C'est bien le projet en marche... enfin, pour la première partie de l'assertion.
Mais non, bien au contraire. L'archipel pedago a tellement infesté la haute administration de l'éducation nationale qu'il détient à présent des positions inexpugnables. Ses experts autoproclamés, insubmersibles, polymorphes et immarcessibles (Mérieux et ses boys, par exemple, ainsi que les disciples du Kamarades fabriquant de l'Homme nouveau, i.e. la clique Bourdivine) sont définitivement installés aux leviers de commande. Même la destruction des IUFM ne les fera pas sourciller.
Quant aux élèves cobayes, rions un peu: cette même clique, depuis les années 70, a transformé des générations entières en cobayes. Le gros problème, c'est que l'expérience a raté.
Entendons nous bien: je reconnaît tout à fait qu'il est nécessaire d'expérimenter, mais il faudrait pour cela de véritables sciences de l'éducation. Elles n'existent pas. Prenons l'exemple de l'article cité par Lalis: d'abord il diabolise l'adversaire (toute cette mémorisation! les pauvres! etc...) pour ensuite présenter sa solution. A la limite, pourquoi pas.
Seulement voilà, ce que je voudrais lire, c'est un article construit ainsi: nous avons suivi pendant 10 ans 2000 enfants dont 50 % ont reçu l'enseignement A, 50 % le B, nous avons réalisé les test suivants tous les ans, voici les résultats comparatifs de ces tests: tel groupe obtient de meilleurs résultats (et nous conseillons la généralisation de la méthode A), ou bien les deux groupes ont des résultats très proches (on choisit selon son humeur) ou bien la nouvelle méthode est pire que la méthode témoin...
Mais ceci n'existe presque pas (une exception, l'étude "follow through" en amérique du N). Et pour cause. Les "scientifiques" (chiantifiques) de l'éducation redoutent le verdict de l'expérience, ils fuient la réalité de toutes les façons possibles.
La réalité, elle est là: des élèves de troisième "normaux", actuels (ni ZEP ni Henry VIII (deux fois mieux qu'Henry IV, les femmes en +
)) ne sont plus capables de lire de façon fluide et de comprendre une simple fable de La Fontaine. Quarante années de pédagogo et de "construction de l'homme nouveau" ont aboutit à une forte dégradation de l'enseignement de la langue.
Sinon, la formulation de Lalis "Ce qu'il faut enseigner, ce sont les règles d'engendrement des formes verbales, pas les conjugaisons" mais fait irrésistiblement penser à: "Vos beaux yeux, marquise, d'amour me font..."
Comment ne pas être d'accord avec ça ? Mais pour moi, c'est cela apprendre les conjugaisons. QUI veut imposer des listes interminables de verbes à connaître par coeur ? Par contre, prétendre qu'il est inutile d'en connaître quelques uns....
ailleurs:
"Sauf que l'absence de flash risque d'être un problème pour tout ce qui est animations trouvées sur internet. La plupart d'entre elles sont en flash,"
J'utilise énormément d'animations dans mon cours de sciences. Aucune, quasiment, n'est en flash. Il est simple d'en trouver sous d'autres formes. Malheureusement, les rectorats, dans leur pitoyable candeur, nous inondent de DVD "pour faire la classe" avec des animations toutes en flash, illisibles sur mac. Mais rassurez vous, elles ne valent pas tripette.
Prospectez itunes U, vous trouverez votre bonheur.
Plutôt que de telecharger des émissions en VOD avec un tas de pb, j'utilise perso un enregistreur de TNT, celui d'elgato: simple, direct, on coupe les videos comme on veut. On intègre dans keynote d'un glissement de pointeur.
Pour "c'est pas sorcier", un collègue m'a passé des videos qui se lisent très bien su mac, mais j'ignore le format qu'il a utilisé.