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[MGZ] BackCat;4068571 a dit:Sans compter que j'ai donné la réponse à la question...
En dehors de sa parenté avec la stratégie de l'âne pour avoir du son, la stratégie d'aveu de sa nullité entraîne aussi le compliment de l'interlocuteur. L'utiliser c'est aussi souligner qu'on sait jouer avec son ego : avouer être nul pour prouver que qu'on ne l'est pas donc donner davantage d'impact à une réponse à suivre. Mettre en avant une humilité feinte en quelque sorte. Cela dit avouer sa nullité est aussi un effet de mode dont un certain éditeur a su tirer un certain parti
Dis Rezba, tu voudrais pas dire un truc qui les mette tous d'accord, qu'on puisse recommencer à parler de la nullité de Mado?
Bon, je reviens un peu sur ce fil pour recentrer quelque peu la discussion, si vous le permettez.
Bien que sur un "sujet de pacotille" (je ne sais plus qui a dit cela, mais ce n'est pas grave) les réponses sur ce fil sont souvent très intéressantes et permettent de dessiner quelques pistes pour éclairer la nullité sur de forum.
Pemière piste (Maousse). Faire état de sa nullité est un calcul. L'aveu de nullité est intéressé. On cherche à draguer, à se faire accepter. Ou, peut-être plus profondément, l'aveu de nullité a pour fonction de rééquilibrer un rapport de force. Celui qui avoue (le nul) désarme l'expert, contraint de se mettre à son niveau. Le ressort de l'aveu est stratégique.
Deuxième piste (Maousse encore). L'aveu de nulité a une fonction thérapeutique. Dans le réel, on ne peut avouer sa nullité. Par exemple: je vais me renseigner sur les derniers Mac n'importe où, peu importe. Le vendeur me fait un long topo sur le nouveau processur Intel core 2 duo. Moi qui ne sait pas du tout ce qu'est un processeur Intel core2 duo (et même qui sait à peine ce qu'est un processeur), pour ne pas avoir l'air nul, je ruse, je répète ses fins de phrases, etc. Rentré chez moi, j'initie un post sur MacGé : qu'est-ce au juste qu'un processeur Intel core 2 duo ? J'avoue, mais ça n'a plus d'importance. Je suis dans le virtuel. L'aveu dans le virtuel n'est qu'un aveu virtuel qui me console de la faiblesse réelle que je ne saurais avouer sans perdre la face.
Troisième piste (LaMouette). Le nul n'a pas de réalité positive. Sa nullité n'est qu'une absence de connaissance. Donc, le nul n'a pas d'être. Il a beau être bruyant, il ne saurait troubler la sérénité du sage qui est le signe de sa perfection, donc de sa plénitude d'être. Il n'y a pas à penser la nullité, car penser le néant, c'est ne rien penser.
Quatrième piste (Toumaï. Avouer sa nullité, c'est être intelligent. Belle réponse aussi. Comme chacun le sait, c'est ce que Socrate disait: la seule chose qu je sais , c'est que je ne sais rien.
Voilà. J'ai dû en oublier. Ils m'excuseront.
ah, lui aussi une vraie mouche :siffle::heu:
la philo Toum pour les nuls çà pulse un max:bebe: :love:associer Socrate et Toumaï (Socrate n'a jamais fait de moto, ou cela se saurait), c'est ce qui peut s'appeler un début plus que prometteur !
"le" me semble un peu juste pour y arriver...:siffle: :rateau:Oui : viens exposer ta nullité chez moi, je me ferais un plaisir de mettre le doigt sur tes carences !
Héhé©....Toumaï;4068633 a dit:ah, lui aussi une vraie mouche :siffle:
(...)
.... démonstration nickel, comme d'hab' !!
T'as eu le Nobel en quelle année déjà ?
... S'avouer nul, c'est donc inverser la position, se placer paradoxalement en position de dominé pour, en réalité, se mettre en position dominante...
tu veux dire que pour la levrette il faut commencer par se mettre sur le dos !? :heu: ... c'est nul non ? :rateau:
S'avouer nul, c'est donc inverser la position, se placer paradoxalement en position de dominé pour, en réalité, se mettre en position dominante : "explique-moi dans des termes simples ou je te pourris ta réputation d'expert".
Somme toute, la meilleure raison d'avouer son inculture c'est de cultiver sa paresse.L'aveu de nullité à plusieurs fonctions, effectivement. Elle peut être destinée à "draguer", attirer l'expert. Mais en la matière, il existe une méthode beacoup plus simple, qui consiste à avouer sa féminité en lieu et place de sa nullité (mon camarade Joanes a fort bien étudié ça).
L'autre fonction est d'alerter le futur contributeur sur la nécessité absolue de répondre en des termes de béotiens. "Je suis nul/nulle", en l'espèce, signifie :"attention, mon vocabulaire informatique est limité à 3 mots, dont je ne maîtrise pas le sens".
S'avouer nul/nulle, c'est donc mettre l'autre dans l'impératif d'être didactique et pédagogue, au risque de se faire harceler par l'avoué "nul" jusqu'à épuisement.
S'avouer nul, c'est donc inverser la position, se placer paradoxalement en position de dominé pour, en réalité, se mettre en position dominante : "explique-moi dans des termes simples ou je te pourris ta réputation d'expert".
Car un expert qui ne parlerait qu'aux experts n'aurait aucun intérêt.
Voilà.
Vous pouvez reprendre votre conversation là où elle en était, ou repartir sur le sado-masochisme inhérent aux rapports forumesques, comme il vous plaira.
Je ne l'aurais pas mieux dit, cela dit toi plus on te flatte plus ton ego augmente, du coup le nul a beau jouer au dominé, il a du mal à passer dominant et ce n'est pas bien car tu fais ainsi de grand castrateur ! Du coup, deux attitudes s'imposent au nul : soit te baiser les oreilles, ou autre chose à lui de voir, soit te haïr et tous les soirs s'endormir en pensant : un jour je l'aurais À cet instant, l'espoir qui fait vivre intervient, donc tout n'est pas perdu. Comme quoi la nullité du nul est une bénédiction pour le nul, une marche sur laquelle il doit monter pour pouvoir atteindre les sommets, un ascenseur temporel et spirituel vers Socrate le bien cité
Somme toute, la meilleure raison d'avouer son inculture c'est de cultiver sa paresse.
T'as du pot Bobby. Je suis toujours aussi nulle, mais plus du tout susceptible Demande à Amok
Oh, mais je ne doute pas que tu sois susceptible d'apprendre bien des choses à notre jeune Bobby !
Oui. Parfois on pose des questions sans avoir fait de recherche préalable sur le forum et on vous répond invariablement que si on avait fait une recherche, on aurait eu la réponse sans ouvrir de nouveau fil. Et là, on prend comme excuse notre méconnaissance du fonctionnement du forum (tu parles :siffle.Tout à fait. L'aveu de nullité est une paresse stratégique. Une très bonne synthèse de Lafargue et Vaneigem.
A propos d'intelligence (il en existe d'ailleurs plusieurs), je crois que la meilleure définition qu'on puisse en donner est celle de Flaubert qui disait que, lorsqu'il se comparait à un génie, il se trouvait très bête. Mais lorsqu'il se comparait à un imbécile, il se trouvait très intelligent.Mais voilà, de quelle nullité s'agit-il ? et puis, c'est quoi, être nul ? Ne rien savoir sur un sujet ? alors, nous sommes tous maintes fois nuls ! Ne pas être intelligent ? Tous ceux qui se sont essayés à la mesurer se sont contentés d'en quantifier (et encore) un aspect.