Roberto Vendez a dit:
Ben LANCE-TOI MA GRANDE !
Valà, j'ai bien peur que TibonotreG4 n'ai rien à lire
DÉSIR D' ORIENT
Entre
chien et loup, lentement, comme s'il l'avait prémédité, le jour commence à remplir de rose la palmeraie.
Les sentiments à fleur de peau, le cur à l'envers.
Dans sa chambre pénètre toute la lumière du monde.
L'âme songeuse, insouciante et sensuelle, elle voudrait encore s'échapper pour entendre ces beaux chants sauvages et poignants qui parlent aux curs et aux sens et apaisent d'une douceur infinie son âme.
L'appel du désert.
Seule une
brume légère voile la palmeraie que la
chaleur dissipera dans quelques heures.
Elle suit le sentier bordé de
mimosas en fleurs à l'odeur entêtante et de jeunes figuiers qui projettent leurs taches vertes sur les couleurs laiteuses des murs.
Plus loin, le sentier ira se perdre dans la trace d'une piste de sable blond.
Pas un chant d'oiseau, pas un cri d'insecte.
Tout est silencieux.
Le soleil monte derrière elle et allonge son ombre sur le sol qui pâlit.
Avant la fin du sentier, elle prend une ruelle étroite étranglée par des maisons de terre ocre, percées de mystérieux orifices s'ouvrant dans l'épaisseur des murs, trous sans vie.
Les portes sont basses, elles doivent cacher tant d'énigmes.
Puis ses pas la conduisent vers la minuscule échoppe du Sorcier.
Il a toujours habité là. Il n'a pas d'âge. Il ne sourit jamais.
Comme une résistance, elle pousse la lourde porte cloutée et le trouve assis sur sa natte de jonc.
Atmosphère sereine. Sur la natte des coussins rouges, une lourde couverture de laine, sur un mur une étagère chargée de livres jaunis par le temps qui passe, dans un coin une petite table basse recouverte de fioles, d'un mortier de cuivre rose et d'un réchaud en terre cuite.
Même dans cette position, on le devine long, si mince dans son burnous de fine laine blanche. Il porte un drôle de chapeau de brousse en toile kaki, trop grand, contrastant étrangement avec la maigreur de son visage buriné par les ans, ses yeux verts sont pénétrants et vifs.
Les mains aux doigts si longs sont posées sur ses genoux, il attends grave et bienveillant.
Elle vient s'asseoir en face de lui sur la natte pour le consulter sur l'avenir....
Sur une planchette de bois recouverte de sable fin, il lui demande de dessiner des chiffres.
Avec son air magnanime, il se livre à une lecture des chiffres connue de lui seul et lui dit la nature de son souhait.
On dit qu'il ne se trompe jamais.
Le refrain est toujours le même.
"C'est une mauvaise saison pour les Amours, prend patiente".
Le décor est planté, les acteurs ont joué la scène, le dernier "clap" a eu lieu.
Il a suffit d'une seule prise.
Cette fois, c'est dans la
boîte à images pour de bon !!!