Ecoute, c'est la mer qui roule

je viens de tomber sur ce post de TheBig... :love:




!
theBig le 23 Novembre 2001 a dit:
L'instant de la poésie
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Le forum est un océan qui cristallise toutes nos émotions : amitié, déception, colère, humour, etc... etc...
Chacune de ses vagues apporte son flot de newbees avides de communication et de partage, et lorsqu'elle se retire, elle entraîne tristement avec elle quelques uns de nos plus beaux coquillages : les toubas marmiteux, les amiraux bretonnants, quelques haricots secs nageant à contre-courant...et j'en passe...
La chose pourrait être triste, si ce n'est que cette même vague ondulante les déposera ailleurs, au gré des vents et des marées sur d'autres rivages et il n'est pas sûr qu'ils ne nous reviennent un jour, gorgés de soleil et repus de rhum bissap...
Et là, je vous le dis...ce jour-là sera un Grand Jour !
J'attendrai !
 
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Réactions: macmarco
Comme l'écho des galets roulés par les vagues.
Un moment de solitude tant attendu, les souvenirs se fraient un passage en elle, comme si elle avait des fenêtres dans la tête, ouvertes, et que tout pouvait entrer et la traverser.
Étrange situation. Les mots là sont des privilèges de la solitude.
Le temps devrait s'éterniser lorsqu'elle s'allonge juste cinq minutes et ferme les yeux.
Contempler les ombres, produit en elle une fugace ablation de tous les sens... Mais le plus beau c'est le mystère de l'acmé... une sorte de PAradis.
PAs besoin de convoquer la cavalerie...juste la machine à compter les pulsations... qui vont crescendo... et cette léthargie qui suit.
Les vestiges de l'Homme tourmenté, des lèvres qui ressemblent à des pivoines, la rage de se retourner contre eux, ces collectionneurs visuels de quelque chose...
Ne pas avoir peur de découvrir que le visage mille fois rêvé est un masque...
Un ongle d'argent déchire les ténèbres lénifiants avec force.
Si l'enfer existe, il faut mourir pour le connaître.
 
Je vous lis et je me sens chamboulée. Vous exprimez votre souffrance et je la vois. Il y en a tellement d'espèces. physique, psychologiques... Je connais pourtant la souffrance pour l'avoir côtoyée longtemps, je suis flegmatique voire paralysée devant elle. que dire que faire? Peu de mots me viennent pour exprimer ma sympathie, peu de mots me viennent pour exprimer ma propre douleur. J'honore la façon que vous vous exprimez sans que tout tourne autour de pilules, traitements ou «il faut» ceci ou «il ne faut pas»

Accepter la souffrance fait partie de la vie, l'accepter la rend plus douce. Pourquoi mettre l'énergie sur la bataille quand on peut encore faire autre chose: Vivre

L'exprimer c'est un peu la tasser et la partager. Vivre sa souffrance ne veut pas dire baisser les bras mais faire tout ce qu'on peut pour passer une belle journée! malgré tout.

je vous souhaite une belle journée!!
 
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Réactions: Gilbertus
LeConcombreMaske a dit:
Voilà, une très, très mauvaise nouvelle est définitivement confirmée ce matin... :( :( :(

4 ans de lutte, de rémissions, de rechutes.
Et cette saloperie aura finalement le dernier mot.

Elle ne fêtera pas ses 36 ans... et le petit T. n'aura connu sa maman que malade...

J'écoute... j'écoute... mais de la mer, aujourd'hui, ne me parviennent que de sinistres échos...
Ceux d'un ami qui pleure, de sa compagne qui souffre et l'infini tristesse s'ajoute à l'amitié qui nous lie...


Que dire que faire devant la souffrance? si seulement te dire : puisses-tu trouver un réconfort dans cet océan qu'est la vie.
 
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Réactions: LeConcombreMaske
LeConcombreMaske a dit:
Voilà, une très, très mauvaise nouvelle est définitivement confirmée ce matin... :( :( :(

4 ans de lutte, de rémissions, de rechutes.
Et cette saloperie aura finalement le dernier mot.

Elle ne fêtera pas ses 36 ans... et le petit T. n'aura connu sa maman que malade...

J'écoute... j'écoute... mais de la mer, aujourd'hui, ne me parviennent que de sinistres échos...
Ceux d'un ami qui pleure, de sa compagne qui souffre et l'infini tristesse s'ajoute à l'amitié qui nous lie...

C'est fini...

Elle nous a quitté cette après midi... après avoir luté jusqu'au bout, après avoir profité d'une brève et impressionnante rémission depuis plusieurs semaines...

35 ans.....

Elle ne souffre plus............

Une fois de plus les mots me manque... Je vous remercie pour les votre, passés et futurs...

"le meilleur reste à venir"...
 
de nous avoir donné encore la possibilité d'écrire là dans ce fil... Je viens de lire notre Ami TheBig.... :zen: Son fil est beau... Mais ma pensée de ce soir n'est pas en accord avec la sienne.. plus sombre...
Alors...



Quand on a l'impression que des liens se sont brisés ...:zen:

"Il y a des choses sur lesquelles il vaut mieux ne pas s'interroger, ne pas s'informer et ne pas nourrir, parce que leur visibilité peut nous réserver des surprises indésirables. La Nature Humaine est une grande forêt sombre qu'il n'est donné à personne de connaître parfaitement en un temps aussi court qu'une Vie.."
 
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Réactions: macmarco et katelijn
Hier, j'ai été me balader sur la côte ... seul ... le temps était merveilleux et les chaussures à bouts de bras j'ai laissé la mer me caresser les orteils - je me suis promené ainsi quelques heures entre rêveries et introspection ... j'aime la mer, j'adore la mer pour son côté "immense machine à laver" qui rend plus blanc nos sentiments et protège les couleurs de notre âme ... j'étais bien et j'ai pensé à vous ...:zen:
 
weepingsong.jpg


Go son, go down to the water
And see the women weeping there
Then go up into the mountains
The men, they are weeping too.
Father, why are all the women weeping?
They all are weeping for their men
Then why are all the men there weeping?
They are weeping back at them.

This is a weeping song
A song in which to weep
While all the men and women sleep.
This is a weeping song
But I won't be weeping long.

Father why are all the children weeping?
They are merely crying son.
O, are they merely crying father?
Yes, true weeping is yet to come.

This is a weeping song
A song in which to weep
While all the little children sleep.
This is a weeping song
But I won't be weeping long.

O father tell me are you weeping?
Your face seems wet to touch.
O then I'm so sorry father
I never thought I hurt you so much.

This is a weeping song
A song in which to weep
While we rock ourselves to sleep.
This is a weeping song
But I won't be weeping long
No. I won't be weeping long

:zen:



[Edith]
J'ai oublié de préciser l'origine du texte :
"The Weeping Song" - Nick Cave And The Bad Seeds. ;) :cool:
[/Edith]
 
pour revenir dans le sujet bien plus qu'il n'y parait...


ma barque a connu milles échouages, de la source de la Somme au Quai Bélu, d'un affluent de la Seine aux étangs de la Haute-Somme, chaque fois je croyais qu'elle pourrait revoguer. Deux échouages déjà avaient endommagé sa coque. Fragile sous ses aspects rustiques. Mais ce soir. un banc de sable s'est crée sous moi. La Loire a eu raison de moi. je me suis laissé entrainé par elle pensant qu'elle débouchait dans le Golfe du Morbihan. Je me serais laisser déposer sur une de ses innombrables iles et regarder le soleil cuire ses côtes. Mais non. La Loire ne m'aura pas entrainé dans le Golfe. je suis échoué en son milieu. Il me reste à tenter d'aller remorquer ma barque fracassée sur les bords de l'Erdre...
 
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Réactions: TibomonG4
je viens de tomber sur ce fil et ça me touche énormément de voir que vous ayez le courage d'être(s) humains.

J'ai vécu 8 ans au bord de la mer, et ai connu tant de jours ensoleillés et de bonheur à deux, non à trois, ah non à quatre...puis à cinq toutes ces petites îles au noms si féminins, au rires et gazouillis si apaisants, si enthousiasmants.....
Puis sont venus les jours d'orages, les tempêtes, et autres cataclysmes.
La mer s'est déchainée, s'est noyée dans une folie alcoolique et finalement s'est retirée, est allée baigner d'autres rivages.
Je ne sais qui a dit que l'homme est une île.....
Je me sens desert et ces petites îles qui formaient notre archipel sont devenues des dunes qui balancent au gré des humeurs de la vie.Les rires se perdent dans l'immense vide qu'elle a laissé derrière elle.
Marée basse, mes larmes viennent se jeter sur les falaises de mon amour perdu, mes soupirs sont pareil au déchirement du vent qui fait claquer les voiles d'un bateau à la dérive.
Voyage vers l'inconnu, perdre ses habitudes, tant de gestes, oubliés, à réapprendre....

Qui sait! La vie nous réserve tant de surprises....
Allez haut les cœurs je suis vivant!
 
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Réactions: macmarco et kanako

Quand on a l'impression que des liens se sont brisés ...:zen:

"Il y a des choses sur lesquelles il vaut mieux ne pas s'interroger, ne pas s'informer et ne pas nourrir, parce que leur visibilité peut nous réserver des surprises indésirables. La Nature Humaine est une grande forêt sombre qu'il n'est donné à personne de connaître parfaitement en un temps aussi court qu'une Vie.."


Tu ne sais à quel point ces mots aujourd'hui me touchent... Peut-on avoir nourrit, peut-on avoir questionner et reçu des réponses et continuer à croire que c'est encore possible? Que reviendra le temps des premiers jours, que sera là encore la promesse des jours à venir... Aimer encore, au delà de la peine et par delà le vide, garder au fond de soi l'assurance qu'il y a une issue, un chemin à nouveau...

Merci Hélène :love:

Merci aussi à vous tous qui ici laissez un morceau de votre âme. Depuis longtemps, le début peut-être ;) , je vous ai lu, espérant secrètement n'avoir à déposer ici que des choses légères. Aujourd'hui j'y laisse ces quelques mots.:zen:
 
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Réactions: rezba et macelene
Après avoir tant souffert, refusé de regarder l'évidence, la réalité saute à la figure, laissant en lieu et place de l'amour une haine indescriptible amplifiée par des mois, des années de retenues.
A la sortie , il m'est impossible d'y retourner. Les rivages des sentiments amoureux me sont impossibles à regarder. Il y a comme une brume, des nuages bas qui masquent l'avenir.
Et pourtant j'y croyais. Repoussant cette petite voix qui essayait de me faire revenir sur terre. Cette même voix qui me pose chaque jour la même question, à laquelle je n'arrive pas à répondre...

Ma joie quotidienne est de ne pas tomber . Chaque jour est une lutte contre la facilité du laissé allé. Les zincs, les rencontres d'un soir, les nuits blanche, les produits ne font plus partie de mon univers.
Je me passe de tout très facilement, sauf de cette envie terrible de vengeance...je résiste, je ne le ferais pas..le faire serait une preuve de son existence...

La magie de la vie, m'accorde des flash . En quête d'absolu , je voulais tout. Aujourd'hui un rien me rends heureux...
 
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Réactions: thebiglebowsky
En quête d'absolu , je voulais tout. Aujourd'hui un rien me rends heureux...
... après quelques bonnes claques dans la gueule, je me suis dit que l'absolu n'était définitivement pas pour moi ... alors comme toi, je profite de la vie et de tous ces petits riens qui font qu'elle est moins nase qu'elle paraît de prime abord...
...et je ne regrette rien... ces petits riens m'apportent au moins la paix de l'âme même si parfois elle tressaute encore...:zen:
 
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Réactions: GlobalCut
Je me passe de tout très facilement, sauf de cette envie terrible de vengeance...je résiste, je ne le ferais pas..le faire serait une preuve de son existence...
La vengeance c'est comme la victoire ... l'arrière-goût est toujours amer en regard du prix qu'il a fallu payer pour y arriver...
De loin, je préfère l'indifférence ... une profonde indifférence qui enlève à "l'autre" jusqu'à sa capacité à exister en face de toi...
Quand j'étais jeune, je bouillais de me battre et la vengeance figurait régulièrement dans mes "plats du jour" ... avec l'âge et sans devenir un vieux radoteur, j'ai appris des choses ... dont l'indifférence... malheureusement...:(
 
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Réactions: La mouette
Je bute sur cette indifférence, synonyme d'immunité ...

Malgré tout, je préfère ma situation. Pouvoir se regarder un face tout les matins, est sans doute un avantage, que cette immunité, ne lui offre pas ...
 
J'ai la chance (ou la malchance selon certains... !) d'avoir toujours habité le même quartier de mon "village" ... quand j'étais mioche et que je passais dans l'avenue qui me menait à mon école, je me disais toujours : "Un jour j'habiterai ici !" - c'est vrai que cette avenue était charmante avec ses arbres "boules" qui couraient sur les trottoirs et nous apportaient fraîcheur en été ... c'est vrai que cette avenue était jolie, large et fleurie comme une oasis que je traversais 4 fois par jour...
Et puis j'ai grandi ... et le rêve est devenu réalité ... j'y habite depuis plus de 25 ans ... paf ! en plein milieu !
Malheureusement, cette "avenue" n'a plus d'avenue que le nom ... disparus les arbres boules - ils gênaient le parking - disparues les fleurs - ça coutait trop cher à entretenir probablement... à cause des parkings, l'avenue n'est plus aussi large et on y a bâti une école professionnelle aux grands murs gris comme une prison ... juste en face de chez moi !!!
Hier soir, en allant à pieds voir ma mère qui habite à quelques centaines de mètres de chez moi j'ai eu le sentiment étrange que tout était encore comme avant ... la force de ma mémoire faisait revivre les fantômes du passé et je me sentais bien...
Il y avait discordance entre ce que je voyais et ce que je ressentais comme si j'étais à la lisière superposée de deux mondes complètement différents...
C'est là qu'une fois de plus, j'ai pris conscience de la force fabuleuse de l'esprit, capable de soumettre la raison et la logique au profit de nos rêves les plus fous...
Hier soir, pendant un court instant, la vie était belle....
 
Je traîne ma carcasse de pièce en pièce à regarder le travail commencé et pas fini.
J'ai préparé les outils et je suis là à écrire.
Je me suis donné une heure.

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Tout ce que j'ai écrit, je l'ai effacé.
Une heure, une autre à laisser couler des mots que personne ne lira.
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Ici, il n'y a pas de mer qui roule, juste le vent qui fait trembler les feuilles dans le jardin.
Et je ne vois pas de bateau, au loin qui pourrait m'emporter vers le soleil.
 
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Réactions: rezba