C'est pas très rassurant
Une prochaine pandémie risque d'être «pire», va prévenir lundi la scientifique britannique Sarah Gilbert, co-créatrice du vaccin d'Oxford/AstraZeneca...
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Oui, c'est vrai.
D'un autre côté, elle est dans son rôle et n'annonce rien de fondamentalement nouveau pour qui suit cette actualité.
Pour la Covid-19 et plus particulièrement le variant Omicron, elle confirme des probabilités déjà révélées par les médias depuis plusieurs jours au moins : les nombreuses mutations d'Omicron sont pour une part des mutations déjà connues, dont :
1) une mutation qui risque fort de rendre Omicron plus contagieux que Delta
1) une mutation qui permettra un échappement immunitaire non négligeable. Ce qui veut dire que l'immunité acquise par la contamination (avec d'autres formes du virus qu'Omicron) ou par la vaccination existant actuellement fonctionnera probablement moins bien avec Omicron qu'avec Delta.
Nous le savions déjà.
C'est pour cette raison que plusieurs laboratoires (dont Moderna et Pfizer BioNTech, et donc pas uniquement AstraZeneca) travaillent sur une nouvelle version du vaccin adaptée à Omicron.
Après, sur le risque d'une pandémie pire que l'actuelle...
Pareil, elle est dans son rôle.
En toute rigueur, mieux vaut effectivement se préparer au pire... En espérant qu'il ne se produise pas.
Le fait qu'elle s'exprime au Royaume-Uni a peut-être son importance.
Dans les premiers temps de la pandémie, Boris Johnson a largement minimisé l'importance de la crise... Jusqu'à être contaminé lui-même, comme bien d'autres chefs d'états (Trump, Macron, etc...)
Mais bien plus récemment, vers l'été dernier et jusqu'au début de l'automne, les Britanniques, sur les conseils de leurs autorités politiques et sanitaires semblent avoir relâché beaucoup trop et beaucoup trop tôt les gestes barrières et l'ensemble des mesures de protection.
Le Royaume-Uni est aujourd'hui particulièrement endeuillé, et leur système de santé, de même que leur système économique et social, semblent être plus abîmés encore qu'en France, par exemple.
Après, nul besoin de distribuer des bons et des mauvais points aux uns et aux autres ; je disais ça pour dire qu'une intervention de ce genre avait sans doute un peu plus de sens au Royaume-Uni qu'en France, par exemple...
Elle n'est pas là pour rassurer mais plutôt pour alerter.
D'un autre côté, ajouter du stress au stress n'est pas forcément la meilleure idée en ce moment, comme le dit Romuald plus haut...
La situation est déjà assez inquiétante comme ça sans qu'il soit nécessaire d'en rajouter une couche...
Sauf si c'est pour annoncer des informations vraiment nouvelles... Ce qui n'est manifestement pas le cas ici.