A
- Statut
Il avait ce visage quand je l'ai rencontré un après-midi des années soixante ; il jouait et chantait dans les escaliers qui mènent au Sacré-Coeur, assis sagement, n'était pas encore très connu.
J'avais de suite adoré cette voix si particulière aussi lorsque j'eu la chance de le trouver là, devant moi, je me suis assise quelques marches plus bas et suis restée à l'écouter pendant un long moment.
Aujourd'hui, je me souviens encore de la couleur de son pull raglant, de la particularité du collier qu'il portait, composé de plaques argentées et de turquoises enchassées.
Je suis partie à regret, sur la pointe des pieds, le laissant à ses accords et aux textes de ses chansons... mais ça reste pour moi un très beau souvenir.
:love: :love: :love:
A
Anonyme
Invité
Sans photo, sans image, je l'ai ai égarées. Seuls subsistent les souvenirs.
Décembre 90.
Nous réveiller sans contrainte.
Vider nos poches. Compter les quelques francs nécessaires et filer à peine débarbouillé, filer au petit déjeuner à l'heure du goûter.
Errer la nuit et chercher l'image, l'émotion.
Puis, la maladie, soudaine.
Nous souvenir des belles choses, pour vivre encore, toujours et prolonger notre amour.
Je l'aime.
Décembre 90.
Nous réveiller sans contrainte.
Vider nos poches. Compter les quelques francs nécessaires et filer à peine débarbouillé, filer au petit déjeuner à l'heure du goûter.
Errer la nuit et chercher l'image, l'émotion.
Puis, la maladie, soudaine.
Nous souvenir des belles choses, pour vivre encore, toujours et prolonger notre amour.
Je l'aime.
...j'ai édité ce message parce que ce n'était ni le lieu ni le moment...
Mes excuses !
...juste un gros coup de blues qui n'a fait que passer...
Mes excuses !
...juste un gros coup de blues qui n'a fait que passer...
D
Deleted member 18124
Invité
A
Anonyme
Invité
septembre 2002 - septembre 2006
4 ans d'espoir, de promesses, de traitement, de désillusion, de désespoir...
4 ans à t'attendre...
Peut-être pour ne jamais te voir...
Mais pour y croire... toujours...
4 ans d'espoir, de promesses, de traitement, de désillusion, de désespoir...
4 ans à t'attendre...
Peut-être pour ne jamais te voir...
Mais pour y croire... toujours...
Tout était prêt : musique, lecture, appareil photo.
Nous avions investi la salle de travail.
Le personnel se prétait avec gentillesse à notre mise en scène : poser pour l'enfant à venir, celui qui viendrait d'ici quelques heures.
Infirmières et sages femmes, aides soignantes, seules ou en groupe, toutes posèrent pour la mémoire.
Une à une les photos se chargeaient de lumière, de sourires, de gène parfois.
Bien plus tard, la nuit, l'enfant naquit d'une mère fatiguée mais heureuse.
Et moi, hagard, hirsute, je lui donnais son premier bain tandis que crépitait toujours l'appareil photo que j'avais confié au personnel.
Je me souviens si bien de tous ces instants, j'entends encore les musiques, je revois presque les visages.
De ces instants, pourtant, il ne reste rien que mes souvenirs.
La pellicule était mal engagée.
Se souvenir des belles choses, s'en souvenir à défaut de mieux.
Nous avions investi la salle de travail.
Le personnel se prétait avec gentillesse à notre mise en scène : poser pour l'enfant à venir, celui qui viendrait d'ici quelques heures.
Infirmières et sages femmes, aides soignantes, seules ou en groupe, toutes posèrent pour la mémoire.
Une à une les photos se chargeaient de lumière, de sourires, de gène parfois.
Bien plus tard, la nuit, l'enfant naquit d'une mère fatiguée mais heureuse.
Et moi, hagard, hirsute, je lui donnais son premier bain tandis que crépitait toujours l'appareil photo que j'avais confié au personnel.
Je me souviens si bien de tous ces instants, j'entends encore les musiques, je revois presque les visages.
De ces instants, pourtant, il ne reste rien que mes souvenirs.
La pellicule était mal engagée.
Se souvenir des belles choses, s'en souvenir à défaut de mieux.
je me souviens de la fumée âcre
et du papier aluminium,
de la ligne qui s'effaçait devant moi
des dragons et des chimères
je me souviens du vide que je dominais
cheveux et visage frappés par le vent
et de celui dans lequel je plongeais
des arbres qui me parlaient
des ombres qui m'étouffaient.
et de ces concerts de corps perdus
de bras aux veines tendues
de l'écho des rires et des silences
qui accompagnaient ma fuite
combien de temps j'aurai couru sur place
à me cogner la tête, à me briser les membres
contre les fins barreaux de cette cage molletonnée
je me souviens de ceux qui ne sont pas revenus
Se souvenir des belles choses pour ne pas les revivre.
Berlin ou ailleurs
et du papier aluminium,
de la ligne qui s'effaçait devant moi
des dragons et des chimères
je me souviens du vide que je dominais
cheveux et visage frappés par le vent
et de celui dans lequel je plongeais
des arbres qui me parlaient
des ombres qui m'étouffaient.
et de ces concerts de corps perdus
de bras aux veines tendues
de l'écho des rires et des silences
qui accompagnaient ma fuite
combien de temps j'aurai couru sur place
à me cogner la tête, à me briser les membres
contre les fins barreaux de cette cage molletonnée
je me souviens de ceux qui ne sont pas revenus
Se souvenir des belles choses pour ne pas les revivre.
Berlin ou ailleurs
si j'ai bien compris le poète pas de regrets...
- Statut
