L'espace d'une saison ? Non, de quelques jours. Le branleur qui fait une saison, la réalité (de son médiocre niveau, de l'adversité de cette salope de montagne) la ramène à de l'humilité, ou le plonge dans sa connerie, au choix.
Le problème du surf, en tant qu'outil de glisse, c'est sa facilité.
Si je parlais d'avalanches, c'est pas pour rien. Lorsqu'une corniche cède, il faut tracer parallèle à la crête, le plus vite possible, pour espérer s'en sortir. Pour ça le surf est un vrai atout.
Quand il faut plonger dans une mer de poudre instable, le surf, à bas niveau technique, te permet de te sauver de situation qui, à niveau équivalent, en ski, te submergerait.
Mais comme un surf, ça coupe une grosse surface de neige, la probabilité de déclencher une coulée est plus forte.
La facilité de départ de la pratique offre un sentiment de liberté rapide, qui fait qu'une partie des surfeurs occasionnels pense pouvoir s'abstraire de règles de sécurité et de respect inhérentes à la montagne.
Bref, c'est le rendez vous facile des branleurs. C'est pas la règle de tous, mais c'est une proportion plus élevée que chez les skieurs, aujourd'hui.
Y'a pas 10% des surfeurs qui s'aventurent hors piste qui devraient avoir le droit de le faire.
Or, c'est ça que véhicule l'idée conne qu'il est plus facile de profiter de la poudreuse en surf qu'un ski.
En ski, le hors piste est beaucoup plus sélectif.
Après, sur piste, ça ne me dérange pas. D'autant que les ados en baggy ont le bon goût de s'agglomérer dans des parcs où ils se tassent les vertèbres pour 30 euros par jour, ce dont je leur suis gré.
Et que de toutes façons, j'en ai encore jamais vu un assez taré pour me parier qu'il arriverait en bas avant moi.