Actualités amusantes... Ou pas [V.4].

Statut
Ce sujet est fermé.
Hum... :siffle:



Tu as déjà vu des mares d'une superficie de plus de 40 km2 ? :p :D :D

Précisément, donc, c'est bien par pure malveillance que tu es allé te tortiller du croupion dans ce bassin là précisément, rien que pour contrarier Nounours ! :p
 
Ah oui, mais là, tu soulève le débat sur le rôle de la justice ! Si son rôle est de punir les coupables, je suis 100% d'accord avec toi, mais voilà … Punir les coupables n'est pas le rôle de la justice, son rôle, c'est de protéger la société, les victimes potentielles … Donc d'empêcher les coupables de nuire, alors nous avons deux solutions :

1) à la française : le condamné à perpétuité sort au bout de 18 ans moins les remises de peine, c'est à dire environ 12 ans, ce qui lui laisse tout le temps de se trouver de nouvelles victimes, et à chaque récidive, la justice n'a pas assumé son rôle,

2) à l'anglaise : le condamné à perpétuité ne ressort jamais … Mais là, franchement, je trouve la peine de mort plus humaine* (les moyens existent d'euthanasier quelqu'un sans aucune souffrance).

Je me souviens d'un devoir de philo, en 1976, quand j'étais à l'école d'assurance : "êtes vous pour ou contre la peine de mort (argumentez)". J'avais répondu (en substance) "je suis contre la peine, mais pour la mort, lorsque la protection de la société est à ce prix".


(*) et je ne suis pas le seul, puisque c'est l'argument qu'avance le législateur pour justifier l'inexistence de fait de la perpétuité en France.

Bon, moi j'dis ça, c'est juste histoire de lancer un débat stérile, hein ! (:coucou: poissounet) :siffle:

:D


Oula ! Non, Tu n'as pas raison !
Des fois, il faut refaire une peu ses tablettes, surtout quand on ne les a pas dépoussiéré depuis trente ans.


Donc :

- En France, une condamnation à perpétuité équivaut au minimum à une peine de sureté de 18 ans. C'est à dire qu'aucune remise de peine ne pourra venir diminuer 18 années de réclusion, sauf un état physique particulièrement dégradé et l'accord du ministère de la justice pour faire de cet état physique très dégradé un argument de sortie.

- Cette période de sureté a été portée à 30 ans entre 1987 et 1992.

- Depuis Méhaignerie (gouvernement Balladur de 93 à 95), l'article 123-23 du code pénal prévoit une "perpétuité incompressible" dans certains cas d'infanticide.


Ces peines dites "de sureté" peuvent être ramenés à 20 ans en cas de condamnation à une peine de sureté de 30 ans, et à 30 ans pour les condamnations données avant la mise en place d'une période de sureté.

3 personnes ont été condamnées à une peine de perpétuité incompressible en France.

En aucun cas le système de remise de peine ne permet d'abaisser la peine à 12 ans.


Au Royaume-Uni, on appelle la peine de sureté le tariff. Depuis Thatcher, il existe un "whole life tariff", équivalent de notre perpétuité réelle. En cas de condamnation au Whole life tariff, le ministère de la justice peut décider de la libération du condamné après 25 ans de réclusion.
 
En France, une condamnation à perpétuité équivaut au minimum à une peine de sureté de 18 ans. C'est à dire qu'aucune remise de peine ne pourra venir diminuer 18 années de réclusion, sauf un état physique particulièrement dégradé et l'accord du ministère de la justice pour faire de cet état physique très dégradé un argument de sortie.

Soit : donc, en France, la future victime devra donc attendre 6 ans de plus que je ne le pensais avant de se faire trucider, donc, si notre irréductible commence jeune, dès 18 ans, disons, il prend 10 ans au premier meurtre, sort au bout de 8, il commet le second à 26 ans, en prends là pour 18 ans, et est donc mûr à 44 ans pour son troisième meurtre, après, c'est quoi, le tarif ? 25 ? Bon, à 69 ans, il peut donc en perpétrer un quatrième !

Alors, bien sûr, tu me diras "procès d'intention", droits de la défense, etc. Mais les droits des victimes des multi-récidiviste à simplement pouvoir continuer à vivre, ils sont où, là dedans ? Ces droits là, tout le monde en parle, mais personne ne fait rien pour les garantir !

Donc, je maintiens, le rôle de la justice est dévoyé, si au lieu d'être de protéger la société (c'est à dire toi, moi, les pékins qu'on croise dans la rue, tout le monde, quoi !), il est dédié à punir les coupables ! On le voit partout, dans ce domaine, la dissuasion ne fonctionne pas, la sanction n'a pas valeur d'exemple, donc, la "punition" n'a aucune efficacité comme barrière de protection !

Alors, bien sûr, la peine de mort, ça peut paraître barbare, mais la question que je me pose est : "doit-on laisser les barbares nous massacrer au nom de la civilisation ?" parce que le meurtre crapuleux, ça aussi, c'est barbare, je trouve !

Après, je ne prétends pas proposer une solution à la situation, mais je dis juste que le dispositif actuel ne fonctionne pas parce qu'il se trompe d'objectif, il cherche à sanctionner, là où il devrait chercher à prévenir et protéger !
 
Discours fascisant un peu quand même…

Et c'est toi qui viens me dire ça ? Toi qui est prêt à entrer dans le lard du premier imbécile qui vient te chercher noise ? :D

Bon d'accord, je force la note pour rendre mon discours un brin provocant, histoire de susciter des réactions, mais sur le fond, qu'est-ce qui est préférable ? "Empêcher de commettre", ou "punir le méchant" ? Je pense que si on s'attachait un peu plus à la première proposition, la seconde pourrait perdre beaucoup de son intérêt, pour reprendre tes propres termes :

C'est exactement le discours emprunt d'affectif qu'utilise ceux qui sont pour la peine de mort, avec le bien célèbre :

"Et si c'était ta femme/enfant que ce salaud avait tué, puis violé*, t'aurais pas envie de le tuer ?"

Moi, dans cet exemple, ce dont j'aurais surtout eu envie, c'est qu'on l'empêche de tuer, après, le reste, ça ne m'aurait que peu concerné, parce que rien ne pourrait faire revenir celui ou celle que j'aurais perdu, et surtout pas une vengeance stérile, par contre, mettre en œuvre un moyen infaillible de l'empêcher de recommencer, ça, dans l'hypothèse ou je parviendrais à refaire surface, ça m'interpellerait plus … Quel que soit le moyen, même s'il lui permet de continuer à vivre !
 
  • J’aime
Réactions: wip
Et c'est toi qui viens me dire ça ? Toi qui est prêt à entrer dans le lard du premier imbécile qui vient te chercher noise ? :D

Bon d'accord, je force la note pour rendre mon discours un brin provocant, histoire de susciter des réactions, mais sur le fond, qu'est-ce qui est préférable ? "Empêcher de commettre", ou "punir le méchant" ? Je pense que si on s'attachait un peu plus à la première proposition, la seconde pourrait perdre beaucoup de son intérêt, pour reprendre tes propres termes :



Moi, dans cet exemple, ce dont j'aurais surtout eu envie, c'est qu'on l'empêche de tuer, après, le reste, ça ne m'aurait que peu concerné, parce que rien ne pourrait faire revenir celui ou celle que j'aurais perdu, et surtout pas une vengeance stérile, par contre, mettre en œuvre un moyen infaillible de l'empêcher de recommencer, ça, dans l'hypothèse ou je parviendrais à refaire surface, ça m'interpellerait plus … Quel que soit le moyen, même s'il lui permet de continuer à vivre !

Vivement la détection de la délinquance dans les maternelles alors.
 
Soit : donc, en France, la future victime devra donc attendre 6 ans de plus que je ne le pensais avant de se faire trucider, donc, si notre irréductible commence jeune, dès 18 ans, disons, il prend 10 ans au premier meurtre, sort au bout de 8, il commet le second à 26 ans, en prends là pour 18 ans, et est donc mûr à 44 ans pour son troisième meurtre, après, c'est quoi, le tarif ? 25 ? Bon, à 69 ans, il peut donc en perpétrer un quatrième !

Alors, bien sûr, tu me diras "procès d'intention", droits de la défense, etc. Mais les droits des victimes des multi-récidiviste à simplement pouvoir continuer à vivre, ils sont où, là dedans ? Ces droits là, tout le monde en parle, mais personne ne fait rien pour les garantir !

Donc, je maintiens, le rôle de la justice est dévoyé, si au lieu d'être de protéger la société (c'est à dire toi, moi, les pékins qu'on croise dans la rue, tout le monde, quoi !), il est dédié à punir les coupables ! On le voit partout, dans ce domaine, la dissuasion ne fonctionne pas, la sanction n'a pas valeur d'exemple, donc, la "punition" n'a aucune efficacité comme barrière de protection !

Alors, bien sûr, la peine de mort, ça peut paraître barbare, mais la question que je me pose est : "doit-on laisser les barbares nous massacrer au nom de la civilisation ?" parce que le meurtre crapuleux, ça aussi, c'est barbare, je trouve !

Après, je ne prétends pas proposer une solution à la situation, mais je dis juste que le dispositif actuel ne fonctionne pas parce qu'il se trompe d'objectif, il cherche à sanctionner, là où il devrait chercher à prévenir et protéger !


Non, tu n'as toujours pas raison.
Tout simplement parce que le taux de récidive criminelle est régulièrement mesuré en France.
Et que, malgré quelques faits divers artistiquement médiatisés, et qui permettent au gouvernement actuel de légiférer sur le corps fumant des victimes, et de toucher le pathos et l'angoisse des électeurs et des téléspectateurs, la récidive des homicides est, sur ces deux dernières décennies, de 0,5%.

C'est très certainement trop, mais ça ne suffit pas à conforter un discours populiste et réactionnaire.
 
Statut
Ce sujet est fermé.