Ah tiens, j'ai un pote (doublement vacciné) qui vient de se retrouver cas contact.
7 jours de confinement, testé négatif ce matin.
"Tu te rends compte ?" qu'y me dit "Même vacciné je peux l'attraper, même vacciné je peux le refiler".
Il rajoute : "À ce compte là, il faudrait aussi exiger un test négatif aux vaccinés, avant de les laisser entrer quelque part. Parce que tu sais pas, en fait, s'ils sont malades ou pas.
-Certes, mais on porte le masque.
-Ça fait pas tout. Je suis cas contact d'un mec avec qui j'ai jamais enlevé le masque.
-Je ne sais pas quoi dire.
-Rien, y a rien à dire. En fait, il faudrait laisser circuler ceux qui ont un test négatif et empêcher les vaccinés de foutre un peu plus la merde des fois qu'ils soient malades.
-Tu peux pas demander à tout le monde de se faire tester tous les 3 jours. En plus c'est payant.
-Ben alors, il faut que les tests soient gratuits.
-Oui mais alors, du coup, ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, n'iront pas se faire vacciner, puisque c'est gratuit.
-Ouais, peut-être. Mais puisque je suis vacciné, je ne vois pas pourquoi, en plus, il faudrait que je paye un test.
-Alors, il faut rendre les test gratuits pour les vaccinés.
-Peut-être.
-Y a quand même un petit bémol. J'ai du mal à imaginer que ceux qui ont fait la démarche d'aller se faire vacciner (beaucoup pour eux, mais aussi, je l'espère, un peu pour les autres) soient prêts, également, à se faire violer la narine tous les deux jours. Tout ça pour être sûrs que, alors même qu'ils ont le passe sanitaire, ils ne vont pas aller refiler une merde aux autres.
-...
-Non ?
-Si tu veux mon avis, c'est ce passe sanitaire qui est une connerie. Ça garanti de rien.
-Si, ça garanti que t'es vacciné.
-Mais potentiellement contagieux.
-... (là, c'est moi qui ne sait pas quoi répondre)
-Du coup, même vacciné je me retrouve coincé à la maison. C'est la merde."
Bref, à partir de là, je vous là fait courte.
Aucun d'entre nous n'a d'argument en faveur du passe sanitaire (pas plus qu'en sa défaveur, du reste).
Aucun d'entre nous n'a de réel argument en faveur de la vaccination (pas plus qu'en sa défaveur, du reste). Qu'elle permette d'éviter, dans une majorité des cas, les formes graves semble bien maigre en regard du fait qu'elle ne stoppe pas l'avancée du virus à l'heure actuelle (ceci ne vaut qu'à l'instant "t" - ne venez pas me sortir qu'à terme - quel terme ? - quand tout le monde sera vacciné, ce qui n'arrivera jamais, ça ira mieux).
Nous ne sommes ni complotistes, ni anti-système, ni anti quoi que ce soit, ni même complètement cons. Et pourtant, on se demande, on se questionne.
Toutes les décisions politiques concernant la gestion de ce merdier sont approuvables. Et pourtant, elles restent toutes contestables.
Faut pas s'étonner si elles ne font pas consensus.
Parce qu'il y a toujours un biais pour démonter les arguments du connard d'en face. Peu importe de quel en face (ou le connard de qui) nous sommes.
PS : Tel un con, que peut-être finalement je suis, j'avais posté ce message dans un fil inadéquat.
Je le remets donc ici, mais n'allez pas croire que c'est pour insister.
Il y a un point que je peux approuver dans ton post... Ou même deux.
1) Rien n'est parfait dans cette pandémie, ni aucune solution. OK.
2) On ne comprend pas tout. Même les plus éminents spécialistes reconnaissent qu'ils ne comprennent (ou ne connaissent) pas encore tout au sujet du virus et de son potentiel de mutations. OK aussi.
Par contre, je crains qu'il y ait entre ton point de vue et le mien un gros désaccord.
J'ai peut-être mal lu ton post, mais après plusieurs lectures pourtant attentives de ce résumé de ton dialogue avec ton pote, j'ai l'impression que vous en arrivez l'un et l'autre à renvoyer dos à dos l'option de la vaccination et celle de la non-vaccination.
Sous réserve que mon impression soit bonne, je suis en désaccord total avec un tel point de vue.
Prenons l'exemple de la France.
Durant l'actuelle quatrième vague, on observe que les zones géographiques supportant le mieux cette vague sont les zones les plus vaccinées.
Inversement, les zones les moins vaccinées sont dans des situations catastrophiques.
Les exemples que je vais citer ne sont pas parfaits pour au moins une raison ; l'impact de la quatrième vague dépend aussi, pour une part, du niveau d'immunité collective atteint par la contamination, et bien entendu des structures médicales et spécialement hospitalières capables d'absorber les cas symptômayiques et surtout les cas grave.
En gros, une très large moitié Nord de la France continentale est la zone géographique la moins touchée par la quatrième vague ; c'est la plus vaccinée.
Le Sud de la France continentale est plus touché ; il est moins vacciné.
La Corse est encore plus touchée. Encore moins vaccinée.
Les Antilles (Guadeloupe, Martinique, Réunion) sont ravagées par la quatrième vague. Le taux de vaccination y était très faible au début de la quatrième vague et l'est hélas encore.
Idem pour la Polynésie française.
Bien des raisons peuvent expliquer qu'on se soit d'avantage vacciné à certains endroits qu'à d'autres.
Je n'en retiendrai qu'une.
Les zones les plus vaccinées (entre autres Grand-Est, Nord, et Île de France) sont celles ayant été les plus touchées lors des premières vagues.
Les gens s'y sentent sans doute plus "concernés" et s'y vaccinent donc sans doute plus qu'ailleurs. Mais l'immunité acquise par la contamination compte aussi ainsi que les structures hospitalières.
À l'opposé, les Antilles et la Polynésie française avaient été peu touchées par les premières vagues. Très peu de vaccination, mais il est vrai, très peu d'immunité acquise par la contamination et structures hospitalières plus faibles qu'en France métropolitaine.
En gros, et en faisant abstraction des autres critères, les zones géographiques les plus vaccinées sont les mieux protégées.
Un mot sur Israël.
Comme ça a été dit plusieurs fois dans des posts précédents, Israël a fait partie des premiers pays à être massivement vaccinés.
Dès janvier 2021. On sait désormais que la protection du vaccin n'est optimale que pendant 6 mois. Au-delà, une troisième dose est très souhaitable ou nécessaire.
Du coup, c'est l'un des pays à avoir le plus besoin d'une troisième dose de vaccin. Pfizer BioNTech en l'occurrence.
Concernant les vaccins à base d'ARN Messager, un post récent faisait état d'une performance hélas plus faible du Pfizer BioNTech face au variant Delta, en comparaison de Moderna.
Si j'ai bien compris, il ne s'agit pour l'instant que d'une seule étude ; un point à surveiller dans les jours et semaines à venir, donc.
Pour la plupart des vaccins anti-Covid-19, c'est deux doses.
Et si possible une troisième au bout de 6 mois en priorosant les personnes fragiles, à haut risque de formes graves de COVID-19.
Mais pour les personnes les plus fragiles de toutes, c'est trois doses avant les six mois.
Je connais une jeune femme handicapée de 18 ans qui a déjà reçu trois doses. Sauf erreur, il me semble qu'elle a reçu sa troisième dose il y a déjà plusieurs semaines.
Dans son cas, c'est principalement son insuffisance respiratoire qui a motivé le fait qu'elle ait fait partie des populations les plus prioritaires.
Rien n'est parfait, pas même les meilleurs vaccins.
Mais la vaccination n'est même plus la meilleure option ; c'est la seule.
Ce qui ne dispense malheureusement pas des autres précautions nécessaires, comme les gestes barrières, même entre personnes vaccinées dans la mesure du possible.