Le déconseil du jour

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[MGZ] Bassman;4151317 a dit:
Je suis pas sûr que le lécheur fou de la Belgique - Foguenne le gluant - puisse résister a ce déconseil...


Il s'est fait avoir comme les autres. Il faut dire que c'est trompeur.

Tu as un petit panneau "ville fleurie" et de charmantes maisons qui semblent celles des 7 nains le long d'une route agréablement pavée. Quoi de plus agréable que de se poser sous les ombrages pour déguster du jus de rat pressé, la boisson locale ? Il n'y a, pour troubler cette douce langourance*, que le choc des glaçons d'eau saumâtre dans la cruche de terre et les cris des corbeaux. La ville semble assoupie en ce début d'après midi.

Le soleil joue avec les branchages nus qui font siffler l'azur. Des chiens aiguisés comme des rasoirs coupent l'air chaud de la place avant d'aller mourir au pied de la fontaine noircie par le bucher de dimanche dernier. Juste après la boutique des pompes funèbres, la boucherie bruisse doucement d'ailes diaphanes de mouches. C'est une journée simple et tranquille. Des poissons flottent, le ventre gonflé, dans l'eau verte du canal.

Vers 17:00 le cauchemar va commencer: les employés de l'imprimerie vont sortir de leurs bureaux. Après avoir enfilé la rue principale, ils s'en prendront aux touristes.

* Oui, et alors ?
 
la cruche de terre

A la première lecture, j'avais bien une ou deux proposition pour ce rôle, avant de m'appercevoir qu'il s'agissait d'un détail de la scène et non un personnage :D
 
....trouvéééé !...

..ah non zut ..c'est miss Orthez !
Pourtant c'est bien lui. Il faut le savoir, le Doc a été élu pour la 19eme fois consécutive cette année Miss Ortez.

Une large victoire encore cette année, puisqu'il est le seul, comme chaque année a se présenter.
 
[MGZ] Bassman;4151374 a dit:
A la première lecture, j'avais bien une ou deux proposition pour ce rôle, avant de m'appercevoir qu'il s'agissait d'un détail de la scène et non un personnage :D

C'est possible. Tous les ans, afin de bien rire, les Orthéziens organisent un grand spectacle historique basé sur la vie de Vlad Tepes. Et personne n'est choqué que Doquéville, notable bien connu de la ville, joue non pas un personnage mais un accessoire.
 
C'est possible. Tous les ans, afin de bien rire, les Orthéziens organisent un grand spectacle historique basé sur la vie de Vlad Tepes. Et personne n'est choqué que Doquéville, notable bien connu de la ville, joue non pas un personnage mais un accessoire.


Les critiques dans le journal quotidien local ( "L'orthez libéré, mais pas trop" ) disaient a propos de la pièce :

"L'imprimeur bien connu des Ortheziens, connu aussi sous le nom de Dauquéville, a fait forte impression dans son rôle de la cruche. Comme si l'acteur ne faisait qu'un avec son personnage."

[...]

"Excellente reproduction, haute et forte en couleur"


Quel sens du verbe ces critiques de théatre... :D :D
 
[QUOTE='[MGZ]
[...]

"Excellente reproduction, haute et forte en couleur"[/QUOTE]

...et pour la première fois en 2007 en odorama :p
 
[MGZ] Bassman;4151424 a dit:
"L'imprimeur bien connu des Ortheziens, connu aussi sous le nom de Dauquéville, a fait forte impression dans son rôle de la cruche. Comme si l'acteur ne faisait qu'un avec son personnage."

Ah, là tu parles de la pièce "tant va la cruche à Volo qu'à la fin elle se nasse", de l'auteur local Jules Aygime dont l'œuvre inspira fortement le cinéma des années 60. Cet homme, qui toujours chérit la mer, a donné son nom aux latrines municipales dont le besoin de précision m'oblige à indiquer qu'elles sont à la Turque comme la pizza est à l'Italien, la baguette au Francais et un AES-iste à la Suisse.

Donc, non, je ne pensais pas à cette pièce, mais ton erreur est bien compréhensible. A la fin du spectacle dont je parlais plus haut, notre acteur porte en effet les stigmates de son rôle qui le font, de profil, adopter l'aspect d'un pichet dont l'anse remonterait jusqu'au versoir.

Cette prestation, hélas, semble lui monter à la tête comme nombre d'acteurs insuffisamment préparés au succès puisque les 364 autres jours de l'année il empale a tout va ce qui lui tombe sous la main, allant même jusqu'à prêter main forte (si l'on peut dire) lors de la plantation d'arbres sur les places publiques. "Tiens, v'la Vlad" chantent les enfants lors de sa promenade quotidienne sur les bords de la rivière, et c'est plaisir de le voir sauter sur sa queue, poussant de petits cris, comme un marsupial ivre de liberté.
 
Cette prestation, hélas, semble lui monter à la tête comme nombre d'acteurs insuffisamment préparés au succès puisque les 364 autres jours de l'année il empale a tout va ce qui lui tombe sous la main, allant même jusqu'à prêter main forte (si l'on peut dire) lors de la plantation d'arbres sur les places publiques. "Tiens, v'la Vlad" chantent les enfants lors de sa promenade quotidienne sur les bords de la rivière, et c'est plaisir de le voir sauter sur sa queue, poussant de petits cris, comme un marsupial ivre de liberté.


Ce qui fait de suite beaucoup plus peur quand on voit la publicité pour des chiens élévés au pal© ...

Pauvres bêtes ! :(
 
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Réactions: Ed_the_Head
Dans ces régions où l'hospitalité n'est pas un mot usurpé, on nomme cette pratique "l'écarte de visite".

Les historiens s'accordent à dire que, par voie de conséquence, le 4/3 trouve là ses origines. Un incunable cédé à la commune par Jules Aygime le confirmerait.
 
Je manque à tous mes devoirs. Des lecteurs curieux me posent la question de savoir quel est le fondement de cette curieuse pratique.

Elle remonte a des temps anciens, lorsque les Pyrénées Atlantiques ne formaient, avec les Pyrénées Orientables, qu'un unique royaume richissime. Sam Othrace, roi de cette région, faisait régner la terreur. Une de ses activités préférées était, lorsqu'il surprenait des couples non mariés se bécotant sur les bancs publics, de les passer au rouleau compresseur et de les laisser sécher, cloués à l'entrée du chateau. De là vient d'ailleurs l'expression "publier les bancs"* car je vous laisse imaginer qu'à ce régime là on se mariait au premier bisou ou au premier index fouineur. En tout cas, assis sur le matériel public, on gardait les mains dans les poches.

Bast! Othrace se déplacait toujours accompagné d'un couple de chiens nommé Gog et Gogue à qui il laissait parfois le droit de déchiqueter un paysan. Ces deux bestioles étaient vraiment de la terreur sur pattes et plus d'un gueux termina sa course dans le gosier bavant des molosses.

Lorsque le souverain souhaitait passer un moment en galante compagnie, il mettait le gant au collet d'une jouvencelle en lui disant : "soit tu me suis, soit tu finis aux Gogs". Vu comme ca, les pucelles le plus souvent trouvaient l'idée acceptable et offraient au monstre leur corps de braise, la rondeur de leur poitrine si douce, la senteur poivrée de leur aine et leur... Enfin, bref.
Donc, elles y allaient. Ou plutôt, c'est lui qui y allait car jamais personne n'a franchi de son vivant le pont levis du château : le rustre consommait sur place. Après avoir fait voler en éclats la porte de la masure il possédait à même la table et les miettes. La pauvrette en réchappait rarement, son corps gracile se disloquant sous les coups du destin. Quand ce n'était pas le cas, un coup d'épée bien appliqué coupait en deux parts égales la pauvre fille qu'il écartait ensuite afin que ses chiens puissent manger le corps encore tiède.

Les visites d'Othrace, on s'en doute, étaient craintes comme les modérateurs du bar. Les familles, pour protéger leur descendance leur coupaient les jambes afin que le tyran ne soit pas attiré. C'est pour cette raison qu'à l'époque les champs, lors des fauchages ressemblaient à des manifestations de Culbutos et qu'aujourd'hui encore les Orthéziens ont une démarche si particulière, comme des tréteaux en mouvement. Et c'est pour cette raison que les visites d'Othrace donnèrent leur nom a ce salut si fraternel qui ne lasse pas d'étonner les visiteurs, même si il a depuis perdu l'aspect guerrier d'origine.

Vous vous coucherez moins brèles qu'hier soir.

Et pour finir, un dicton du jour (et de l'époque) : ne crie pas victoire lorsque Sam Othrace est là.

* L'orthographe a changée au fil du temps, mais je vous assure que c'est véridique. Le premier qui moufte et la ramène va comprendre sa douleur.
 
Je suis quand même pas sûr, sur l'histoire de la publication des ban(c)s... :siffle:





:D
 
En tout cas, assis sur le matériel public, on gardait les mains dans les poches.

Enfin jusqu'au jour où un petit malin inventa l'orthézienne mitaine dont le plus ancien exemplaire est conservé à Saint-Jacques-l'Index (à côté de Saint-Jacques-le-Majeur bien entendu) à L'âneplat (orthographe actuelle : Lanneplaà). L'âneplat, nom d'un bourg qui prouve, s'il en était besoin que Sam Othrace ne se contentait pas de compresser les non mariés mais qu'il s'attaquait aussi aux ânes et aux ânesses... Voilà qui laisse songeur sur les pratiques du 64 :mouais:
 
blablabla... (histoire à dormir debout)... blablabla...

* L'orthographe a changée au fil du temps, mais je vous assure que c'est véridique. Le premier qui moufte et la ramène va comprendre sa douleur.
N'importe quoi !! :o

croquis029iu5.jpg


:siffle: :D
 
....trouvéééé !...

..ah non zut ..c'est miss Orthez !
Désolé de te décevoir, mais ce triste personnage, typiquement béarnais, n'est pas un monopole orthézien. Il s'agit de Sent Pançard, homme cruel et fourbe, dont la capture (difficile et parfois douloureuse…), le jugement et la crémation en place publique marquent ici la célébration du carnaval. ;)

Et maintenant, je m'occupe du vieux.
 
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