@Lio70
Mon expérience gustative avec le Poulet des bois a toujours été positive. Un goût d'escalope de veau et une consistance analogue à la mastication.
- mais il faut absolument éviter de tailler sur le champignon source au-delà de ce qui suffit à un seul repas, et il faut cuisiner très rapidement le spécimen rapporté. Sinon, il se produit un dessèchement qui donne une texture plâtreuse et un goût insipide. On peut de préférence se ré-àpprovisionner au champignon source, tranche à tranche d'une fois sur l'autre, s'il n'est pas trop loin de chez soi.
- il faut aussi veiller à l'âge du champignon. Le Poulet des bois a une résilience étonnante et peut perdurer des mois entiers. Toujours favoriser un spécimen récent (ce qui n'est pas toujours facile à évaluer), un spécimen vieilli développant de l'acidité.
- enfin : il faut tenir compte de l'arbre support (arbre dressé ou abattu ou encore souche d'arbre coupé - ce, de telle ou telle essence). Le Poulet des bois en tant que symbiote est affecté (gustativement parlant) par le végétal hôte et il n'est pas facile de prédire la qualité de cette transmission.
En résumé : je soupçonne que des variations dans la fraîcheur du champignon et dans le type d'hôte peuvent expliquer les réactions divergentes de ses consommateurs. À quoi il faut ajouter le temps de conservation après cueillette. Enfin : il y a des consommateurs de champignons immunisés contre des effets secondaires, là où d'autres manifestent une sensibilité exagérée (un exemple en est la fausse girolle : parfaitement goûtée des immunisés et incommodant au contraire les sensitifs).