En même temps, il faut être gavé de M6 toute la soirée et ne jamais lire plus de trois lignes pour ne pas réaliser que la crise n'est que pour la plupart et que pour quelques-uns c'est un filon comme les autres.
Ben de toute façon, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, ça vaut aussi pour la richesse, s'il y a crise, ça ne peut-être que parce que certains se sont gavés et/ou se gavent (plutôt "et", d'ailleurs).
Le gros problème de la société mondialisée actuelle, c'est que les plus nantis cherchent à se créer de la richesse, non plus réelle, mais artificielle : un exemple pris au hasard (hein ??? Si, si, au hasard) : Apple. Aujourd'hui, qu'est-ce que le commun des mortels considère comme étant sa valeur ? Sa capitalisation boursière, et aujourd'hui, beaucoup commencent à penser que le déclin d'Apple a commencé parce que sa capitalisation boursière a dégringolé, alors que son chiffre d'affaires et ses bénéfices (la valeur réelle d'Apple) sont en hausse constante et insolente, malgré la crise.
Qui s'attaque à Apple aujourd'hui ? Un fond spéculatif, c'est à dire, une entreprise dont le but avoué est de faire de l'argent juste à partir de l'argent, c'est à dire sans contrepartie réelle, sans créer de richesse. Aujourd'hui, la spéculation est un géant dans le monde de la finance, mais c'est un géant aux pieds d'argile, la richesse qu'il semble créer n'est qu'une illusion, ce n'est que de l'inflation, la richesse, ce sont les entreprises qui produisent des biens ou des services, qui la créent, les spéculateurs ne sont que des parasites qui prolifèrent éhontément grâce à une dérégulation mondialement admise, et vu que la richesse qu'ils paraissent créer n'est qu'illusoire, de l'inflation, le monde s'enfonce dans la crise comme il le ferait dans n'importe quelle situation inflationniste. Malheureusement, pour ces gens là, la règle, c'est "privatisation des bénéfices et mutualisation des pertes", donc, quand le ballon se dégonfle, c'est nous tous qui payons les pots cassés. Si on appliquait la loi de l'offre et de la demande aux produits réels (biens et services), et que le cours des actions n'était plus que soumis aux performances de l'entreprise qui les émet, et non plus à la spéculation des parasites boursiers, la crise n'existerait même pas (et la corolaire de cette affirmation est que les goinfres devraient se mettre au régime) !
Ah, au fait, oui, et "la responsabilité de ces salauds de pauvres qui veulent vivre au dessus de leurs moyens grâce au crédit ?" … J'ai failli l'oublier celle là : au départ, les riches ne prêtaient qu'aux riches, mais les riches prêteurs, voyant la manne que ça leur rapportaient se mirent à prêter à de moins en moins riches, jusqu'à en arriver à prêter à des gens qui manifestement étaient incapables de rembourser, ce qui ne leur faisait ni chaud ni froid, vu qu'ils escomptaient leurs créances sur les divers marchés spéculatifs. Le pauvre, là dedans, il voit en permanence le riche du coin lui bouffer du caviar sous le nez, et il voit à côté un banquier qui lui avance, moyennant intérêt, de petites sommes. Il se dit "moi aussi, je veux consommer", et vu qu'il y a de l'offre, il crée la demande correspondante … Et zou, une dette "toxique" de plus, mais si dans un environnement commercial sain, c'est la demande qui crée l'offre, dans ce cas là, c'est le contraire, c'est l'offre qui crée la demande, si il n'y avait pas d'offre de crédit faite à ceux incapables de rembourser, il n'y aurait pas de dette toxique (bon, je simplifie, là, parce qu'il y a aussi d'autres phénomènes, comme le cas des taux d'intérêt indexés sur des indices hautement inflationnistes : tu paie 2,5% la première année, 10% la troisième, et 30% au bout de 5 ans, arrive un moment où ça craque, les intérêts sont tellement élevés que tu n'y peu plus, c'est ce qui est arrivé avec les prêts immobiliers aux états unis, entre autres).