Je n'arrive pas à comprendre cette discussion de marchands de tapis (celle de cette nuit).
Pour ma part, je pense que la loi ne va pas assez loin. Je mettrais bien le tabac au même rang que les autres drogues dites douces. Parce que c'est une drogue. Et un poison. Et je n'ai pas envie que mes enfants tombent dedans.
Crever de la cigarette après plusieurs décénies, ce n'est pas du bidon. J'ai eu plusieurs membre de ma famille, gros fumeurs, et qui sont morts précocément, avec les poumons goudronnés, la gorge et l'estomac en sang. Qu'on ne me dise pas que "ça vient d'autre chose" (et de quoi sinon ?).
Au delà du fait que ces parents me manquent, je souffre personnellement du tabac des autres, au bureau, dans le train, assez souvent à des endroits où il est déjà interdit de fumer (!), mais aussi dans la rue (à 5 mètres d'un fumeur, ça suffit) et à la maison (la fumée des voisins par les bouches d'aération ou par la fenêtre ouverte). Même le tabac froid qui imbibe les vêtements des fumeurs et de ceux qui les ont côtoyés me pose problème.
La fumée de tabac m'incommode, et me rend malade (médicalement parlant). Au début, c'est juste l'odeur qui me gêne. Après une minute, c'est le mal de tête qui vient. Et si ça persite, ça se termine par une envie de vômir. Et il me faut au moins une journée pour m'en remettre. A côté de ça, les journées sans tabac, dans les mêmes lieux, ne me posent pas de problème : donc pas de doute sur l'origine du malaise.
Ensuite, la compagnie des fumeurs (et des fumeuses) est plutôt désagréable. D'abord à cause de leur pollution. Ils puent même quand ils ne fument pas (halène, vêtements), et généralement ils ne s'en rendent même pas compte. Les lieux clos dans lesquels ils ont fumé gardent une odeur nauséabonde (je peux prendre pour exemple les anciennes voitures fumeur des TGV, dont l'odeur n'est toujours pas partie après de nombreux nettoyages). D'autre part, les fumeurs sont assez souvent nerveux et agressifs, voire socialement invivables, et de mauvaise foi quand on leur dit qu'on n'aime pas le tabac. Neuf fois sur dix, ça les dérange que je leur dise que leur fumée me dérange. Ils me rétorquent que le leur faire remarquer constitue une atteinte à leur liberté. Parfois, par dessus le marché, ils m'accusent de vouloir les persécuter... Moi, ça me rend malade, et je devrais me laisser empoisonner sans broncher ! Un de ces quatre, il y en a un qui se fera casser la gueule sans comprendre pourquoi.
Le tabac me pourrit la vie. Et celle de mes enfants. Et je suis loin d'être le seul dans ce cas.
Alors, ça creuse aussi le trou de la sécu et ça remplit les cimetières, mais c'est secondaire.