Apple... Dans 5 ans ???

Je reviens sur cette notion de nuage.

Le nuage n'est qu'une nouvelle forme de l'informatique centralisée. Ceux qui ont travaillé avec ce qu'on appelle des "mainframes" ou des "middleframes", se rappellent qu'en dehors de la marque de leur machine, à laquelle des entreprises ou des services et quelques individus privilégiés étaient connectés, il n'y avait point de salut.

Avec le nuage, c'est la même chose en pire. Car tout est, ou sera (espèrent les "vendeurs de brume") dans les data center de quelques marques, qu'on le veuille ou non, et les propriétaires d'informations seront dépouillés de facto, en toute légalité.

Qu'il s'agisse d'Apple, de Google et de ses satellites, de Microsoft, ou de tous ceux qui "in cloud" d'office leur clientèle, il n'y a qu'un seul but : mettre en place une organisation aussi opaque que légale qui permette de faire un maximum de profit. Cela est vendu sous le fabuleux nom d'écosystème, dont la simple consonance évoque des mondes meilleurs. Avec les dégâts causés â l'extraction du gaz de schiste dans le continent nord-américain, on peut de poser des questions.

Car, c'est quoi l'écosystème d'une marque ? Un ensemble de produits communiquant plus ou moins bien en passant par un "cerveau automate" qui reçoit les appels et envoient les réponses. Dès qu'on a mis le doigt dans le plus petit interstice d'un tel système la main suit, puis le bras, et enfin tout le corps. L'exemple actuel le plus pernicieux n'utilise même pas de "bidules" en tout genre. Le système mis en place par Adobe pour l'utilisation de ses logiciels est ce qu'on peut faire de plus abouti. Le jour prochain où Adobe ne vendra plus de logiciels en, il ne sera plus possible que de "louer" l'utilisation. On revient à des décades en arrière où les logiciels de conception étaient si onéreux que pour pouvoir les utiliser on ne pouvait que les louer, à moins bien sûr d'être assez riche pour les acheter.

Il est très à la mode aujourd'hui de vouloir disposer d'Excel ou de Pages sur "sa future iWatch". C'est le plus parfait exemple de marketing réussi à l'attention de la foule des gogos.

Et je ne m'arrête pas sur les protestations véhémentes à propos des informations personnelles par les mêmes qui s'exhibent à loisir sur les réseaux sociaux.
 
Je suis d'accord avec toi
Il est très à la mode aujourd'hui de vouloir disposer d'Excel ou de Pages sur "sa future iWatch". C'est le plus parfait exemple de marketing réussi à l'attention de la foule des gogos.
Reste que les opticiens vont avoir du boulot.
 
Je suis d'accord avec toi Les opticiens vont avoir du boulot.

Je te le fais pas dire. Dans une génération, tout le monde portera des lunettes grâce aux iBudules qui feront tellement de chose inutiles qu'il sera difficile de les voir. Mais Google avec ces lunettes à réalité augmentée fera voir la vie en rose aux gogos qui riront jaunes.
 
On s'oriente vers deux mondes de consommateurs : ceux qui seront marketés, auront les meilleurs prix, car ils seront pleinement rentrés dans le système. En exposant mon profil type aux marques pour qu'il exploite au mieux ma tendance à consommer. Vantant la simplicité et les prix bas.

Et ceux qui seront hors de ce système et au final payeront le prix fort pour éviter d'y entrer, et auront la vie dur pour dévier les pièges de la consommation.


L'un sera considéré comme un produit, l'autre comme un consommateur exigeant.
 
On s'oriente vers deux mondes de consommateurs : ceux qui seront marketés, auront les meilleurs prix, car ils seront pleinement rentrés dans le système. En exposant mon profil type aux marques pour qu'il exploite au mieux ma tendance à consommer. Vantant la simplicité et les prix bas.

Et ceux qui seront hors de ce système et au final payeront le prix fort pour éviter d'y entrer, et auront la vie dur pour dévier les pièges de la consommation.


L'un sera considéré comme un produit, l'autre comme un consommateur exigeant.

C'est cela le marketing : comment organiser légalement le dépouillement des consommateurs quel que soit leurs profils. Tout est basé sur la communication, autrement dit sur la légalisation du mensonge le plus éhonté. D'ailleurs, il n'y a plus grands alliés objectifs que les grandes marques et les publicitaires qui, en termes de relations professionnelles sont les pires ennemis, les uns tentant de faire le profit le plus important possible sur le dos des autres.
 
A ce rythme, nous allons droit vers un système basé sur la location (tarification) annuelle, voire mensuelle, ce qui fera de nous des consommateurs abonnés. Si c'est pour profiter des nouveautés (améliorations) mises en place je suis d'accord, si en plus nous devrions les payer pour y a voir accès (droit) je ne le serais pas.

Le procédé change, avec à la clef un éventuel profit pour les consommateurs, bien que cela reste à prouver.
 
Dernière édition par un modérateur:
A ce rythme, nous allons droit vers un système basé sur la location (tarification) annuelle, voire mensuelle, ce qui fera de nous des consommateurs abonnés. Si c'est pour profiter des nouveautés (améliorations) mises en place je suis d'accord, si en plus nous devrions les payer pour y a voir accès (droit) je ne le serais pas.

Le procédé change, avec à la clef un éventuel profit pour les consommateurs, bien que cela reste à prouver.

Le profit pour l'utilisateur se mesurera à l'argent qu'il est contraint de mettre.
Adobe facilite sans doute la tâche aux entreprises pour qui une location mensuelle sur une durée indéterminée est vue comme frais de fonctionnement au lieu de frais d'investissement. Reste à comparer le prix d'un loyer mensuel et le prix d'achat d'un pack de logiciels, et voir au bout de combien de temps le prix actuel du pack est rattrapé par la somme des loyers mensuels. Au delà de ce temps, on n'a plus le choix de rester sur l'étal actuel du logiciel qui peut convenir encore pendant trois ou quatre ans. On continue de payer.

Adobe complique sérieusement la tâche des particuliers. En ce qui les concerne, il y a deux situations principales. Soit ce sont de véritables particuliers, soit ce sont des professionnels en entreprise individuelle ou en auteur. Pour les simples particuliers, il faut examiner les besoins par rapport à l'enjeu, car il y a un coût minimum, l'engagement pour une année. À raison de 6 heures d'utilisation par jour c'est sûrement supportable. À raison de 6 heures d'utilisation par semaine, ce n'est plus évident. Surtout si c'est pour faire de la simple retouche photo avec PS.

Dans le cas d'un système comme Adobe, uniquement appliqué aux entreprises qui ont plusieurs graphistes, c'est sans doute une solution intéressante car les logiciels sont toujours disponibles et à mis à jour. Ça fait partie du contrat. C'est analogue à d'autres sociétés éditrices de logiciels professionnels très lourds ( CAO, simulation, animations 3D, etc…) qui ne fonctionnent que par location, car les utilisateurs n'ont pas forcément les moyens d'acheter des produits qui peuvent coûter des dizaines, ou des centaines de milliers d'euros, voire davantage, et qui tournent sur des machines où seul le futur Mac Pro "complet" pourrait prendre sa place.

Avec Adobe, les particuliers "amateurs" perdent la partie, à moins qu'ils soient suffisamment fortunés pour s'offrir une location sans limite de temps. En fait, dans un tel système, qui montre la voie, les particuliers "amateurs" sont exclus de facto.

Dans le monde du "grand public", cible principale des acteurs comme Apple, Facebook, Samsung et compagnie, il est probable que cela arrive d'une façon ouverte ou cachée. La façon cachée existe déjà puisque le prix du logiciel est contenu dans les matériels. Plus l'écosystème est développés, plus les matériels vendus sont nombreux, et plus il est facile de faire croire aux "gogos" que les services sont gratuits. C'est là que le nuage devient intéressant ! Car, construire un nuage demande de telles ressources qu'il faut bien que les utilisateurs mettent un peu de leur ressources dans l'utilisation qu'on en fait. C'est bien beau de construire des Data Center ! La tendance actuelle, et cela est loin d'être figé, est d'offrir à la clientèle un petit espace de stockage gratuit, devenant payant au-delà. Tant qu'il s'agit de stockage, pourquoi pas. Mais dès qu'il s'agit de synchronisation entre appareils, on entre dans le vis du sujet du "cloud" en général, et "l'iCloud" en particulier. Pourquoi la suite iWorks, remise à niveau, ne serait-elle pas soumise une location ?
 
C'est cela le marketing : comment organiser légalement le dépouillement des consommateurs quel que soit leurs profils. ...

C'est une façon extrêmement biaisée de voir les choses. Lorsqu'on fabrique un produit ou un service, c'est pour pouvoir les vendre (quelque soit le modèle économique choisi) et pour le "faire savoir" sur un marché, aujourd'hui mondial, il faut communiquer et organiser une stratégie autour de ça. Il n'y a pas d'alternative sauf à appauvrir l'offre et de facto le reste du système.

Dans les quelques raisonnements précédents que tu exposes, il me semble à chaque fois que tu oublies un point essentiel : la concurrence. Les utilisateurs ont le choix, parfois ce choix est réduit mais parfois il est très vaste. Lorsqu'on vend des produits et des services, dans un "écosystème", chaque opportunité de rachat de matériel est aussi un risque de voir son client quitter l'écosystème. On peut toujours "mentir" ou "tricher" lorsqu'on est une marque, cela s'est déjà vu, mais en général, ca se sait et ça a tendance à se finir mal pour la marque en question.
Le corrolaire de ce point est l'échange des données. On peut propriétiser un matériel au maximum (ex les chromeBooks) mais il est obligatoire d'être ouvert sur l'exterieur et d'être plus ou moins compatible, ce qui remet le choix au centre du processus consommateur. Pour te prendre un exemple concret, ce n'est pas parce que j'utilise des Mac que je n'ai pas pu souscrire à Amazon Cloud music à la place d'iTunes Match...
 
C'est une façon extrêmement biaisée de voir les choses. Lorsqu'on fabrique un produit ou un service, c'est pour pouvoir les vendre (quelque soit le modèle économique choisi) et pour le "faire savoir" sur un marché, aujourd'hui mondial, il faut communiquer et organiser une stratégie autour de ça. Il n'y a pas d'alternative sauf à appauvrir l'offre et de facto le reste du système.

Dans les quelques raisonnements précédents que tu exposes, il me semble à chaque fois que tu oublies un point essentiel : la concurrence. Les utilisateurs ont le choix, parfois ce choix est réduit mais parfois il est très vaste. Lorsqu'on vend des produits et des services, dans un "écosystème", chaque opportunité de rachat de matériel est aussi un risque de voir son client quitter l'écosystème. On peut toujours "mentir" ou "tricher" lorsqu'on est une marque, cela s'est déjà vu, mais en général, ca se sait et ça a tendance à se finir mal pour la marque en question.
Le corrolaire de ce point est l'échange des données. On peut propriétiser un matériel au maximum (ex les chromeBooks) mais il est obligatoire d'être ouvert sur l'exterieur et d'être plus ou moins compatible, ce qui remet le choix au centre du processus consommateur. Pour te prendre un exemple concret, ce n'est pas parce que j'utilise des Mac que je n'ai pas pu souscrire à Amazon Cloud music à la place d'iTunes Match...


Je ne serai pas long, car je n'ai pas beaucoup de temps …
Tu ne te rends pas compte qu'en "t'opposant" à mon argumentation, d'une certaine façon tu l'abondes.
La concurrence. Le but d'un écosystème est l'organisation d'une absence de concurrence. En effet, dès qu'un utilisateur a mis le doigt dans l'engrenage, il est en quelque sorte "ficelé". La concurrence n'existe que lorsqu'on a pas encore fait son choix. Dès qu'on a fait un choix la concurrence n'existe plus puisqu'on existe qu'à l'intérieur du choix. Si, tout à coup, on a pris conscience qu'on est prisonnier, alors on rompt les chaînes, et on entre dans un autre écosystème censé apporter davantage de liberté et moins de contrainte. Ceci n'est qu'un rêve.

En ce qui concerne les exemples que tu donnes, je pense qu'ils ne sont pas des écosystèmes dans la mesure où il s'agit de banales magasins en ligne. Acheter de la musique ou de la vidéo en ligne chez Jules ou Marcel est aussi banal que d'acheter un CD ou un DVD à la FNAC ou ailleurs. On n'entre pas dans un écosystème. Au pire on y fait une incursion "payante". Mais ce n'est pas de cela dont je parle.