Pour les profs

Si on parle des étudiants, et pas des élèves, cela ne me semble pas utopique... Nombreux sont ceux qui ont un PC portable de valeur voisine.

J'avais du matériel video pour réaliser un manuel de physiologie, mais avant IBA je ne pouvais pas le faire. Je vais me lancer. J'ai énormément de projets, dont deux très avancés en cours de finalisation, mais je pense consacrer les 5 prochaines années à "faire de l'IBA"... C'est pourquoi j'espère qu'IBA sera plus soutenu qu'iweb...
 
Je profite de ce qu'il est question de création de contenu iPad dans ce fil pour "faire ma pub" et peut-être créer des vocations de développeurs =
je me suis lancé dans la réalisation d'une application Syllabaire pour iPod/iPhone/iPad et l'affaire a été pliée en 2 soirées grâce à PhoneGap, un outil gratuit qui transforme presque automatiquement une web app html en application iPhone.

Donc oui, il y a sans doute beaucoup de choses à faire avec IBA, mais il ne faut pas pour autant négliger le potentiel du html + javascript, éventuellement repris sur PhoneGap. Avec des outils comme iWeb, que malheureusement Apple n'a pas su ou pas voulu exploiter, ou son avatar plus moderne et dynamique, Hype.
 
Bonjour,
Comme l'indique le titre, cela fait plus d'une semaine maintenant que je n'ai plus accès à Pronotes depuis mon domicile avec à chaque fois le même message : délai d'attente dépassé.
Visiblement, mes collègues qui sont sur PC n'ont pas ce problème.
Quelqu'un aurait-il une idée pour m'aider ?


Merci.
 
Des nouvelles du front...

Sachez, mes chers collègues, ce qui est en train de nous arriver.

- les profs de philo perdent l'an prochain le dédoublement qu'ils avaient réussi à obtenir quand les classes de TS étaient descendues à 3h / semaine. Ils perdent les mêmes dédoublements qui avaient été obtenus pour tenter de "gérer" les classes de STI /STT (officiellement pour faire des TP).
- Théoriquement il paraît qu'il faut qu'on se rassure parce que ce sera toujours possible d'en discuter gentiment avec notre proviseur qui, si nos arguments l'émeuvent, s'empressera de nous ouvrir une partie de son portefeuille volant... Enfin, en tout cas l'an prochain, et après on verra...
- Pratiquement apparemment, le signal de la fête est lancé : on coupe partout.

- Au cas où ça ne suffirait pas, la réforme des STI2D débarque en Terminale. Concrètement, on va modulariser les classes de STI pour optimiser les flux de gestion : en atelier pour les matières principales, et donc en groupe en classe entière "optimisée" pour les sous-matières (comme la philo). Ca va se traduire par des classes de 35 là où on pouvait encore avoir des effectifs modérés dans certains cas. Donc nous aurons des gamins à la limite du tenable (le coeff 2 inscrit sur notre front tenant plus ou moins le rôle de cible pour beaucoup d'entre deux) à des effectifs délirants quasi à tous les coups. Et aucune heure en groupe pour tenter de faire vaguement cours.

Les profs de philo auront aisément 7 classes à gérer dans les LEGT et souvent avec complément de postes dans d'autres lycées.
Conclusion : ça fait des années qu'on nous prend pour des mulets et apparemment on est décidé à finir la mule. Parce que là, croyez-moi, nous allons être nombreux à tomber grâce à ces réformes gestionnaires.

En ce qui me concerne mon poste saute ...
 
Je n'ai pas de mots pour exprimer l'admiration que m'inspire cette initiative d'une ingéniosité presque diabolique (ou divine ?). Et quelle pertinence dans ses conclusions !

Pour ma part je ne crois pas du tout à une moralisation possible du numérique à l'école.
Et je défends ce paradoxe : on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui.




 
Dernière édition par un modérateur:
Des nouvelles du front...
(...)
En ce qui me concerne mon poste saute ...

Malheureusement, je te le dis sans vouloir être désagréable, mais je pense que l'avenir de la philo est largement compromis. A mon avis dans quelques années vous allez devenir une matière à option comme les langues régionales ou le surf à Tahiti. Economie de moyens en supprimant des postes que personne, ou quelques intellectuels défendront.
Je suis désolé pour ta matière qui peut pourtant être fondamentale, bien enseignée et dans de bonnes conditions.
Je suis aussi désolé pour toi à titre individuel, un poste supprimé cela signifie souvent la galère pour retrouver quelque chose de convenable et reconstruire des relations professionnelles.
Mais bon, dis-toi que tu contribues à réduire la dette de la France. :D

---------- Nouveau message ajouté à 20h15 ---------- Le message précédent a été envoyé à 20h11 ----------

Bonjour à tous,

J'ignore si ce lien a déjà été publié ici. Si c'est le cas, veuillez m'en excuser.

Un collègue a eu la géniale idée de pourrir le web pour prouver à ses élèves que le web n'est ni l'Evangile ni la solution de facilité. Excellent ! :up:

http://www.laviemoderne.net/lames-de-fond/009-comment-j-ai-pourri-le-web.html :D

Dans le même esprit, mais à une moindre échelle (j'ai un boulot moi :D), je me suis inventé une fausse identité sur Facebook et en quelques jours j'étais amis avec la plupart de mes élèves, pour lesquels j'avais accès à toutes leurs photos persos, leurs commentaires sur les profs, etc... J'ai constaté à cette occasion que lorsqu'on demandait à un élève d'être ami avec lui, il acceptait d'abord et demandait ensuite de qui il s'agissait.
Je n'ai pas pu mener l'expérience à son terme et c'est un vrai regret. J'aurais aimé voir leurs réactions. :siffle:
 
Malheureusement, je te le dis sans vouloir être désagréable, mais je pense que l'avenir de la philo est largement compromis. A mon avis dans quelques années vous allez devenir une matière à option comme les langues régionales ou le surf à Tahiti.

Philo = surf


Ah bon, toi aussi tu es fan des Beach Boys ? :D
 
Moi je ne risque rien. L'histoire est une discipline politique, que tous les régimes cherchent à instrumentaliser (pas comme ces rebelles incontrôlables de philosophes qui défendent la formation de l'intelligence critique). On ne disparaîtra pas, parce qu'on peut passer pour les "imbéciles utiles" de service.
 
Oh ! Malheureusement on peut aussi nous recycler en "histoire des idées" ou des conneries de ce genre... Culture Gé', quoi !
 
Ceux qui annoncent notre mort régulièrement leur en donne déjà assez...
 
En Grande-Bretagne aussi, on demande aux enseignants de faire du chiffre, de s'engager dans une logique du résultat à tout prix, quitte à les pousser à surnoter les élèves ou abaisser fortement le niveau des exercices, en vue de gonfler artificiellement le taux de réussite aux examens. Et les mêmes effets pervers que ceux constatés chez nous en découlent :
Speaking as the ATL’s annual conference started in Manchester today, Mary Bousted, the union’s general secretary, said: “With the Government’s persistent focus on tests, exams results and league tables, many teachers and lecturers feel under enormous pressure, often at the detriment to high quality teaching, learning and development of their pupils.

“Results now appear to be more important than learning, and this does nothing to help children progress.”
http://www.telegraph.co.uk/education/educationnews/9178113/Teachers-under-growing-pressure-to-inflate-exam-results.html
 
Si même les anglais le réalisent, c'est que ça doit être vrai.
Il est clair qu'on subit aussi ce genre de course en avant du résultat (alors même qu'on ne cesse de nous promettre, très paradoxalement un enseignement sans notation — mais il faudra alors évaluer sans noter).
Nous ne pouvons plus vraiment parler de "haute qualité" en ce qui nous concerne : le bac est l'enjeu d'une sorte de guerre des nerfs tacite et semi inconscient entre les correcteurs (qui sont aussi les profs) et les élèves. Ceux-ci ont instinctivement compris que plus le niveau de l'année baissera, plus les exigences seront revus à la baisse. Le jeu consiste alors a essayer d'en faire collectivement le moins possible pour faire baisser les exigences (et le niveau). Je vois bien ce que ce comportement peut avoir de magique, mais il n'est pas si idiot qu'on pourrait le penser : il y a des ajustement académiques à la notation. Les étudiants picards sont-ils notés avec les mêmes exigences que les bretons, je n'en suis pas convaincu...
En gros, ça marche. Mais surtout ça contribue à rendre le bac de plus en plus "facile". Après des années de résistances passives, nos chers trublions tranquilles ont réussi à gagner le droit pour leurs cadets d'en foutre encore moins qu'eux...

On remonte d'autant plus qu'on ne veut pas se faire mal voir.

Etrangement, il y a un moment où l'on descend davantage, c'est lors des bacs blancs à correction croisée (ça m'est souvent arrivé). J'en déduis que certains collègues, plus ou moins consciemment aussi, considèrent que baisser les notes des élèves du collègue contribue à mettre les leurs en valeur. Je ne joue pas à ce jeu-là... Dommage pour moi, sans doute.

Et que dire des avis et des notes pour le post-bac.
Le pire est lorsqu'on fait un bac blanc qui compte pour le deuxième trimestre : là il vaut mieux éviter de noter trop sévère parce que "ça compte pour le dossier" et qu'après "le bahut n'arrive pas à placer ses élèves". Certains élèves cessent de bosser au deuxième trimestre parce que leur dossier est bouclé et qu'ils considèrent (parfois à tort individuellement, mais collectivement à raison) le bac comme une formalité.
Et nous on est sous pression au deuxième trimestre : faut pas contrarier les pauvres chéris dont l'avenir dépend des notes qu'on leur met à ce moment, alors même qu'ils persistent à renâcler tout de même à bosser pour la plupart. C'est à nous de leur "soigner" leur dossier, et ils l'ont bien compris.

Je fais comment pour convaincre mes STI qu'il faut aussi rendre la philo au deuxième trimestre ? Et je dispose de quelle sanction quand ils rendent des devoirs au mieux avec trois semaines de retard ? Les colles ? Certains disent que ça leur va parce qu'ils "n'aiment pas le sujet" et "en veulent un autre" ou parce qu'ils n'ont pas envie d'acheter le manuel et que du coup je serais bien obligé de leur faire des photocopies...