyens, ni de certaines conséquences de la remise en cause de l'autorité post 1968, mais surtout nous avons fait une erreur, celle de vouloir mélanger l'enseignement et éducation. Au contraire les tâches sont mélangées...

A cela s'ajoute un problème fondamental : le fait que la réussite scolaire n'assure plus un avenir certain, et ne constitue plus un rempart contre le chômage.
 
A cela s'ajoute un problème fondamental : le fait que la réussite scolaire n'assure plus un avenir certain, et ne constitue plus un rempart contre le chômage.

Sans constituer un rempart, les statistiques montrent que plus on est diplômé, plus on trouve du travail et plus vite. ;)

---------- Nouveau message ajouté à 11h15 ---------- Le message précédent a été envoyé à 11h11 ----------

Enseignant, je me pose la question de l’opportunité de remplacer mon mbp dont la carte mère vient de lâcher par un couple iMac 21,5" (pour le confort) / iPad (pour la mobilité).

Je m'intéresse naturellement à l'application ibook authors, l'idée étant de préparer mes "livres" (ou livrets plutôt) sur mon iMac pour ensuite les exposer à mes élèves grâce au trio iPad/Apple TV/vidéoprojecteur...

Ma question est toute simple, est-on obligé de passer par la publication de ses livres sur ibook store ou peut-on transférer directement sa production vers l'iPad...
Je pose cette question en partie pour des raisons de droits d'auteur (l'éducation nationale a quelques libertés dans le cadre de l'usage dans la classe, qui n'autorisent pas pour autant la publication sur internet) mais aussi de simplification.

Merci d'avance.

J'ai peur qu'il faille passer par la publication des iBooks, mais je peux me tromper.
En ce qui concerne le couple iPad iMac, cela m'avait tenté aussi, mais j'avoue que, sans doute par habitude, j'ai du mal à me passer de mon MbP. L'iPad ne peut, pour ma part, pas remplacer totalement un "vrai" ordi. Mais pour moi la situation est un peu particulière, je ne suis plus dans une classe cette année, je "dirige" une segpa et je prépare l'examen en même temps. Peut-être qu'une fois stabilisé dans un poste j'arriverais à me contenter de l'iPad :love: et du pc de mon bureau :(.
 
Ma question est toute simple, est-on obligé de passer par la publication de ses livres sur ibook store ou peut-on transférer directement sa production vers l'iPad...

Comment puis-je publier mon livre ?

Vous pouvez soumettre votre livre à des fins de publication dans l’iBookstore au format .ibooks. Vous pouvez ensuite le vendre ou le proposer en tant que fichier téléchargeable gratuitement dans l’iBookstore. Vous pouvez également exporter votre livre à partir d’iBooks Author au format PDF, texte ou .ibooks, puis le publier à l’extérieur de l’iBookstore ou par l’intermédiaire d’iTunes U.


Source : http://support.apple.com/kb/HT5071?viewlocale=fr_FR
 
Ma question est toute simple, est-on obligé de passer par la publication de ses livres sur ibook store ou peut-on transférer directement sa production vers l'iPad...

On n'est pas du tout obligé de publier sur le store: la procédure de "test" permet d'envoyer ses ibook sur l'ipad pour les tester. Cela permet de les transférer directement. :D

Je l'ai fait pour mon premier ebook.
Il est aussi facile de le distribuer directement via le net
 
L'histoire et la géographie c'est dangereux, si l'on en croit en tout cas ce communiqué de l'APHG :

Communiqué

L’APHG dénonce un acte arbitraire et inadmissible

contre le Président de la Régionale de Réunion APHG

Lors de la venue du Président candidat Nicolas Sarkozy à la Réunion le mercredi 4 avril, notre collègue Jacques Delpech avait brandi une pancarte avec les mots « Vive l’Histoire et la géographie » au Domaine de Pierrefonds (commune de Saint Pierre) pour attirer l’attention du candidat. Elle a été immédiatement déchirée par les forces de l’ordre. Jacques Delpech a été plaqué contre un mur, arrêté et emmené au commissariat pour vérification d’identité !

L’APHG dénonce cette arrestation, assure de sa solidarité Jacques Delpech, l’encourage à continuer le combat pour nos disciplines et invite tous les membres de l’APHG à faire connaître au grand jour la grave atteinte portée à ces disciplines citoyennes au lycée, demande le rétablissement de l’Histoire et de la Géographie en Terminale scientifique à titre obligatoire, le rétablissement de l’année de stage après les concours et la révision des programmes de lycée.

Le Bureau national de l’APHG

Paris, le 13 avril 2012

Source : http://www.geographie-histoire.info/
 
Franchement, ballader une affiche proclamant : "Vive l'histoire et la géographie" devant N.S., c'est effectivement une provocation, voire une insulte...
 
Bon, à part l'histoire-géo, je voudrais vous parler d'anglais.
En vaillante internaute qu'elle est, la prof d'anglais de ma fille a envoyé à ses élèves un message sympa

"I send you a programme to exercise your English vocabulary. Download it and have fun!

goog luck and see you soon."


Le programme en question est INSTLOOK.EXE.

Comment utilise-t-on ça quand on a un mac comme ordi perso?

Merci d'avance :)
 
Ben, si c'est le Mac sous Snow Leopard de ton profil, alors, on télécharge VirtualBox sur le site d'Oracle (gratuit, Google est ton ami), et on se crée un PC virtuel en y installant Windows (2000, XP, Vista ou Seven. 98, j'ai essayé sans succès bien qu'il soit théoriquement compatible … En fait, installé, il fonctionnerait certainement, le problème c'est que c'est l'installation qui plante !). Ensuite, ben on installe le machin en question sur le PC virtuel !
 
On peut peut être aussi tester le machin avec PlayOnMac, pour voir si ce n'est pas possible de faire plus court. Parce que pour VirtualBox c'est long et la licence ZardoZ, c'est cher.
 
Pas nécessairement, si tu as un vieux PC H.S., ne serait-ce que sous Windows 2000, tu récupères son CD d'installation et c'est parti.

Oh ! Je pense que c'est rare chez les particuliers un vieux PC sous Windows 2000... Du XP par contre ... (bon ! Faut estimer que la licence attachée à la machine a bon caractère ...)

---------- Nouveau message ajouté à 19h45 ---------- Le message précédent a été envoyé à 19h38 ----------

Et pourquoi ne pas répondre à sa prof que l'on est sur Mac et que son truc on ne peut pas l'utiliser ? (en Anglais bien sûr). :D

Et que programme ça se dit "program" ? voire "software" ?:siffle:

Il est tout aussi illégitime de considérer que tous les élèves sont sous Windows que de considérer qu'un .DOC est un "fichier texte"...
J'en ai marre qu'on m'envoie des fichiers .DOC pour consultation.
 
(bon ! Faut estimer que la licence attachée à la machine a bon caractère ...)

Tu soulèves un point de droit intéressant :

1) j'achète un PC fourni avec une quelconque version de Windows, le prix de la licence Windows est compris dans le prix d'achat du PC (d'ailleurs la justice a déjà obligé des fournisseurs d'ordinateurs à rembourser cette licence à des utilisateurs souhaitant n'utiliser leurs PC que sous Linux).

2) Le PC tombe en panne, je le mets à la benne, et comme j'en ai marre de faire le pigeon, je me paye un Mac à la place.

3) J'ai toujours cette licence Windows que j'ai payé, le PC auquel elle était liée n'existant plus, de quel droit m'interdirait-on de l'utiliser avec une machine virtuelle ?

Je pense que ce cas de figure serait intéressant à plaider en justice, c'est un peu comme si un fabricant de voiture voulait m'interdire de récupérer les 4 pneus quasiment neufs sur la voiture presque neuve que je viens de plier et d'envoyer à la casse, afin de les monter sur celle que je viens de prendre d'occase, qui utilise le même type de pneus, et dont la monte actuelle est passablement usée.

En gros, je paie pour un package complet, la moitié du package crame le lendemain de l'expiration de la garantie, je n'aurais plus le droit d'utiliser l'autre moitié ?

Même si la licence l'interdit, je te rappelle que les CLUF sont des contrats d'adhésion (c'est à dire imposés par une des parties à l'autre, et non rédigés d'un commun accord), et que les tribunaux sont généralement peu indulgents avec les clauses léonines lorsqu'ils en débusquent dans de tels contrats !
 
le PC auquel elle était liée n'existant plus, de quel droit m'interdirait-on de l'utiliser avec une machine virtuelle ?

Du droit issu de la protection de la propriété intellectuelle par exemple...
Parce que contractuellement, la licence windows OEM est liée à un matériel (plus précisément la carte mère) et qu'elle ne saurait normalement être utilisée sur un autre ordinateur.
Maintenant, vu que Windows peut s'installer sur plusieurs machines avant que cela ne bloque et que même si ca bloque, tu peux obtenir une clé depuis le centre d'appel Microsoft qui n'est pas très regardant...
 
Le centre d'appels Microsoft pas trop regardant ?
Quand je vois le mal qu'a eu mon père pour valider son pc alors que sa licence avait été achetée officiellement, je ne suis pas sûr que ce soit encore le cas.

Pour ce qui est du mot "programme" au lieu de software, c'est rigolo.
D'accord avec toi aussi, Docteur, pour ce qui du fait que les fichiers Microsoft sont considérés comme des standards.
 
Du droit issu de la protection de la propriété intellectuelle par exemple...
Parce que contractuellement, la licence windows OEM est liée à un matériel (plus précisément la carte mère) et qu'elle ne saurait normalement être utilisée sur un autre ordinateur.

Toi, tu ferais mieux de bien lire ce qu'on écrit ! :rolleyes:

Même si la licence l'interdit, je te rappelle que les CLUF sont des contrats d'adhésion (c'est à dire imposés par une des parties à l'autre, et non rédigés d'un commun accord), et que les tribunaux sont généralement peu indulgents avec les clauses léonines lorsqu'ils en débusquent dans de tels contrats !

Or, la clause qui t'interdit d'utiliser un logiciel avec une autre machine que celle avec laquelle il a été livré présente toutes les caractéristiques d'une clause léonine (interdiction unilatérale d'user d'un bien régulièrement acquis et payé au seul motif qu'un autre bien livré avec est, lui, hors d'usage).
 
Je serais plutôt d'accord pour le problème du CLUF. "Clause léonine" n'est pas de trop.
Maintenant je pense que MS n'est pas "regardant" que dans le cas de logiciels achetés seuls ("Avez-vous installé ce logiciel sur une autre machine?"). S'ils ont une mention sur le fait que ce soit une licence OEM la question pourrait être un peu plus précise.

Mais Tuncurry vit dans un paradis artificiel libéral... :love:

En tout état de cause puisqu'il s'agit de faire fonctionner un pauvre logiciel imposé par un système qui croit que Windows est l'alpha et l'omega de l'informatique, ça ne me paraît pas délirant.

En même temps j'imagine que le logiciel se branche en ligne. Il faudra donc installer un antivirus. Si ce n'est pas le cas il faut penser à empêcher le Windows de se connecter à Internet. Ca fait beaucoup de boulot. D'où ma tendance à conseiller un essai avec PlayOnMac, gratuit aussi et simple d'utilisation.
Evidemment, c'est pas assuré, loin de là. Mais si ça passe, ça sera un gain de temps et d'emmerdements.
 
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