Phil Spector
Depuis qu’il était pensionnaire dans un établissement pénitencier de l’État de Californie, ses soins capillaires s’étaient passablement relâchés. On ne peut pas dire qu’il manquait à grand monde. Disons-le clairement : ce type était dingue.
Il aura néanmoins laissé une œuvre.
Sa « collaboration » le temps d’un album avec les Beatles (ou plutôt avec les bandes que les Fab 4 avaient enregistrés de décembre 1968 à janvier 1969), tenait de la volonté du maléfique Alan B. Klein de sauver à la fois son poulain du déclin et un projet artistique «
Get Back » tombé en déshérence. Le résultat,
Let iT Be, sera diversement apprécié. Décrié par George Martin et Paul McCartney, loué par John Lennon et George Harrison, ils feront encore appel à lui pour leurs projets solos suivants
Imagine,
All Things Must Pass et
The Concert for Bangladesh, avant de s’éloigner d’un personnage trop instable et d’une technique qui fut un temps révolutionnaire « the wall of sound » mais déjà passée de mode à la fin des années 60.
À lire : Mick Brown,
Phil Spector, le mur du son, Sonatine, 2010.
Le Monde avait écrit une chouette nécro, en 2009 :
L'inventeur du
www.lemonde.fr