Je peux donner raison à cette amie dans plusieurs domaines. Des choses changeront, c'est sûr… Mais concernant le cas des surfaces habitacles augmentées tout en diminuant les loyers, non, je pense tout le contraire. Et c'est bien ça qui me chagrine… Et Doc sait combien je ne suis pas touché par cette situation.
C'est bien ça le problème… L'incapacité affichée qu'ont les technocrates de se mettre « dans la peau » des castes inférieures promet un avenir bien plus étriqué pour ces derniers. Ils ont d'ailleurs un mantra pour ça, la loi du marché !
Concernant les prix des loyers, aucune idée.
Mais dans l'hypothèse de pandémies longues ou répétées, avec des confinements renouvelés, je parierais plutôt sur une tendance à l'augmentation des surfaces habitables dans les logements futurs.
Et du coup, je parierais aussi plutôt sur des ambitions plus modestes concernant les lieux destinés aux loisirs.
Peut-être des centres commerciaux moins démesurés, des parcs d'attraction moins gigantesques, des bateaux de croisière de tailles moins délirantes que dans la tendance actuelle.
Des environnements rassemblant moins les foules dans des endroits clots.
Parce que ce sont ces lieux qui seront sans doute interdits les premiers en cas de pandémies, et à fortiori en cas de confinement.
Bref, je verrais bien un peu moins de promiscuité entre les gens en cas de crises dans le style Covid-19 si de telles crises devaient se prolonger et/ou se répéter à l'avenir.
Les gens s'habitueraient à sortir moins, et à passer davantage de temps chez eux.
Si par contre cette crise s'achève dans les prochains mois, et si cet événement reste exceptionnel, il n'y aura peut-être pas tant de conséquences que ça sur les surfaces habitables des logements.
Ni sur les lieux rassemblant beaucoup de personnes.
Et les gens ne seront toujours pas découragés lorsqu'il s'agira d'aller se serrer comme des sardines dans des lieux de loisirs.
Mais dans tous les cas, dans bien des domaines économique, la manière de penser et aussi de produire évoluera à l'occasion de la crise (voire catastrophe) actuelle.
Pour tous l'équipement médical et pour les médicaments -entre autres- les délocalisations seront moins à la mode que dans la période récente, ça me semble clair.
Quant à la loi du marché, c'est sans doute elle qui tranchera.
Il est intéressant d'observer qu'il y a moins de deux jours le baril de pétrole se retrouvait à - 37 dollars pendant quelques heures à la bourse de New-York...
En cherchant un motif d'optimisme dans l'effondrement du cours du pétrole au niveau mondial, peut-être est-ce une bonne occasion de renforcer le développement des énergies renouvelables...
Cette crise du Covid-19 laissera des traces dans l'esprit des gens, c'est certain.
Et peut-être aussi des traces dans le fonctionnement de nos sociétés...